Les révoltés du Bounty

Synopsis

En 1789, le vaisseau anglais Bounty fait route vers Tahiti. À son bord se trouve un équipage enrôlé de force et placé sous les ordres du cruel capitaine William Bligh (Charles Laughton). Les hommes souffrent du manque de nourriture, mais surtout des punitions et des sévices que leur inflige le capitaine. Son second, Fletcher Christian (Clark Gable), est respecté de tous les hommes, mais s’attire la haine de Bligh en essayant de le modérer. Il gagne en revanche l’amitié du jeune aspirant Roger Byam (Franchot Tone). Le Bounty arrive à Tahiti, et Fletcher Christian tombe amoureux de la petite-fille du chef de l’île.

Après cette parenthèse paradisiaque, les hommes doivent reprendre la mer. La tyrannie du capitaine Bligh s’avère alors insupportable pour l’équipage, qui se révolte, avec Fletcher Christian à sa tête. Ce dernier permet cependant à William Bligh d’échapper à l’équipage qui voulait le tuer et le débarque en pleine mer, ainsi que ses partisans. Le Bounty retourne à Tahiti, où Fletcher Christian y épouse celle qu’il aime. Mais le capitaine Bligh parvient à regagner l’Angleterre. Il reprend la mer afin de ramener à Londres son ex-second et ses complices pour les faire traduire en justice. Tandis que Fletcher Christian réussi à s’échapper avec ses compagnons, Roger Byam est fait prisonnier par William Bligh ; il est jugé et condamné à mort, mais son père obtient sa grâce et il peut reprendre la mer. Par ailleurs, son témoignage contribue à faire évoluer la loi qui régit les rapports entre officiers et marins. Quant à Fletcher Christian, il s’installe avec ses hommes sur une autre île et ils coulent le Bounty : ils sont définitivement coupés de la civilisation.

Récit d’une histoire vraie

Le 28 avril 1789, l'équipage du Bounty , navire de commerce de la marine royale britannique s'insurge contre l'amiral William Bligh, qui est abandonné avec dix-huit hommes sur une chaloupe. Malgré les privations, le remarquable sens de la mer de Bligh permit aux 19 hommes de rejoindre Timor dans l'archipel malais après avoir parcouru 5 823 km. Il regagna l'Angleterre avec les hommes qui lui étaient restés fidèles, et fit ouvrir un procès contre les insurgés. En 1808, on découvrit sur l'île Pitcairn dans le Pacifique sud un établissement qui avait été construit en 1790 par neuf mutins aidés par six hommes et douze femmes de Polynésie que les mutins avaient enlevés à Otaheite (aujourd'hui Tahiti). Le dernier des mutins, John Adams, mourut en 1829, laissant une colonie en développement qui fut annexée par le Royaume-Uni dix ans plus tard. L'histoire fut reprise par Byron, dans son poème L'île et par les écrivains américains Charles Nordhoff et James Hall dans leur roman les Mutinés du Bounty (1932) qui faisait partie d'une trilogie


Une épopée flamboyante

Adapté d’un livre de Charles Nordhoff et James Norton Hall par Frank Lloyd, avec la collaboration des scénaristes Talbot Jennings, Jules Furthman et Carrey Wilson, produit par Irving Thalberg, les Révoltés du Bounty reste le film de référence d’un genre cinématographique qui a fait les beaux jours des studios hollywoodiens avant la Seconde Guerre mondiale. Les révoltés du Bounty remporte en 1935 L'Oscat du Meilleur film et 8 nominations au total. Confortant son statut de star masculin n°1 d’ 'Hollywood à l'époque, Clark Gable incarne le Second Fletcher Christian,qui s'oppose à la Tyrannie imposée par Bligh. Et Franchot Tone joue l'idéaliste aspirant Byam,partagé entre sa fidélité à Bligh et Christian. La nomination de 3 stars du même filmpour la première fois de l'histoire des Oscars' fit de ces personnages des figures inoubliables. Le film repose sur les épaules de ses stars et surtout sur le charisme de Charles Laughton et Clark Gable. Il vaut aussi pour la valeur de son tournage dans les studios de la MGM, à bord d’une réplique exacte du Bounty.


Un dernier mot

Sans doute , l’adaptation qui s’attache le plus à une exactitude historique et à la force des passions.

Le film trimbale un bon paquet (de mer évidemment) de grain et l’image ne resplendit pas vraiment. Les contrastes ont tout juste corrects. L’ensemble de ce transfert est correct quand il n’est pas gâché par le gros grain. Normal pour un film sur la mer. Malgré tout ces défauts et au regard de l’age plus que vénérable du matériel d’origine, on peut dire que l’ensemble est plus que regardable.

Le mono d’origine fait ce qu’il peut mais il ne peut éviter les sifflantes et un bruit de fond assez monotone.

 La bande-annonce originale
• L’Île Pitcairn aujourd’hui (9’39): Reportage d’époque, il a tout le charme surrané des productions documentaires des années 30. Il tente de faire le point sur ce qu’est devenu L’Île Pitcairn aujourd’hui  comme son titre l’indique
• Les récompenses des révoltés du Bounty (1’) : Extrait de la cérémonie des oscars