La bonne planque

Genre
Pays
Belgique (1964)
Date de sortie
mardi 6 janvier 2004
Durée
160 Min
Réalisateur
Scénaristes
Michel André
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
160 min
Nb Dvd
1


L'histoire

 

Après un hold-up qui a mal tourné, un gangster et sa petite amie Lulu (Pierrette Bruno), pénètre chez Antoine Perrin (Bourvil), doux fonctionnaire amateur de chansons. En l’absence  du propriétaire, le cambrioleur s’installe, visite le frigo, se sert un apéritif…Lulu, qui l’a accompagné « pour vivre du suspens », est loin de se sentir aussi à l’aise, d’autant que le bandit parle d’assommer Perrin s’il revient chez lui.

 

À l'arrivée de Perrin, Lulu se rend compte que c'est un gentil bougre à l'humour facile et qui ne ferait pas de mal à une mouche. Elle entreprend alors de convaincre le gangster qu'il est possible de s'occuper de Perrin de façon plus douce en le neutralisant par un jeu de séduction…

 

Bourvil et la bonne planque

 

André Raimbourg (alias Bourvil) est né le 27 juillet 1917 en Haute Normandie. Il est le second enfant d'une famille de modestes paysans dont le père du même prénom André, est mort à la première guerre mondiale. André et son frère aîné René sont élevés par leur mère Eugénie, qui se remarie peu après avec Joseph Ménard. Ils s'établissent non loin de là, à Bourville.

 

Ecolier modèle, André aime faire le pitre pour amuser ses petits camarades en imitant tel copain, tel vieux paysan en saisissant leurs petits travers. Vouant une adoration pour la musique, il rejoue les airs entendus à la radio avec son harmonica, plus tard à l'accordéon, et apprendra le cornet à piston.

 

Devenu apprenti boulanger à Rouen, André se déchaîne le samedi soir lors de petites fêtes en se donnant en spectacle devant un public d'amis. Il provoque le rire lorsqu'il imite Fernandel, son idole de toujours. André court tous les concours musicaux de la Région mais il piétine un peu. Alors, suivant le conseil de ses amis, il devance l'appel et s'engage l’armée avec l'avantage de choisir son arme : la musique. Nous sommes en 1937, André a 19 ans.

 

Devenu le Fernandel du régiment, notamment grâce à son interprétation d'Ignace lors d'une fête régimentaire, André, tente sa chance aux Radio Crochets de la TSF et remporte régulièrement les premiers prix. Son air niais de paysan Normand plaît énormément. En 1939, durant la guerre, André est mobilisé comme brancardier. La débâcle le fait échouer à Pau.

 

Après sa démobilisation, André remonte dans un Paris occupé et fait des petits boulots. Lorsque Etienne Lorin arrive à son tour, les 2 amis s'associent dans le music Hall et se produisent dans les cabarets. André se faisant maintenant appeler Bourvil, déclenche l'hilarité et l'enthousiasme du public grâce au répertoire de Fernandel. Décidé à établir son propre répertoire musical, il compose avec l'aide d'Etienne Lorin la chanson qui le propulsera au sommet : Les crayons. Il la chante à la radio, dans l'émission Pêle-Mêle, et se fera connaître de la France entière.

 

En 1945, le producteur Robert Dorfmann propose à Bourvil de jouer un petit rôle dans « La Ferme Du Pendu » afin d'exploiter la popularité des Crayons. Cependant, le cinéma est secondaire, l'essentiel pour lui, c'est la scène, le public qu'il adore faire rire.

 

La discographie de Bourvil s'étoffe avec ses chansons et monologues extraits de ses opérettes et ses films. Un sketch écrit en 1951 par Roger Pierre restera incontournable, c'est la Causerie anti alcoolique avec la fameuse réplique : «L'alcool non ! , mais l'eau ferruné ... fénurégéneuse, oui.».

 

Cependant, les tournées de Bourvil ne font pas salles combles, le paysan lasse un peu. Alors, en 1952, Georges Guétary lui propose le rôle de Casimir dans l'opérette La route fleurie où il fera la connaissance d'Annie Cordy. C'est un énorme succès : le public vient essentiellement pour les pitreries et les improvisations de Bourvil, ce qui lui vaut en 1953 le titre du meilleur comique français devant Fernand Raynaud, Fernandel ... Bourvil avouera plus tard que ce fut la période la plus heureuse de sa vie.

 

Beaucoup de producteurs et cinéastes s'arrachent cette nouvelle vedette afin d'utiliser cette popularité dans leurs films, bien sûr pour les rôles de bouffons. Quelle plaisir pour Bourvil d'apprendre, en 1956, que Claude Autant Lara le veut absolument dans son adaptation de La traversée de Paris de Marcel Aymé afin d'incarner Marcel Martin. En effet, il aura pour partenaire Jean Gabin, grand acteur pour qui il a une énorme admiration.

 

La face dramatique et tendre de Bourvil découverte au cinéma fait des ravages dans la chanson : La ballade Irlandaise et Salade de fruit sont des tubes en 1957 et 1959. Avec Jean Jacques Vital, Bourvil prépare l'opérette Pacifico, accompagné de son ami Georges Guétary. Pour jouer l'amie de Bourvil, il demande Pierrette Bruno, qu'il a découvert dans une pièce de théâtre. C'est un bon succès, et en plus de cela, Bourvil a trouvé sa partenaire de prédilection avec qui il enregistrera beaucoup de chansons : Je t'aime bien, Ah c'que t'es bête ...

 

Bourvil recherche toujours le rôle de sa vie, celui qui marquera sa carrière : il va le trouver dans le film « Fortunat » d'Alex Joffé avec Michèle Morgan. La carrière de Bourvil va dans la bonne direction. Il enchaîne avec une pièce de théâtre : « La bonne Planque » de Michel André qui sera enregistrée en 1964 en Belgique. Diffusée un soir de grêve par l’ORTF, la pièce aura un immense succès et donnera naissance au théâtre filmé et à l’émission « Au théâtre ce soir », de Pierre Sabbagh.

 

En 1963, Bourvil va tourner avec son idole, Fernandel, dans La cuisine au beurre de Robert Dorfmann. C'est le duo que tout le monde veut voir. Toutefois, Bourvil redoutait ce moment, de peur d'être déçu par son idole ou le contraire. C'est ce qui se produit : Fernandel est une star, Bourvil passe au deuxième plan. Bref, le courant ne passe pas. Même si le duo n'est pas en harmonie, le film est un triomphe commercial.

 

On pense alors à faire un nouveau duo, mais qui doit absolument se compléter : Louis De Funès est l'acteur parfait pour Bourvil. En 1964, ils sont réunis dans « Le Corniaud » de Gérard Oury. Le film bat tous les records d'entrées et hisse De Funès au rang de star. Après ce triomphe, Dorfmann et Oury renouvellent l'expérience avec, en 1966, « La grande vadrouille ». C'est le plus grand succès cinématographique français avec 17 millions de spectateurs.

 

Après de nombreux autres succès au cinéma et au théâtre, la carrière de Bourvil est stoppée par un cancer. Il s’éteint le 22 septembre 1970.

 

Critique subjective

 

Intemporel et hilarant de bout en bout, ce spectacle est un vrai régal ! Il donne également l’occasion aux générations qui n’ont pas connu Bourvil comme acteur de théâtre, de reconnaître l’immense talent de celui-ci et de découvrir les excellents acteurs qui l’accompagnent. Les rebondissements s’enchaînent à un rythme effréné et on ne s’ennuie pas une seule seconde durant ce spectacle de plus de 2 h 30 ! Voilà assurément un coffret DVD à ne pas manquer.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1


Cette pièce de théâtre, tourné en 1964, a été enregistrée en noir et blanc. L'image a subi une restauration approfondie est soignée, à part pour une petite séquence de cinq secondes, pour laquelle l'éditeur a inséré un avertissement à l'intérieur du coffret.

 

La définition de l'image tout à fait correcte, on note une bonne répartition des contrastes de la luminosité et aucun problème de compression devient entacher le spectacle. On notera tout de même quelques fourmillements dans les arrières plans et il subsiste quelques taches sur certaines images. Mais ces défauts ne nuisent en rien à la qualité du spectacle. On remarque aussi par moment que la caméra a du mal à faire la mise au point sur les acteurs, mais c'est la première fois qu'une pièce de théâtre est filmée et on pardonnera ce petit défaut technique.

 

 Dans les bonus, l'image est également très soignée et les interviews effectuées spécialement pour ce DVD ont une excellente qualité d'image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0


Ce DVD ne nous propose qu'une seule piste sonore en Dolby Digital 2.0 Française.

 

 Les voix sont précisées clair, la diction des acteurs est excellente et les dialogues parfaitement compréhensibles. La dynamique d'ensemble tout à fait satisfaisante et il n'y a aucun souffle gênant comme on aurait pu le craindre sur un enregistrement de plus de 40 ans d'âge. La nature même de ce spectacle ne nécessite ni effet surround, ni réelle spatialisation.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Le DVD est présenté dans un joli coffret rouge qui contient également un CD-Audio des chansons et sketches les plus connus de Bourvil : Les crayons, A bicyclette, La causerie anti-alcoolique (l’eau ferrugineuse), La tactique du gendarme, la rumba du pinceau, Fredo le porteur, Je suis content ça marche, les hirondelles, vive la mariée, c’est le piston, sous la lune, prends mon bouquet, pour sûr, la Dondon dodue, le pêcheur au bord de l’eau, Caroline Caroline, a pied à cheval et en voiture, Timichine la poupou.

 

Une bonne occasion de retrouver l’esprit léger et serein des chansonniers de l’après-guerre, avec parfois une ambiance d’enregistrement « radio » qui est assez dépaysant et amènera sûrement une douce nostalgie à ceux qui ont vécu cette époque.

 

Sur le DVD, les Editions Montparnasse ont également recherché des documents d’époque sur Bourvil et ce spectacle :

 

Interview de Bourvil par Sélin Sasson

 

Bourvil y dévoile sa carrière d'acteur et ses méthodes pour se mettre dans le peau d'un personnage. Ce reportage touchant dévoile la face caché de cette star qui a su rester modeste. 

 

Bourvil parle de « la bonne planque »

 

Il s’agit ici d’une sorte de bande annonce faite par Bourvil pour encourager les spectateurs à le rejoindre au théâtre.

 

« A Bourvil » chanté par Pierrette Bruno

 

L’actrice rend hommage à Bourvil en interprétant l’une de ses chansons en un « duo » virtuel. Le résultat est très bon.

 

Interview par les frères Taloche

 

Ces deux frères recueillent les propos de Pierrette Bruno, Roger Pierre, Danièle Delorme, Gérard Oury, Adamo, Patrick Préjean, Yves Robert, Dominique Raimbourg. Les interview portent sur Bourvil, sa carrière, sa manière de vivre et ses relations avec son entourage. On en apprend beaucoup sur le personnage et dans ensemble ces dialogues sont très intéressants.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
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Liens internet
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