Les trois héroïnes de ”Arrête de Pleurer, Pénélope !” ont vécu une chose assez déplaisante, elles ont pris cinq ans dans la vue depuis la dernière fois. Néanmoins elles tentent d'y survivre. On pourrait attendre d'elles un peu plus de sagesse et de modération, l'âge venant. Oui mais voilà, on ne change pas une équipe qui gagne. L'une d'entre elles envisage d'être mère, l'autre renâcle, et la dernière fait n'importe quoi. Qui fait quoi ? Et pourquoi ? Et comment ? Est ce que Pénélope arrêtera de pleurer ? Est ce que Léonie a trouvé son bonheur, et Chloé une forme de paix pour elle et surtout pour les autres ?
Arrête de pleurer Pénélope 2 est typique de ces pièces qui enregistrent des centaines de représentation à Paris puis dans toute la France, alors même que son ou ses créateurs sont à la base totalement inconnus du grand public. J’avoue avoir découvert la pièce dans la torpeur du mois d’août parisien via une relance mail d’une agence de théâtre. A chaque fois que j’en parlais autour de moi on me disait « Ha oui, je l’ai vue, c’est vraiment très bien ! ». Un brin vexé d’être en dehors du coup je me suis précipité quelques jours plus tard pour écouter Pénélope pleurer… et le public rigoler. On me disait « Tu verras, c’est écris par des femmes pour les femmes mais les hommes rigolent franchement ». En effet, les hommes retrouvent les charmes et travers de ces dames quant, entre elles, elles cherchent à se consoler tout en lançant de véritables pics.
Cette suite s’avère un brin mieux réussit que le premier opus. Sans doute parce que, comme l’avoue les trois comédiennes, après avoir joué des centaines de fois le rôle des trois amies, elles ont franchement eu le temps de se poser des questions sur leur possible avenir, la ténacité de leur amitié alors que les années passent. Poussées par leur entourage mais également le public lors d’une rituelle session de questions / réponse à la fin du spectacle, cette suite murement réfléchies décrit une situation crédible, bien que le caractère outrancier des personnages pourra en fatiguer certains, tout comme cette fâcheuse habitude d’hurler durant presque toute la pièce. Un point qui, sur scène, ne gène absolument pas mais qui s’avère légèrement fatiguant confortablement assis sur un canapé devant le DVD.
Si vous aimez le théâtre populaire, n’hésitez pas une seconde, pour la performance et pour la détente liée à un humour certes décapant mais tout de même bien ancré dans une certaine réalité féminine.