Hybrid

Titre Original
Super Hybrid
Genre
Pays
USA (2010)
Date de sortie
samedi 19 novembre 2011
Durée
91 Min
Réalisateur
Producteurs
Elisabeth Wang-Lee ; Oliver Hengst
Scénaristes
Neal Marshall Stevens
Compositeur
Thomas Schobel ; Martin Tillmann
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
91 min
Nb Dvd
1

Suite à un terrible accident, une voiture est livrée au garage du 29e District de Chicago. Le personnel y étant exploité ne se doute pas que la nuit va être plus longue et plus horrible que d'habitude.

PEUR SOUS LE CAPOT

Vous vous souvenez des Christine, des Maximum Overdrive et des Duel ? Si oui, vous avez au mieux la phobie de l’automobile, au pire apprécié le concept de la voiture qui tue ? Si oui, ça vous a manqué ? Si oui, les producteurs d'Hybrid ont pensé à vous et vous concoctent une nouvelle variante !!

Les voitures, elles font ce qu'il faut pour nous impressionner : on les a déjà vu voler dans les airs et passer le mur du son, aller à la campagne retrouver le plaisir des choses simples ou se transformer en chercheurs de Cube. Alors quand Eric Valette (Mort en Ligne, Une affaire d’Etat, La Proie) nous propose des gens coincés sur leur lieu de travail qui luttent avec tout le sérieux et toutes les forces nécessaires pour leur survie menacée par les assauts d’une voiture cannibale, on se dit qu’on est plus à ça près.

C'est tellement facile à résumer qu’il est difficile d’aller plus loin dans la description sans dévoiler les moments-clefs. Malgré tout, on peut le diviser en 3 parties :

1) La pellicule commence sur quelques morts gratuites pour démontrer les stupéfiantes capacités de tuer du véhicule, qui entrera brutalement en collision avec une autre voiture. Honnêtement mis en place, bien filmé, bien rythmé, pas trop mal fichu : ça passe sans accroc.

2) On fait progressivement connaissance avec notre groupe isolé, une team de mecanos plus ou moins soudée et plus ou moins complémentaire
, composée de moyennes personnalités (le gentil, le bougon, l’intello, …) qu’on oubliera bien vite pour se pencher sur ce qui est trognon (Maria (Melanie Papalia) la secrétaire forcément canon et féminine ; l’héroïne Tilda (Shannon Beckner) peut plaire), méchant (Oded Fehr, interprétant le patron Ray, fait assez bien l’enfoiré) ou rigolo (cherchez pas, y en a pas).
Vous aurez tout le loisir de choisir votre chouchou dont le degré d’attachement sera proportionnel au stress éprouvé de le savoir peut-être marqué d'une grosse trace de pneu sur le visage avant la fin !
Leur description est sommaire, leur interprétation passe, la voiture arrive dans la fourrière et on lance les paris pour savoir dans quel ordre machine ou machin va y passer : ça passe encore à l’aise.

3) La traque commence avec ses premières victimes, ses témoins qui avertissent d’un danger auquel les sceptiques n’y croient pas parce que c’est pas possible du tout dans la vie de tous les jours. Une autre mort pour convaincre que oui, c’est possible plus tard, un habituel plan pour sortir de ce cauchemar avec roulades, pièges bricolés façon l'Agence tout Risques et coupures d’électricité rendent l’environnement encore plus inamical. Là, ça passe moins.

Pourquoi donc ?

* Tout, mais alors absolument tout ce que se passe va être indécemment expliqué (les personnages et leur rapports), même l’inexplicable (la justification scolaire des origines de la maléfique carrosserie), de manière à ne jamais contrarier un public qui peut avoir l'impression d'être pris pour une grosse andouille.

* Le son à fond et la lumière tamisée, on sursaute sûrement … Mais dans des conditions moyennes de visionnage, il est humainement impossible que le spectateur le plus froussard de la terre puisse décemment avoir la pétoche en matant Hybrid, jamais trop mal filmé au demeurant mais à la tension nulle et aux images de synthèses qui, même il y a 10 ans, auraient datés de 5 (ça rappelle un peu Anaconda en son temps).

* Qu’on assume de commander et mettre en image l’affolant script est une chose qui ne peut pas forcement trouver d’écho chez les fans d’horrifique grand public ou de fans de gore extrême (il y avait pourtant matière à répondre à leurs attentes) mais on peut se mettre dans la poche le public d’entre-deux nanardeur, toujours à l’affût du plus grand n’importe quoi disponible à expérimenter.
Il aurait mis la gomme sur de l’improbable jouissif, il aurait pu rendre dans sa globalité plus de monde contents mais même à ce stade, Hybrid est trop sage, trop respectueux de codes et d’un genre dont il aurait été salvateur de transgresser les règles !! Hésitant, il en résulte le sentiment que le film n'appartient pas totalement à son auteur ...


Tout n’est pas à jeter dans ce film : c’est de la SF claustrophobique qui rappelle le ciné fauché d’exploitation des années 80 ! On dirait une version nostalgique bis d’Alien (III) où un éclateur de poitrine aurait investit une voiture et Ripley ne se serait jamais tondu les cheveux (roux) !!
Les situations désespérées révélant les comportements cachés, on verra bien vite que le scénariste essaie de donner une importance capitale aux rôles féminins : alors que ces messieurs montent des plans bidons, brillent par leur inutilité et finissent par se faire dessus en attendant une intervention divine, ces mesdames finissent par prendre fermement les rennes, optimisent les compétences de chacun et n’hésitent pas à prendre les plus gros risques !
Quand un film est moyen, cela peut faire contraste (voire amplification) avec des trouvailles pas trop mal (scène de la coupure d’électricité) et quelques moments croustillants subsistent (C’est rigolo de voir une frêle demoiselle maladroitement détaler en talons hauts, poursuivie par un gros machin sur 4 roues au pare-choc en manque de viande !!).

CONCLUSION

Le réalisateur fait tout son possible pour faire tenir debout un DVD jamais flippant, jamais drôle (même involontairement), jamais très impressionnant, jamais rien de plus relevé : il est compliqué de s’y retrouver, un peu moins d’éprouver de l’ennui ou trouver le sommeil.
Disons que si le but du jeu était de témoigner d’une assez bonne connaissance du genre et de jouer avec quelques passages obligés (prestige d’un fan de faire un jour un film hommage), c’est plutôt réussi.
Si par contre il tente de divertir, faire frémir s’approprier les codes pour faire bonne chère, ça va être plus difficile à vendre.

NB : Apparemment une version 3D serait disponible ... A moins que son effet de relief soit exceptionnel (ça se serait su) cela ne devrait pas beaucoup améliorer le produit fini. Si vous êtes équipés, que le prix est le même et que vous voulez tenter ...
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Belle, propre et nette, l'image se fait toute belle ! La photo d'Hybrid est soyeuse, les teintes sont séduisantes, le contraste est chouette et la compression n’est pas en reste malgré de nombreux tons sombres pas évidents à encoder.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
L'équipe technique chargée du son n'a pas chômé et propose pas moins de 4 pistes qui seront une des principales (et seules) raisons de trembler dans votre fauteuil :    
* 1 piste VOSTF : Dolby Digital 5.1 (ce qui est vu et suggéré est entendu avec une précision qui ne faiblit jamais !! Les dialogues ressortent bien de ce mixage, de même pour les musiques.).
* 1 piste VF : Dolby Digital 5.1
(qualités équivalentes à son homologue américain mais avec cette habituel "décalage" dû au doublage.). 
* 1 piste VF : DTS 5.1 (le caisson est constamment en action (même dans les moments de silence) et appuie encore plus l'OST et la pléthore de chocs ; les effets sonores sont encore plus clairs ; la spatialisation met encore mieux dans l’ambiance ... Si il fallait choisir la meilleure piste technique dans le lot, vous l'avez trouvée !!).
* 1 piste VF : Audio 3D (curiosité de cette édition où il est nécessaire d'avoir un casque audio pour mieux vous isoler du monde. Plus le matériel sollicité sera de bonne qualité, plus l’effort d’immersion sera apprécié. Sympa à essayer mais en deçà d’un bon gros DTS).  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
33 min
Boitier
Amaray

A part l'accès direct au film, les 12 chapitres et le choix sonore, un copieux Making of nommé Under the the Hood of Super Hybrid (Sous le capot d'Hybrid) contient suffisamment d'éléments (interviews des producteurs / réalisateur / acteurs / équipe technique ; scènes prises sur le vif ; travail sur les effets spéciaux ; ... ) pour faire comprendre que le film n’est pas sorti de nulle part et a exigé pas mal de travail. Un peu promo dans l'âme mais non dénué d'informations utiles et quelques remarques amusantes concernant certains interprètes, il fait efficacement le tour des grandes questions habituelles sans trop lasser. 

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage