Indiana Jones : la naissance d'une Trilogie (DVD Bonus coffret Trilogie)

Genre
Pays
USA (1981)
Date de sortie
mardi 4 novembre 2003
Durée
183 Min
Avec
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
« J’ai toujours vu Indiana Jones comme un authentique héros de film à l’ancienne : un personnage dynamique et costaud, à la fois séducteur et goujat. Dans certaines séquences du film, on peut le voir tiré à quatre épingles dans son rôle d’enseignant. Mais dès qu’il sort sa tenue de combat, veste de cuir, chapeau et fouet, on retrouve l’aventurier débraillé et poussiéreux. Contrairement à James Bond, il ne remporte pas tous les combats. Il se tient au bord du précipice et arrive parfois à le franchir. Un héros qui ne ressort pas indemne de ses échecs, voilà ce que j’ai imaginé. Je ne voulais pas qu’il accomplisse ses exploits avec un sourire étincelant et les ongles manucurés. Au lieu de cela, on le voit revenir couvert de plaies et de bleus, souffrant corps et âme », a déclaré Steven Spielberg.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
183 min
Nb Dvd
1

Les trois films relatant les aventures extravagantes du professeur Indiana Jones sont enfin disponibles sur notre support fétiche. Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdue, Indiana Jones et le temple maudit, et Indiana Jones et la dernière croisade figurent en effet au nombre des titres les plus demandés en DVD de toute l’histoire du cinéma. Et il faut avouer que le travail de restauration visuel et sonore est remarquable. Mais au-delà de l’énorme satisfaction de pouvoir enfin visionner ces trois films d’aventure, la prise en main des coffrets laisse un sentiment que l’éditeur ne présente pas cet événement avec les honneurs qu’ils lui conviennent.

 


Vous trouverez dans cette fiche la description du quatrième DVD composant le coffret de la trilogie Indiana Jones, un DVD regroupant la totalité des bonus, les autres DVD n’accueillant que le film. Nous vous proposons toutefois ci-dessous un billet d’humeur soulignant le manque classe évident de cet événement que représente la trilogie Indiana Jones. Nous savons très bien que l’habit de fait pas le moine mais la timidité marketing quant à proposer aux collectionneurs un coffret digne de ce nom est regrettable. En prenant dans vos mains ce coffret vous risquez bien d’avoir cette double sensation de jubilation et déception.


 


Jubilation


 


Indiana Jones est un personnage connu de tous (90 % de la population le connaissent et il est reconnu comme étant le personnage le plus aimé de l’histoire du cinéma) et représente l’aventurier dans toute sa splendeur. Le succès enregistré par ces aventures ne s‘est jamais démenti depuis le premier jour. Les trois films par exemple ont cumulé en salles en France plus de 18 millions de spectateurs, alors que les récentes rediffusions sur M6 ont enregistré près de 4 millions de téléspectateurs soit 37 % d’audience, un record pour cette chaîne !  Aujourd’hui, on estime à 700 000, le nombre de cassettes vidéo Indiana Jones vendues en France et il continue de s’en vendre 12 000 chaque année.  D’autre part, le phénomène Indiana Jones est sur le point de s’offrir un nouveau succès grâce à la sortie prochaine d’un quatrième long-métrage consacré aux aventures de l’intrépide archéologue. Réalisé de nouveau conjointement par Steven Spielberg et George Lucas, les nouveaux exploits d’Indiana Jones sont attendus avec impatience par ses fans du monde entier. Aujourd’hui, les trois galettes n’attendent que votre lecteur de DVD pour lancer trois aventures extraordinaires. Effet jubilatoire garantit !


 


Sur le plan technique, l’éditeur à plutôt bien fait les choses. Coté image, on ne peut qu’admirer la tenue des couleurs et la précision des détails pour des films de cet age. Coté son, les surprises sont plus mitigées. Le nouveau 5.1 (VO) est agréable et sensiblement plus efficace que les partitions Dolby Stéréo que nous connaissions jusqu’alors. Pour la VF c’est malheureusement moins glorieux (voir plus bas). Coté suppléments, il ne faut surtout pas s’alarmer sur la légèrement apparente des bonus. C’est la densité de l’information qu’il faut retenir et cette volonté permanente d’offrir des documents structurés et ne laissant jamais l’ennui s’installer. Les propos sont généralement contemporains mais bien entendu les différents documents vidéo permettent de découvrir de nombreuses images inédites de tournage.


 


Déception


 


Cette sensation de déception s’installe dès la prise en main du coffret. Il est plutôt mince, léger et ne semble pas pouvoir traverser les ages. On ne peut que s’interroger sur le manque d’ambition de l’éditeur quant-à proposer un coffret de prestige. L’objet entre nos mains est quelconque, sans grande saveur et en aucune façon à la hauteur de l’événement. Dommage, même si l’on admet facilement que c’est le contenu qui donne de la valeur aux galettes, l’habillage peut y contribuer sensiblement. Le semblant de livret glissé dans le quatrième pseudo Digipack ne trouvera jamais de glissière pour se caler.


 


Nous l’avons vu, les efforts techniques sont quantifiables… mais pas pour le monde non anglo-saxon. Alors que Paramount propose régulièrement des films de second plan avec nouvelle piste 5.1, la trilogie Indiana Jones – I.N.D.I.A.N.A  J.O.N.E.S ! est affublée d’une piste Dolby surround encodée à 192 Kb/s, le strict minimum technique. De qui se moque-t-on ?


 


Moralité


 


 


Les prétentions :  « Paramount et Lucasfilm se sont associés pour offrir une expérience “suprême” d’Indiana Jones à des millions de fans qui ont fait de ce héros éponyme une figure de proue de l’histoire du cinéma depuis plus de vingt ans », déclarait Thomas Lesinski, président des activités mondiales de Paramount Home Entertainment lors d’une présentation préliminaire du coffret DVD. Et de poursuivre : « Au cours du développement de cette formidable collection de DVD, nous nous sommes aperçus que l’attrait exercé par l'image d’Indiana Jones est plus fort que jamais dans le monde entier et que le coffret que nous avons concocté pour le public constitue la sortie de DVD la plus attendue de l'année. » « Nous savions que nous devions apporter aux inconditionnels d'Indiana Jones les images qui les intéressaient le plus en leur offrant en prime une qualité qui dépasserait toutes leurs attentes », expliquait de son coté Jim Ward, vice-président du marketing de Lucasfilm.


 


Le constat : L’attrait pour la Trilogie Indiana Jones est indéniable et le contenu interactif intéressant mais les impulsions d’achat ne seront-elles pas freinées par un prix plutôt élevé au regard du coffret proposé (l’illustre coffret en bois des Tontons Flingueurs était proposé à un prix similaire – 5 euros d’écart et une saveur sans aucun rapport !), et un environnement technique francophone minimaliste. Ou comment gâcher en partie un événement si attendu.


 

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
La compression est quasi-parfaite sur les trois films. Il faut dire que chaque image à été précautionneusement restauré par Lowry Digital Images –  la société spécialisée la plus renommée de l’industrie – qui avait déjà travaillé entre autres sur des classiques tels que Blanche-Neige et les sept nains et Sunset Boulevard. Il subsiste néanmoins quelques plans avec une définition en retrait, des blocs de pixels pour le moins instables… Des problèmes mineurs dans l’ensemble et plutôt observables sur le premier film. Cela ne retire en aucune façon nos applaudissements sur le travail de restauration entrepris et que tous ceux qui ont usé leur LaserDisc pourront constater avec bonheur. Indiana Jones s’épanouit dans des décors d’une richesse et d’un éclat jamais observé sur support vidéo. La qualité des documents vidéo de ce DVD Bonus est extrêmement variable, leur provenance étant souvent de caméras vidéo non professionnelles.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
La forte dynamique déjà de mise sur les versions PCM surround que nous connaissons est respectée sur la piste Dolby Digital 5.1 (VO). C’est malheureusement nettement moins le cas sur les pistes VF. Revenons alors aux pistes VO qui présentent une excellente homogénéité spatiale même si l’on est très loin d’atteindre les effets spectaculaires de productions récentes.  Pour le premier épisode, disons le tout net, l’ambiance est d’une autre époque, celle ou le Dolby Surround agrémentait notre quotidien home-cinéma. Retour nostalgique sonore pour les plus grands et surprises à venir pour les plus jeunes. Heureusement, le constat sonore s’améliore nettement par la suite pour offrir un spectacle VO de qualité mais un spectacle VF inégal et dans tous les cas bien inférieur à la version originale

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Les DVD accueillant les films ne proposent strictement aucun bonus, ceux-ci sont tous regroupés sur un quatrième DVD. Cela permet à son concepteur, le désormais célèbre Laurent Bouzereau (E.T, Minority Report, Attrape moi si tu peux…) de concilier des documents pour chaque film puis d’offrir des thèmes récurrents aux trois films.

 

La structure de ce DVD bonus est d’une simplicité confondante. Passé une introduction animée similaire aux DVD des films, l’écran se fige sur un sommaire à cinq accès. Sous le titre « Naissance d’une Trilogie » s’inscrivent les Bonus, les Bandes annonces, une rubrique Internet, les options de Réglages (Sélection des sous-titres sachant que l’intégralité des documents sont VOST) et les Crédits DVD permettant de découvrir le générique de tous les artisans de ce DVD Bonus. C’est bien évidemment la rubrique Bonus la plus riche puisqu’elle regroupe l’ensemble des documents vidéo d’une durée avoisinant les trois heures.

 

Une première section « Bonus » rassemble trois documentaires importants de 50 minutes sur chacun des films. Leur conception s’avère intelligente avec une complémentarité évidente et pourtant les points de redondance auraient pu être multiples. Chaque documentaire fait le point tant sur l’évolution du personnage Indiana Jones que sur la présentation des enjeux artistiques, techniques et commerciaux de l’époque. On y découvre également des commentaires de l’écrivain et archéologue David West Reynolds qui traite des sujets d’histoire sur lesquels s’appuie la trilogie ainsi que des lieux où furent effectués les tournages. Selon ce David West Reynolds les films mettant en scène Indiana Jones reposent sur de nombreuses découvertes archéologiques et vérités historiques. Autres éléments très recherchés, les séquences inédites et même quelques scènes exclusives supprimées au montage, des bouts d’essai (y compris les fameux essais de Tom Selleck, l’acteur initialement pressenti pour le rôle), des illustrations tirées du « story-board » et des photos issues des archives. Les images de tournage sont nombreuses et souvent inédites mais les commentaires sont quasiment tous contemporains. C’est sans doute ce qui fait la force de ces documentaires, la liaison organisée des récits couchés sur des images d’époque. Il apparaît évident que l’énorme travail de documentation de Laurent Bouzereau à permis une sélection organisée de documents et que par la suite il a su questionner les différents responsables pour faire le lien entre images et anecdotes. Cela conduit à des reportages agréables à suivre et d’un intérêt constant. La parole est prise en majorité par messieurs Lucas et Spielberg qui semblent avoir une mémoire excellente tant leurs souvenirs sont précis et sans limites. Leurs propos sont ciblés et permettent d’échapper à toute vanité et auto-satisfaction. Harrison Ford est bien entendu présent dans ces documents mais pas avec la récurrence que l’on aurait pu penser. Chaque film fait ensuite intervenir différents intervenants tant au niveau de la production que du tournage, à chaque fois avec une illustration d’images surprenantes. Leur qualité est variable puisque souvent issue de caméras Super 8 ou 16mm. Elles sont griffées, instables, parfois décolorées mais quelle joie de découvrir ces précieux documents.

 

La seconde section permet d’aborder plusieurs thèmes : cascades, musique, son et image. Ces quatre documents d’une quinzaine de minutes chacun permettant de présenter des sujets croisés pour les trois films. Le premier s’attache aux cascades, l’un des aspects les plus importants de ces films à l’action incessante. Les commentaires et les images permettent de se rendre compte des conditions de tournage bien éloignées des solutions retenues aujourd’hui. La section musique laisse en toute logique la parole au compositeur John Williams. D’un propos toujours aussi didactique, le musicien se souvient de l’émergence du célèbre thème musical caractérisant Indiana Jones et détaille la construction de sa partition. La section son permet d’en savoir plus sur la création des bruitages et effets sonores. C’est l’ingénieur du son Ben Burtt qui prend ici la parole pour nous révéler la composition des coups de feu ou de fouet. Enfin, la section Image rend hommage au travail effectué par la firme Industrial Light & Magic. Là encore, que de chemin parcouru depuis les expériences tentées il y à pourtant à peine 15 ou 20 ans. Images de tournage à ne pas louper.

 

La section Bande Annonces permet de revoir ou de découvrir les bande-annonces cinéma originale, une pré bande annonce pour le premier et troisième volet, et un court extrait du jeu Indiana Jones et le tombeau de l’empereur.

 

La section Internet ne mène nulle part si le DVD est glissé dans un lecteur de salon. Le DVD est toutefois indispensable pour accéder au site Indiana Jones DVD dédié puisqu’une clef de contrôle permet de s’assurer que le surfeur est bien détenteur du DVD.
Bonus
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