Traqué

Titre Original
The hunted
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
jeudi 4 décembre 2003
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Alphaville Films - Lakeshore Entertainment
Scénaristes
David Griffiths - Peter Griffiths - Art Monterastelli
Compositeur
Brian Tyler
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
H2F
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
2


L'histoire :
Quatre hommes sont retrouvés morts, éviscérés à la hachette. Le FBI demande l’aide de L.T Bonham (Tommy Lee Jones), un formateur des forces sépciales à la retraite.Après inspection des meurtres commis, celui-ci comprend vite qu’il s’agit de crimes exécutés par l’un de ses anciens meilleurs élèves, Aaron Hallam (Benicio Del Toro).Une véritable chasse l’homme commence alors : la confrontation semble invitable. La traque va s’avérer longue, complexe,délicate et violente, malgrè l'aide de l'officier Abby Durrell (Connie Nielsen) des services du FBI.L’élève devenu guerrier-tueur n’aurait-il pas dépassé le maître ?



Le ralisateur :
William Friedkin n'est pas le premier venu, il compte à son actif quelques oeuvres marquantes dont certaines ont defrayé la chronique. Il commence en 1955 avec la réalisation de séries TV ("Alfred Hitchock Presents") puis après avoir dirigé Sonny & Cher dans "Good Times" (1967) il enchaîne avec "The Birthday Party" (1968). Il poursuit sa carrière sur un rythme régulier avec "The Night they raided Minsky's" en 1968, puis"The Boys in the band" en 1970. La notoriété arrive alors avec "The French Connection" en 1971,et surtout "The Exorcist" en 1973. En 1977, il reprend "Le salaire de la peur" qui devient "Sorcerer", sans atteindre son but, il considère d'ailleurs lui-mme ce film comme son plus grand échec. Avec "Cruising" (1980) William Friedkin traite sans complaisance des backroom des bars homosexuels californiens, ce qui lui vaudra une levée de boucliers de la communauté Gay. La deuxième partie de sa carrière est très variée avec des réalisations pour la TV, une comédie sans grand panache, un thriller "Rules of engagement" (2000) et son dernier film en date, "The hunted". Ses oeuvres restent d'une qualité d'ensemble supérieure la moyenne mais force est de constater qu'il a un peu perdu de sa superbe dans la deuxième partie de sa carrière.

La critique :
L'originalité ne caractérise pas le thème du film : la traque d'un fugitif a déjà été traitée à maintes fois. On pourrait alors imaginer que des relations entre les différents personnages feraient l'objet d'une vision sous un nouvel angle. Et bien non, ici tout n'est qu'action, encore action et, malheureusment seulement action. Aucune interactivité entre chasseur et fugitif et encore moins avec le principal rôle féminin. Il y a bien une approche de la "psychologie" du tueur pour lequel son vécu violent et douloureux engendre la folie meurtrière. Mais on reste au premier degrès et rares sont les passages du film propices à une lecture plus profonde. Vous l'aurez compris, cette oeuvre est pénalisée par un scnario dont l'absence de richesse et la finesse est cruellement accentue par un enchaînement continu de scènes d'actions.
Alors bien sûr William Friedkin sait manier la caméra, dans French connection il a démontré son talent pour mettre en image une scène de poursuite, il s'y emploie dans ce film avec efficacité en dépit d'assez nombreuses erreurs de montage. Le casting permet aux personnages d'être suffisamment crédibles, surtout Benicio Del Toro, avec son regard sombre et vague qui ne demande qu'à s'enflammer telle la mêche d'un explosif. Tommy Lee Jones ne démérite pas mais il a un peu plus de mal à convaincre, on le sent fatigué et, même s'il est sensé être à la retraire, on se demande parfois s'il n'a pas les yeux plus gros que les bras ! Le rôle féminin est manifestement sous-traité mais il ne pouvait en être autrement étant donné l'orientation "sportive"du scénario.
Pour maintenir l'attention, il reste enfin des paysages boisés, humides et hostiles, une bande son "percutante" et un rythme soutenu. Au passage, la scène d'introduction au Kosovo laisse présager le pire, les effets pyrotechniques lui confèrent une touche "14 juillet" qui la prive de toute crédibilité. Ce lyrisme visuel excessif sera le seul, heureusement, Apocalypse Now n'a rien craindre.

En conclusion, ce film est bien trop moyen, trop prévisible et ni le jeu correct des acteurs, ni la ralisation de William Friedkin ne parviennent nous détourner d'une impression de lassitude et d'ennui. L'impression finale reste celle d'une oeuvre pour laquelle le plaisir a uniquement présidé au tournage et qui se trouve dans l'incapacité de restituer ce même plaisir dans votre salon... dommage on était en droit d'attendre bien mieux d'un tel réalisateur.
En conclusion :
Le propre d'un bon film est de nous émouvoir, de nous émerveiller, de nous surprendre ou/et de nous faire réfléchir. Or, Traqué ne parvient pas éveiller nos sens, tout au plus un léger fisson nous parcourt mais il est rapidement balayé par les nombreuses scènes d'action d'un scnario bien trop prévisible. Sans être pour autant un mauvais film, cette oeuvre reste décevante en regard des capacités du réalisateur. Pour se consoler, on retiendra un DVD de bonne facture, mais est-ce bien suffisant ?

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1


Elle est d'une excellente tenue, avec des scènes d'actions toujours fluides et des paysages aux innombrables nuances de vert. Les passages de nuit ou en pénombre sont restitués avec la même efficacité.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Français
5.1
Anglais
5.1
La VO est propose en Dolby Digital 5.1 alors que la VF bénéficie en plus du DTS 5.1 et du DD 2.0.Quel que soit le format choisi le résultat est surprenant d'efficacité. La dynamique "explose" alors qu'en même temps les détails font preuve d'une définition constante. Bien sûr le 5.1 est plus adapté à ce type de programme mais DTS et Dolby Digital font jeu égal, aucun écart qualitatif significatif. Donc du choix sur les formats et une restitution de qualité, aucune raison de se plaindre.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
126 min
Boitier
Amaray


La présentation des menus nous plonge au coeur de la jungle, avec bruitages et animations. Globalement la lisibilité et la navigation se révèlent très satisfaisantes.
Disque 1 :
- Film
- Chapitres : des images animées dans une lunette de visée, présentation originale mais pas toujours bien lisible.
- Versions : choix des versions (avec rappel du format audio, bravo !) et sélection éventuelle du sous-titrage. C'est également ici que l'on opte pour le commentaire du réalisateur avec sous-titrage. William Friedkin intervient avec force de détails et d'explications, si ses commentaires ne sont pas toujours passionnants, l'ensemble reste digne d'intérêt.
- Bandes annonces : cinq bandes annonces ("Traqué", "La cité de dieu", "Maléfique", "2009 lost memories" et "Fulltime killer") sur dix minutes, avec une mention spéciale pour la très esthétisante bande annonce de "2009 lost memories"
Disque 2 : intitulé La Traque, il recèle les suppléments
- Portrait de William Friedkin (59min - DD 2.0 - VO S/Titre Fr avec passages en VF) :
- Au coeur de Traqué : sur 30 minutes, quatre rubriques (la poursuite, la traque, le tournage et à couteaux tirés) en VO S/Titrée. Elles contiennent les habituelles explications sur le choix des acteurs, les décors, les cascades et quelques détails de production. Rubrique assez conventionnelle mais agréable à regarder avec l'intervention du vrai LT Bonham un dénommé Tom Brown, formé par un vieil indien.
- Making of (15min25 - DD 2.0 - VO S/Titre Fr): là encore, une rubrique bien réalisée mais qui reprend l'essentiel des informations et détails délivrés dans "Au coeur de traqué". Cette redondance lui enlève la plus grande partie de son intérêt.
- Scènes inédites (DD 2.0 - VO S/Titre Fr) : six scènes qui n'offrent qu'un intérêt limité
- Trailer (2min19 - DD 2.0 - VO S/Titre Fr) : un exemple d'efficacité qui nous incite à penser que l'intensité du trailer dépasse celle du film.

L'interactivité n'offre pas une grande diversité mais elle est de qualité homogène, c'est à souligner.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage