Rencontre avec le dragon

Synopsis

Félix a quinze ans. C'est encore un enfant, pas vraiment un homme. Il somnole près d'un arbre, luttant contre le sommeil. S'il s'endort, il meurt de froid. C'est l'hiver, les oliviers ont gelé. Sur ses genoux, un livre doré et racorni. C'est son livre à lui, il raconte l'histoire de Guillaume de Montauban, un chevalier légendaire surnommé le Dragon Rouge. Le vent fait tourner les pages de l'ouvrage alors qu'un soldat sort des fourrés, terrifié...


Critique Subjective


Plantage de décor….

Dans la France du Moyen-age, au temps des premières croisades, Félix 15 ans croise le destin de son héros, Guillaume de Montauban (Daniel Auteil), un chevalier légendaire surnommé Dragon Rouge car il a affronté le feu lorsqu’il avait 15 ans pour sauver son ami. Dragon a pour mission de conduire Hugues de Pertuys (Titof), poète rebelle aux Saintes-Marie-de-la-Mer pour le rendre au Pape et de le soustraire à la convoitise de Mespoulède (Gilbert Melki), l’ennemi juré de dragon Rouge. Le film nous raconte cette course-poursuite au cours de laquelle Félix va découvrir la véritable nature de ce héros et ses nombreux secrets.


Un moyen Age d’un moyen métr Age

Ce film est un long calvaire et une longue suite d’erreur. Le casting tout d’abord, Titof est un acteur lamentable, qu’on se le dise et là dans le rôle du poète on n’y croit pas une seconde, lui non plus d’ailleurs. Ensuite, le début du film détonne et est incompréhensible (voir l’image ci-dessus) , pourquoi un ciel rouge magenta qui crée alors une ambiance de carton pâte et qui décrédibilise totalement l’entrée du spectateur dans l’univers du film, sans oublier un Sergi Lopez à quatre pattes dans le rôle d’un sanglier-garou, oui, vous avez bien lu, il se transforme en sanglier les nuits de pleine lune. Hélène Angel tente de nous montrer un Moyen-age intemporel et pour celà elle choisit de tourner exclusivement en extérieur dans des endroits vides, immenses mais qui sont alors totalement dans le vide narratif et dans le vide de sens. Alors, la réflexion sur la notion de légende est peut-être intéressante, la vision de longue chevauchée enchantera peut-être les turfistes du dimanche mais on ne peut que s’ennuyer ferme devant ces chevalier brutaux auxquels il manque une bonne dose de lyrisme pour être attirant à défaut d’être ridicule.


Un dernier mot

Frédéric Strauss  dans Télérama évoque au sujet de film : « Il faut accepter de s'y égarer et de s'y retrouver avec eux, de se laisser porter par leur rage de vivre, faite d'illusions magnifiques et de désespoir ». Certes, mais il aurait fallu que la réalisatrice balise un peul plus le terrain pour qu’on ne se perde pas trop dans la vacuité narrative et historique de cette vision de légende.

Elle manque cruellement de définition sur les plans larges qui font apparaître un bruit vidéo important. De même l’encodage vidéo pêche de trop nombreuses fois. Pourtant les contrastes sont bien étalonnés et les couleurs sont bien rendues.

Le mixage est avant tout frontal et si on accepte l’idée de ne plus avoir de surround (après tout en Home-cinéma, c’est pas bien utile), il s’avère assez dynamique et bien réparti. Maintenant si on se souvient qu’on a dépensé une fortune pour acheter des enceintes à l’arrière voire un bon subwoofer, on est en droit de trouver la bande son assez légère pour un film aussi récent.La piste 2.0 s'en sort somme toute aussi bien , la dynamique en moins.

Commentaire audio de la réalisatrice, accompagnée par Emmanuelle Devos et Jean-Claude Janer (co-scénariste) : le commentaire audio fait un peu double emploi avec le making-of car il revient surtout sur les aspects techniques du film. Il faut reconnaître à Héléne Angel qu’elle est clairement consciente des grossières erreurs du film ainsi que le co-scénariste qui reconnaît que le script était trop littéraire et peu cinématographique.

• Le Making Of inédit (45 min) : On est bien loi des promos à l’américaine et ici on s’attarde réellement sur le travail effectué autour du film : du livre de félix et ses enluminures faites à la main aux costumes, en passant par la direction d’acteurs, ce making-of est très intéressant.
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