La cité de Dieu

Titre Original
Cidade de deus
Genre
Pays
Brésil (2003)
Date de sortie
lundi 22 décembre 2003
Durée
135 Min
Réalisateur
Producteurs
Walter Salles
Scénaristes
Braulio Mantovani
Compositeur
Antonio Pinto
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Les personnages : - Matheus Nachtergaele > "Carotte" - Seu Jorge > "Manu Tombeur" - Alexandre Rodrigues > "Fusée" - Leandro Firmino da Hora > "Petit Zé" - Phelipe Haagensen > "Bené" - Jonathan Haagensen > "Tignasse" - Douglas Silva > "Petit Dé" - Roberta Rodriguez Silvia > "Bérénice"
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Portugais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Frédérik Kapler
Editeur
H2F
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
135 min
Nb Dvd
1


La cité de dieu est un film basé sur une histoire vraie, et quand on visionne le film cela donne froid dans le dos !

 

Synopsis : Dans une favela qui a vu le jour à Rio de Janeiro dans les années soixante, Fusée est un gamin noir, pauvre, trop fragile pour devenir hors-la-loi, mais assez malin pour ne pas se contenter d'un travail sous payé. Il grandit dans un environnement violent, mais tente de voir la réalité autrement, avec l’oeil d'un artiste. Il rêve de devenir photographe professionnel. Petit Dé, un enfant de onze ans, emménage dans la Cité. Il souhaite pour sa part devenir le plus grand criminel de Rio et commence son apprentissage en rendant de menus services à la pègre locale. Il admire Tignasse et son gang, qui cambriolent à tout va. Tignasse donne à Petit Dé l'occasion de commettre un meurtre, le premier d'une longue série...

 

Anecdote : 1ers pas de Fernando Meirelles dans la Cité de Dieu
"Lors de ma première visite à Cidade de Deus, j'avais parqué ma voiture dans une rue très animée et poursuivi à pied, escorté par un jeune complice des dealers, censé m'éviter les ennuis. A peine avais-je fait trente mètres dans la Cité, qu'un garçon me braqua par derrière avec un énorme pistolet. Il aurait fait feu sur le champ si mon accompagnateur ne s'était interposé. Cinq secondes plus tard, le gosse au pistolet s'était évanoui dans la nature. Le coeur battant, j'ai réalisé que Paolo Lins n'avait rien exagéré."

 

Voilà, le synopsis et l'anédocte posent le décor : un film choc, coup de poing. Une réalité romancée ou concentrée ? Est-ce comme ça partout dans la favela, ou est-ce un concentré des meilleures actions, si l'on pouvait parler de cela en terme footbalistique. Le film est tiré d'un roman de 1960 écrit par Paolo Lins, qui à travers un long récit et de nombreux personnages relate la vie de la favela et de l'économie parallèle que représente le trafic de drogue. Tous les acteurs sont des jeunes de la favela, non professionnels et qui ont dû apprendre à tourner.

La violence est omniprésente, et l'atmosphère malsaine. Quelques passages comiques - tant qu'on les vit de l'extérieur - viennent couper une trame dramatique et effrayante. Sur le fond, c'est donc simple : la vie dans la favela, la manière dont les dealers y imposent leurs lois. Sur la forme : trois parties, un narrateur - Fusée - nous présente les personnages, nous situe l'action, et tout ceci dans un ordre un peu aléatoire. Ainsi on a le droit à des flash-back, on comprend certaines scènes au fur et à mesure du film. Même si cela a déjà été fait dans des grosses productions "hollywoodiennes", ce chaos permet de présenter le film de manière originale et peut être également de détendre par moment l'atmosphère...

 

Bref, AMHA, un film indispensable à voir et à avoir. Le film présente très bien la réalité sans entrer dans le sensationnel. La violence est mise en scène avec intelligence, et un tir de pistolet ne se transforme pas en rafale de fusil mitrailleur automatique afin d'en mettre plein la vue...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L'image est de très bonne qualité. Les défauts sont quasi inexistants, et le contraste est très bon. Volontairement tournée avec un aspect amateur (ou reportage), elle possède une colorimétrie très particulière et changeante en fonction de l'époque et de la trame du film.

 

Bref une image de très bonne facture, et un travail très soigné.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Portugais
5.1
Portugais
5.1
Français
2.0
Français
5.1


Pas moins de cinq pistes sonores sont proposées sur ce DVD ! Outre le commentaire audio, le DVD présente le film en VO DTS 5.1, en VO DD 5.1, en VF DD 5.1 et en VF DD 2.0.

Les trois pistes multicanales sont toutes spatialisées, dynamiques et participent de manière forte à l’atmosphère pesante du film. On peut noter peu de différence en les deux VO, par contre on doit également dire que la VF est très bonne, et que la piste centrale est plus en avant que dans ses homologues originales, dans lesquels les voix sont quand même beaucoup en retrait. Donc un bon point pour cette VF. On peut prendre la scène de la fusillade finale qui est très bonne en VF, et AMHA meilleure que ses homologues originales. La piste VF DD 2.0 est quant à elle très plate, et ne présente aucun intérêt à moins de ne pas être équipé en 5.1.

 

Bref, toutes les pistes sont de très bonne qualité, avec un bon point pour la VF qui est très bonne, et entre amateurs puristes de VO et les autres, seuls les goûts personnels vous feront choisir.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
85 min
Boitier
Amaray


Les bonus sont nombreux et intéressants.



 

La première salve se trouve sur le premier disque sous la forme d’un commentaire audio de Fernando Meirelles, César Charlone et Braulio Mantovani. Celui-ci développera le tournage bien sûr, les effets spéciaux « à la matrix » - dixit un des commentateurs - mais en moins cher…Ils reviendront également sur la chronologie du film, les astuces de tournage pour donner à chaque partie du film (années 60 - 70 - 80), un aspect qui lui est propre. Jusque là c’est du classique, mais nous aurons également la confrontation du réalisateur sur sa vision du film et des personnages, ainsi que la vision de l’écrivain, sachant qu’ils ne sont pas tous les deux toujours d’accord sur certains aspects et certains profils des personnages. C’est instructif et ceux qui ont lu le livre pourront confronter et mieux comprendre les divergences sur certains points. On notera également quelques passages où le commentateur s’attardera sur les risques du tournage - déjà évoqué plus haut. Bref, un commentaire passionnant !



 

Deuxième disque :

 

- Making of ( 52 min. ) : le making of s’attardera quant à lui sur les acteurs et en quoi le film était un projet dont l’ampleur dépassait le simple film sur la violence dans les favelas brésiliennes. Beaucoup de choses y seront expliquées, comme le choix des acteurs, comment s’est déroulé le casting, comment ceux-ci ont suivi pendant des mois des cours de comédie afin de les initier à ce métier. A l’instar du commentaire audio, le making of est très intéressant.



 

- Scènes coupées : ( 12 min. 37 ) : certaines auraient très bien pu s’insérer dans le film, mais d’autres paraissent beaucoup plus anecdotiques et trouvent beaucoup plus leur place dans les bonus que dans le film. En ce qui concerne celles qui auraient pu être dans le film, on notera celle où les deux amoureux se rencontrent lors du braquage du camion de gaz, celle où la femme se fait enterrer vivante, et celle où petit dé exécute une soit disant « balance ». D’autre sont très bien dans les bonus, nous proposant d’autres aspects du montage, qui n’ont pas été gardés après reflexion : le braquage de l’hôtel montré en mosaïque afin de suivre tous les participants en parallèle. Et d’autres, comme les commentaires des femmes sur le sexe, se trouvent - AMHA - superflues, et l’on a du mal à concevoir où ces scènes auraient pu être montées.



 

- Interview de Paolo Lins : l’auteur du roman qui a inspiré le film revient sur la naissance de la Cité de Dieu, sur « qu’est ce que la cité de dieu ? ». Il nous parlera du cheminement qui a fait qu’il a écrit son livre et comment un poème peut donner un film ! Il reviendra également sur la violence, en nous disant qu’il trouve le livre plus violent que le film, mais comprend que le réalisateur n’a pas pu montrer cette violence au cinéma sous peine de faire fuir les spectateurs, et il nous dit également - chose plus grave et plus choquante - que la Cité de Dieu de nos jours est encore plus violente que celle décrite dans son livre et donc le film... ça fait froid dans le dos...



 

- Révolte à la cité de dieu : Petit court métrage-animé dans lequel Petit Zé braque l’Oscar - la statuette - en lui demandant comment cella se faisait qu’il n’avait pas été nominé aux oscars.  De l’humour caustique et très drôle.

 

A noter également que les menus sont en 5.1, animés et très travaillés !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Court métrage animé