Mon idole

L'histoire


A cinquante ans, Jean-Louis Broustal (François Berléant) est un producteur de télévision comblé. Une carrière jalonnée de succès, une femme sublime et de l'argent comme s'il en pleuvait. De plus, sa dernière émission, "Envoyez les mouchoirs", présentée par l'animateur vedette Philippe Letzger (Philippe Lefebvre), bat tous les records.  Bastien (Guillaume Canet), chauffeur de salle de cette émission douteuse, sait qu'il mérite beaucoup mieux. Et s'il accepte de se faire humilier par Letzger au sein de "Broustal Productions", c'est uniquement pour avoir la chance de côtoyer Jean-Louis Broustal…Son idole.  Alors, quand son patron lui propose un week-end studieux à la campagne pour peaufiner "La preuve en images", le nouveau concept que Bastien a imaginé, c'est pour ce dernier, la concrétisation d'un rêve.  D'autant qu'à peine arrivée dans cette somptueuse maison d'architecte perdue au milieu des bois, Clara (Diane Kruger) la jeune épouse de Broustal, va lui prouver que, chez elle, le sens de l'hospitalité n'est qu'une image.  Dès le lendemain matin, Broustal propose à Bastien de présenter lui-même l'émission dont il a eu l'idée, en échange d'un curieux contrat, primes et promesses à l'appui. Bastien semble prêt à jouer le jeu mais d'heure en heure, il découvre les frasques et mensonges du couple, décidé à se divertir et à se détendre en sa compagnie.  Reprenant le thème de son émission, Jean-Louis va prouver à Bastien que manipuler les émotions de son entourage est son passe-temps favori… 



Critique Subjective


Acteur talentueux, Guillaume Canet passe pour la première fois sur un long métrage derrière la caméra, en temps que réalisateur de mon idole, film qu'il a co-écrit avec Philippe Lefebvre. Ce film aborde les thèmes du pouvoir, de la manipulation et les relations hiérarchiques un peu troubles. Il prend pour cible le milieu de la télévision, choix assez original car assez peu exploité par le cinéma.


Mélangeant divers genres, mon idole démarre sur le ton de la comédie douce-amère avec l’émission de télé Envoyez les mouchoirs (Inspirée par le Jerry Springer Show). Puis le film se mets à flirter avec la satire sociale en se concentrant davantage sur trio formé par Canet / Berléant / Kruger puis finit dans un style proche du thriller et des coups de pelles à la Dupontel.  


Les acteurs sont excellents, avec une mention spéciale pour le (trop souvent) sous estimé François Berléant qui joue à merveille son rôle de producteur de télévision froid et cynique le rendant à la fois antipathique mais aussi attachant. le personnage de Bastien en jeune premier naïf est lui aussi trés prennant!



On peut remarquer aussi le soin apporté aux décors, costumes, aux personnages, et à la sobriété de la réalisation, les choix techniques restent raccord avec les thèmes et le sujet du film. La société Sparx, a réalisé pour mon idole un générique de début et la toute fin qui clôture sur une note assez poétique une fin assez macabre.



Malgré tout le film accuse un léger passage à vide vers sa moitié, ou la comédie à tendance a s’embourber un peu, à force d’effets comiques un peu trop appuyés, avant de prendre son virage vers un autre style un peu plus noir.

 

 

Guillaume Canet livre un film enthousiasmant, bourré d'énergie avec de nombreuses répliques qui claquent et qui font mouche. Ce premier film a été réalisé avec brio, très prometteur, Guillaume Canet fait partie des réalisateurs à suivre.

L’image est pimpante avec de belles couleurs, vives, contrastées et saturées à souhait en particulier lors de l’émission « envoyez vos mouchoirs », un belle définition de l’image durant l’ensemble du film. Bref un travail splendide. Seule différence notable avec la vision  en salle : quelques arrières plans un peu instables par moment.

Deux pistes sonores, sont proposées sur le DVD de mon idole, une piste Dolby Digital 5.1 EX et une pistes DTS 6.1 ES, le film regorge d’effets sonores exploitants les surrounds et la voix centrale arrière (les applaudissements durant l’émission envoyez vos mouchoirs, certaines voix ou murmures, ou bien les bruits de porte), les effets sont parfaitement synchro avec les mouvements de caméra et passent devant derrière ou circulent autour du point d’écoute. 


La musique, qui colle très bien à l’univers du film, écrite par Sinclair exploite elle aussi les différents canaux. Un avantage (logique) pour la piste DTS qui se montre plus renforcée, plus dynamique, et avec des effets moins localisés.



 

Ce Dvd propose des menus de navigation animés et sonorisés trés beaux et en rapport avec l'univers du film. Coté interactivité, elle est trés complète:

 

Commentaire audio : G. Canet livre un commentaire plaisant à écouter, rempli d’anecdotes sur le tournage et d’explications en tout genre sur la motivation des personnages, l’écriture du film les choix de tournage … etc

 

Making Of : ce making of à été primé au FIMO (Festival International du Making Of), la séquence du début montre G.Canet et Philippe Lefebvre sur la fin de l’écriture du film (un séquence assez amusante ou on voit les deux personnages se jeter dans les bras l’un de l’autre en disant que si les spectateurs (nous) regardons actuellement le making of c’est que le film (qui n’existe alors que sur la papier) à pu être financé, réalisé et distribué. Puis le film montre de larges parties du tournage avec un Guillaume Canet visiblement très enthousiaste de réaliser son premier film, son entrain est véritablement communicatif. Enfin le film se termine sur une séquence d’une avant première de mon idole à laquelle G.Canet va présenter son film. Bref un making of très plaisant et qui retrace véritablement toute la vie du film avant sa sortie en salle.

 

Séquences coupées au montage : Des scènes coupées, ou les scènes complètes de celles présente ans le film. L’introduction des scènes par le réalisateur sont optionnels. Ces scènes sont coupées essentiellement pour des problèmes de rythme, et de toute façon ne changent pas grand chose au film. Cependant il y a quelques passages amusants par exemple la scène intégrale de Gilles Lellouche (le voisin dans le jeu « envoyez vos mouchoirs »).

 

Les derniers plans :Pour chaque acteur qui tourne son dernier plan, l'équipe du film preparait une surprise (ex pour le dernier plan de F.Berléant, un personnage déguisé en Scream surgit sur la scène), le commentaire audio de Guillaume Canet est optionnel.

 

Clip vidéo de la musique du film écrite par Sinclair.

 

Court métrage de G. Canet intitulé « Je t’aime ».

 

L'intégralité du scénario : au format Word ou PDF, tout le scénario de mon idole.

 

Le bêtisier : les séquences ratées du tournage, les fous rires, les baigaiements...