Les trois caballeros

L'histoire

Trois paquets mystérieux arrivent chez Donald le jour de son anniversaire. Le premier colis contient un projecteur de cinéma et des bobines. Donald se projette aussitôt les aventures de Pablo, un petit pingouin toujours frigorifié, ainsi que l’histoire d’un petit gaucho qui gagna une importante course équestre grâce à un âne ailé. Le second paquet renferme un livre avec lequel le perroquet José Carioca fait découvrir à Donald toutes les merveilles de Bahia. Le dernier cadeau est un vase mexicain d’où jaillit Panchito-le-Gaucho, un coq très frondeur.

 

 

Critique subjective

 

Durant la période de la seconde guerre mondiale, les studios Disney connurent une grave crise. C'est à cette époque que ceux-ci virent une grève éclair en réaction à l'autoritarisme de leur patron Walt Disney, et qui virent ainsi la défection de plus de 500 dessinateurs partis grossir les rangs de la concurrence. En conséquence, les productions Disney n'étaient pas au mieux de leur forme, donnant naissance à des réalisations plus faibles, exception faite pour "Bambi" et "Dumbo".

 

 

Les studios Disney durent également contribuer à l'effort de guerre en réalisant des courts métrages de propagande, dont "Saludos amigos" sorti en 1943, réunion de quatre courts métrages sur le thème du voyage, qui souligne l'amitié entre les Etats-Unis et les pays d'Amérique latine. Vient ensuite "les trois caballeros", en 1945, lui aussi succession de courts métrages sur le même thème.

 

 

"Les trois caballeros" est le 7^ème long métrage de Disney qui dans sa construction, est une succession de plusieurs courts métrages assez disparates ayant pour thème dominant l'Amérique latine, avec pour fil conducteur, l'anniversaire de Donald et chaque nouveau cadeau qui est l'occasion de se plonger dans le court métrage suivant, avec les deux autres protagonistes José Carioca et Panchito Gaucho.

 

 

C'est l'occasion pour Disney d'innover et de tenter d'introduire des personnages réels au sein de séquences d'animation. Ce type d'association n'en est qu'à ses balbutiements et on est évidemment fort loin des exemples modernes, mais l'expérience est osée même si la réussite n'est pas forcément convaincante. Walt Disney s'offre également le luxe dans "Les trois caballeros" d'un véritable pied de nez à la morale puritaine de l'époque en montrant un Donald en transe devant les formes de jeunes filles en maillot de bain sur la plage d'Acapulco.

 

 

On ne retrouve pas la ligne directrice habituelle des long métrages Disney, celui-ci étant une succession de courts métrages aux sujets divers sans réelle solution de continuité. Dans la deuxième partie, le thème du voyage et de la carte postale d'Amérique Latine devient plus évident, en axant davantage sur le thème de la musique, certaines séquences rappelant "Fantasia", sorti 5 ans plus tôt, mais sans en égaler le panache.

 

 

Un dernier mot

"Les trois caballeros" est loin d'être la meilleure réussite des studios Disney, mais ce long métrage peut néanmoins séduire par certains aspects.

Le film n'est plus de toute première fraîcheur, mais un bon traitement d'image en a fait disparaître partiellement les griffures et les points disgracieux qui malgré tout subsistent par moments. L'image laisse apparaître une texture assez granuleuse. Les couleurs manquent parfois de vivacité. Aucun défaut de compression n'est à noter. La précision de l'image est correcte.

Pour cette édition, les studios Disney nous gratifient de pistes audio en Dolby Digital 5.1. L'âge avancé de ce film fait que nos critères d'exigence sont beaucoup plus souples que ceux concernant des productions plus récentes. Les voix sont claires bien détachées, ce qui constitue une part importante dans l'appréciation de cette piste sonore essentiellement concentrée sur la voix centrale. Les deux enceintes surround participent également pour reprendre les thèmes musicaux, ce qui accentue agréablement l'effet de spatialisation.

Les sous-titres sont débrayables à volonté. Ceux-ci deviennent indispensables même sur la piste française pour traduire le galimatias de Donald totalement incompréhensible. Panchito, l'ami de Donald a quant à lui un accent tellement prononcé que là aussi les sous-titres s'avèrent d'un grand secours.

L'introduction du DVD entraîne les inévitables bandes annonces des studios Disney. Ici, celle du "Roi lion"

 

En guise de suppléments, nous avons droit à 2 sympathiques courts-métrages d'animation de très bonne qualité, en Dolby Surround:

 

-La fontaine de jouvence de Donald (Don’s Fountain Of Youth) 6mn10

Donald joue une farce à ses neveux lors d'une promenade en forêt. Il leur fait croire qu'il est retombé en enfance après s'être baigné dans une fontaine de jouvence.

 

-Mickey et Pluto au Mexique (Pueblo Pluto) 6mn32

Mickey et Pluto sont en vacances. Le célèbre chien reçoit en cadeau un os de la part de son maître. Un jeune chiot alléché est bien décidé à s'en emparer.