Maléfique

Genre
Pays
France (2003)
Date de sortie
jeudi 22 janvier 2004
Durée
83 Min
Réalisateur
Producteurs
Marc Missonnier et Olivier Delbosc
Scénaristes
Alexandre Charlot et Franck Magnier
Compositeur
Eric Sampieri
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Prix du jury du 10e Festival "Fantastic'Arts" de Gérardmer.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
H2F
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
83 min
Nb Dvd
1


Public concerné

 

Maléfique fut interdit lors de son passage dans les salles aux enfants de moins de 12 ans.

 
Critique

 

Quatre détenus partagent la même cellule. Ils découvrent un jour, derrière une pierre descellée, le journal d'un prisonnier enfermé au début du siècle. Ce recueil contient des formules magiques qui permettraient de s'évader. Mais après cette trouvaille, des phénomènes étranges se produisent...

 
Critique subjective

 

Après avoir réalisé deux courts métrages remarqués (voir le détail dans la section suppléments), Eric Valette signe avec Maléfique, son premier long métrage. Son parcours initiatique est sans fausse note : courts métrages, clips, il est aussi chargé de la mise en scène de nombreuses séquences des Guignols de l’info avant bien entendu, la réalisation de Maléfique. Son arrivée sur le projet est pour le moins inhabituelle. Fidélité Production (chargée de produire Maléfique) l’a appelé juste après le Festival de Cannes 1999 pour savoir s’il était intéressé par la mise en scène d’un film de genre à petit budget. Valette ne disposait d’aucun script au départ. En faisant des recherches, il trouva une histoire de prisonniers enfermés dans une cellule, l’idée était plutôt bonne mais pas assez développée. La production engagea alors deux scénaristes pour la retravailler.
Avec ce film, Valette veut prouver à tout le monde (producteurs, critiques, spectateurs...) qu’il est possible de faire un bon film de genre avec très peu de moyens ! Le pari est-il réussi ? Le fantastique est un genre inexploité en France (frilosité des producteurs sans doute) qui mérite pourtant qu’on y attache plus d’importance. Maléfique le prouve, les films fantastiques français ne riment pas obligatoirement avec navets, bien que les exemples contraires existent (Bloody Malory). L’ambiance dégagée par ce film est idéale, on frissonne souvent, un pur film fantastique ! Cependant, des fausses notes apparaissent comme le manque de crédibilité de plusieurs comédiens ou encore l’enlisement de certaines scènes.

 
Un huit clos carcéral

 

L’histoire de Maléfique est pour le moins originale : des prisonniers découvrent un grimoire aux pouvoirs insoupçonnés, un vrai comte moderne ! L’ésotérisme est de mise, aucune explication n’est entreprise dans le scénario, et on peut s’en réjouir ! L’intrigue est innovante, tout comme certaines séquences horrifiques. La plus marquante reste sans nul doute celle où les doigts de "Paquerette" sont découpés par le mur, une scène qui glace le sang ! L’horreur est distillée à petite dose, juste ce qui faut pour mettre le spectateur dans un état de stress. Le minuscule budget se fait de temps en temps ressentir (deux plateaux seulement !) mais l’application avec laquelle l’argent est mis à disposition est à souligner.
Pourtant, tout n’est pas parfait. On ressent parfois un manque de dynamisme dans l’intrigue (nombreuses scènes de dialogues), notamment pendant la première heure du film.

 
Un jeu d’acteurs pour le moins discutable

 

La trame de Maléfique est concentrée sur quatre personnages principaux. En tête de liste, on trouve Gérald Laroche (Fanfan la Tulipe), puis Philippe Laudenbach (Tanguy), Clovis Cornillac (Une affaire privée) et Dimitri Rataud (Rien sur Robert). Force est de constater que l’osmose entre le quatuor est absente, leurs « relations » à l’écran n’opèrent pas (par manque d’imprégnation dans leurs personnages ?). En outre, on assiste de temps à autre à des scènes surjouées, et plus particulièrement, lorsque Gérald Laroche y prend part. Mention spéciale tout de même à Didier Benureau (Papy fait de la résistance, La fleur du mal) dont l’arrivée est salvatrice, même si l’intervention de son personnage l’est beaucoup moins ! Il insuffle une telle envie de jouer autour de lui que ses partenaires ne peuvent qu’en bénéficier. Dommage que son apparition soit si courte, quel excellent comédien !

 
Verdict

 

Maléfique réunit la plupart des ingrédients pour être un bon film fantastique : une histoire originale, des moments de purs frissons et une réalisation intuitive. Les fans du genre seront ravis ! Cependant quelques défauts subsistent, comme le relatif manque de dynamisme et une interprétation poussive.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’image de Maléfique n’est malheureusement pas exempte de défauts. Tout d’abord, gros point faible, une compression visible (cf. 0’46’’ et 10’35’’). Celle-ci se matérialise par des fourmillements intempestifs sur les arrière-plans ; cependant il ne faut pas oublier que la photographie sombre de Maléfique accentue encore plus la perception de ce problème. Autre (léger) désagrément, l’image présente un peu de grain. Mais tout n’est pas noir, de nombreux points de satisfaction sont à trouver comme l’absence de taches sur le master ou la fidélité des couleurs avec notamment des noirs profonds.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Deux pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 et la VF Dolby Surround 2.0. Un rapide comparatif entre les deux pistes (changement de piste à la volée possible), démontre un manque d’ampleur et de précision de la piste dolby surround par rapport à la dolby digital, même s’il faut reconnaître que les qualités de la première (2.0) sont loin d’être mauvaises !
Côté technique, la piste offre de temps en temps quelques effets sonores localisés comme par exemple le bruit d’un verre tombant par terre (cf. 31’25’’ sur frontale gauche) ou le suintement des murs (cf. 75’35’’ sur les surrounds), mais la bande-son est davantage axée sur les dialogues.
Au final, on regrette juste que l’exploitation des canaux n’est pas été plus approfondi !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
59 min
Boitier
Amaray


Menus

 

Les menus sont dans l’esprit du film, c’est à dire glauques. On retrouve la musique stressante du métrage ainsi que quelques animations figurant dans le métrage comme les blattes !

 
Suppléments

 

· Commentaire audio d’Eric Valette (réalisateur), d’Alexandre Charlot et Franck Magnier (scénaristes), de François Cognard (responsable de canal+ écriture et chargé du développement du film) et de Dimitri Rataud dit « Paquerette »(acteur). Le commentaire, en raison des nombreux intervenants (même si Dimitri Rataud n’est pas présent), est très explicatif ! On retrouve des anecdotes de tournage, des commentaires sur les personnages, sur les acteurs mais aussi sur les décors (seulement deux plateaux), sur les effets spéciaux (assez rare car le budget du film est peu élevé) et sur l’existence d’un épilogue dans une prison futuriste (quatre détenus découvrent un caméscope maudit). Un commentaire très instructif !

 

· Making of (28’13’’). Le documentaire suit chronologiquement le déroulement du tournage. On assiste à la réalisation de certaines scènes comme le démembrement de Paquerette (Dimitri Rataud), à la confection d’un masque pour Philippe Laudenbach (cf. capture ci-dessus). La fin du making of est consacré à la présentation du film au festival de Gérardmer en 2003 et à la sortie de Maléfique dans les salles françaises (le 07 mai 2003) avec les premiers chiffres du box-office.

 

· Courts métrages. Deux courts métrages du réalisateur sont présents sur le DVD.
Le premier s’intitule « Samedi, dimanche et aussi lundi. » (1999). Caractéristiques : le format est en 4/3, le son est en dolby surround (2.0) et la durée est d’environ 11mn30. Synopsis : Une jeune fille décide de nuire à ses collègues de travail. Pour y parvenir, elle entreprend anonymement de les piéger et même de les rouer de coups. Le résultat final est étonnant ! Le court métrage a remporté le Grand Prix au Festival de Cognac en 1999.
Le deuxième est « Il est difficile de tuer quelqu’un, même un lundi. » (2000) Caractéristiques : le format original du court métrage est respecté (16/9 et 1.85), le son est en dolby surround (indiqué 5.1 sur le lecteur, bizarre !) et la durée est d’environ 13mn. Synopsis : Jean Durier (Jean-Paul Rouve) admire les tueurs en série, et plus précisément leur côté populaire. Il entreprend donc d’en devenir un. Il choisit une femme au hasard pour assouvir ses pulsions mais tout ne se déroule pas comme prévu ! Ce deuxième court métrage est très plaisant notamment grâce à la prestation de Jean-Paul Rouve mais aussi grâce à l’apport d’un scénario bien ficelé qui mélange parfaitement le thriller avec la comédie, comme par exemple la scène du chat électrifié ou les vêtements grotesques, à la « souviens-toi l’été dernier », de Jean-Paul Rouve au moment de tuer.

 

· Bandes-annonces : Un jeu d’enfants (1’38’’), Maléfique (1’10’’), Bloody Mallory (1’45’’) et Requiem (1’32’’).

 

· Projets d’affiches (huit au total).

 

· Bonus caché (cliquez en haut à droite dans la section "suppléments").
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage