CYPHER

Morgan Sullivan n'aime pas la vie qu'il mène. Il rêve de grands voiliers, d'aventures et il se retrouve comptable dans une banlieue avec une femme qui ne le regarde même plus.
Décidé à changer de vie, il intègre Digicorp, une étrange société spécialisée dans le renseignement industriel. Sa nouvelle fonction est autrement plus excitante : il doit espionner, s'infiltrer chez la concurrence, saisir des informations stratégiques et les rapporter à son patron, Finster. Sa rencontre avec la très belle et très mystérieuse Rita va pourtant semer le trouble dans sa nouvelle existence. La jeune femme lui révèle qu'il serait la victime d'une machination qui a pour but de lui laver le cerveau. Morgan se trouve bientôt pris au coeur d'un engrenage : fiction ou réalité ?

 

 

6 ans après CUBE, un film claustrophobique, qui a fait couler de l'encre, Vincenzo Natali est de retour en très grande forme avec le long métrage qui se situe entre l'anticipation et le fantastique.

 

Le film, refusé par la majorité des grands studios, a bénéficié d'un budget très léger, moins de 10M$, mais cela n'a pas arrêté le réalisateur, et le directeur de la photographie qui a su en faire un métrage stylisé, même s'il n'a pas bénéficié du traitement visuel fastueux d'un Matrix, avec quelques scènes visuellement assez impressionnantes, comme la scène du lavage de cerveau ou encore celle tournée dans le coffre. Dans son ensemble la photographie du film est plutôt froide, jouant sur des couleurs primaires, et virant sur un tout sépia vers la fin du film.

 

Mais la grande force de CYPHER réside dans son scénario, remplis de rebondissements inattendus, le film est assez court mais gagne en intensité. Le réalisateur ne met pas ici l'accent sur l'action ou les effets spéciaux, l'intrigue sous forme d'espionnage futuriste est le point central du film. CYPHER est un film qui fonctionne, le scénario, complexe à la première vision, ne comporte pas d'incohérences, ni de raccourci un peu facile comme on peut en voir (trop) souvent dans les productions actuelles.

 

Le film est d'autant plus prenant que le jeu d'acteur est exemplaire. Jeremy Northam qui endosse la responsabilité de jouer différentes personnalités s'en sort à merveille, et assure une grande part de la réussite du film, Lucy Liu en femme fatale est aussi parfaitement crédible.

 

La fin déçoit légèrement, un peu trop fleur bleue et en deçà du reste du film, elle aurait sans doute mérité un meilleur traitement.

L'image est très bien rendue, sur l'ensemble du film la palette de couleurs exploitée est très riche, car le film débute sur des rendus froids et métalliques, extrêmement contrastés puis l'image va peu à peu vers des tons (légèrement) plus chauds. La définition est quasi-parfaite. Le seul reproche que l'on peu faire toutefois est un très léger problème de compression qui apparaît par moment sur les scènes un peu sombres.

Cette édition est trés fournie en pistes audio car pas moins de 4 formats nous sont proposés, VO et VF bénéficiant tous deux du format Dolby Digital et DTS. La musique du film reste assez minimaliste. Et les effets surrounds ne sont pas déversés à flots, le film n'étant pas à proprement parler un film d'action, néanmoins la bande son sait se réveiller quand le besoin s'en fait sentir, le contraste n'en étant que plus saisissant. La qualité d'ensemble est très bonne, la différence Dolby Digital / DTS n'est pas flagrante, les quatre pistes sont dynamiques et enveloppantes.

Commentaire audio du réalisateur Vincenzo Natali, du scénariste Bob King, et du responsable des effets spéciaux Bob Munroe :
Une fois n'est pas coutume le commentaire audio est assez prenant, les trois personnes discutent de chaque étape de la construction du film, les effets spéciaux, l'atmosphère le scénario, tout y passe. Ce bonus est une petite perle, pour tout amateur de ce genre de film. A ne pas rater.

9 Scènes coupées : De qualité technique très moyenne, ces scènes coupées n'apportent pas grand chose à la trame du film. Et quelque fois il s'agit de scènes existantes rallongées. Des commentaires audio sont disponibles en option.

 

Les Interviews (VOSTF)

- Vincenzo Natali et Brian King 17min 

Le réalisateur et le scénariste de CYPHER expliquent leur travail sur le film, leurs inspirations et leurs influences. Natali parle aussi de son prochain film, Nothing, prochainement en salles.
- Jeremy Northam et Lucy Liu 5min
Les deux acteurs évoquent le travail sur leurs personnages, ainsi que le travail avec Natali.
- Autour du film 15min

Interviews des décorateurs du film, ils expliquent leur vision du film et des thèmes abordés.

 

Les Effets Visuels (VOSTF)

- Conversation avec Bob Munroe 12min :

Bob Munroe est le responsable de trucages visuels du film, il présente brièvement son travail dans CYPHER.

- La Machine qui lave les cerveaux 10min :
Autre interview de Bob Munroe qui présente son travail cette fois spécifiquement sur la machine qui lave les cerveaux.

 

Le Tournage (4/3)

- Le Plateau 9min
Images de tournage, commentées en voix off  par Natali.

- Les Effets Spéciaux 12min

Les Films D'espionnage :

3 bandes annonces de film d’espionnage, introduites par Brian King

Comparaisons Film/Storyboard :
Le lavage de Cerveau et l'Evasion de Morgan Sullivan, sont montrés en même temps que le storyboard à titre comparatif.

Les Bande-Annonces :
6 bande-annonces de l'éditeur : Re-Animator, Destination Finale 2, Le Club des Empereurs, Cube 2, Mariage à la Grecque et L'Expérience.