NATTY GANN

L'histoire : 1935. Chicago. La crise économique sévit, le nombre de chômeurs augmente et, avec lui, celui des vagabonds. Dans ce climat morose, Sol Gann (Ray Wise), un leader syndical réputé, veuf, tente d'élever de son mieux sa fille Natty (Meredith Salenger). Mais un jour, il doit choisir entre rester auprès d'elle dans la misère ou partir pour l'état de Washington où on lui propose un emploi de bûcheron. Son départ précipité ne lui laisse que le temps d'écrire un mot à Natty. Loin de lui en vouloir, elle n'aura de cesse de le retrouver et, pour cela, elle bravera bien des dangers.

La critique : C'est avant tout l'art de l'émotion que s'évertue de servir le réalisateur Jeremy Paul Kagan avec ce conte d'un réalisme magique. Il va sans dire que lorsque vous vous glisserez dans l'univers de ces personnages attachants vous vous sentirez envahi par les thèmes chers à la littérature et au cinéma américain qui a mis en images les aventures de Jack London ou encore l'atmosphère de ce roman social de John Steinbeck, "Les raisins de la colère". C'est en effet un peu des deux que l'on retrouve dans cette histoire au combien, malgré tout, originale.

"Natty Gann" est un film riche en émotions qui sert avec une efficacité certaine une belle leçon de vie que l'on peut recevoir à tout âge. A cela s'ajoute un jeu d'acteurs bien campé. Ainsi, Meredith Salenger interprète avec justesse le rôle de cette jeune adolescente de 13 ans, ou celui plutôt de ce garçon manqué qui n'hésite pas à outrepasser les règles, à abattre tous les obstacles qui se dressent sur son chemin et à se lier d'amitié avec un loup (Jed) qui devient son meilleur compagnon de voyage et par là-même un personnage brillant de cette aventure. Brûlante de sensibilité, Natty nous livre donc des moments intenses de solitude, de courage et de bonheur. Il ne faut pas omettre de mentionner la tendre rencontre avec Harry (John Cusack) qui rajoute à l'expression des sentiments de chacun.

Traversé çà et là de zones d'ombre, ce film vous emportera, sur une musique entraînante, à travers les magnifiques et grandioses paysages montagneux et forestiers, en partie à dos des chevaux-vapeur lancés vers l'Ouest.

En conclusion : Donc, un bon moment que vous saurez sans aucun doute apprécier à sa juste valeur. Dommage que les bonus ne soient pas de la même veine.

Très homogène, elle ne souffre d'aucun défaut majeur et se caractérise surtout par des noirs très profonds. Tout au plus, on note sur certains passages (assez rares) quelques fourmillements de l'arrière-plan et un grain trop envahissant.

VO et VF sont proposées en Dolby Digital 2.0 surround. Sans être vraiment décevante, la restitution audio manque de brio, de présence et d'ouverture. Le placement des sons est assez précis mais la VO manque de précision alors que la dynamique de la VF est quelque peu sur la retenue. Au final, la section audio ne pénalise pas trop le visionnage du film mais il ne faut pas pour autant en conclure qu'elle le bonifie.  

Des images figées font office d'arrière-plan des menus dont la sobriété n'a d'égal que leur tristesse. Heureusement, la navigation se révèle aisée, on peut accéder à :

- Sélection de chapitres : petites vignettes figées sur fond de rails de voie ferrée.
- Configuration : choix de l'une des trois versions (sans rappel du format audio) et activation, le cas échéant, de l'un des quatre sous-titres.
- Film : lancement du programme principal.

Peu de chose à dire si ce n'est : interactivité = déception ...