Ma vie sans moi

Synopsis
Anne a 23 ans, deux petites filles, un mari au chômage et un boulot sans intérêt. Un bilan de santé va changer radicalement sa morne existence. Elle dresse la liste de ses priorités, de ses rêves. Maintenant, elle va prendre sa vie en main...
Adaptation
« Ma vie sans moi » est adapté d’un roman de Nanci Icincaid  intitulé « Pretending the Bad is a raft ». La réalisatrice, et scénariste, Isabel Coixet est diplômée d’histoire contemporaine. Le film est produit par Pedro Almodovar.
Impressions
Anne (Sarah Polley) vit dans une caravane avec son mari et ses deux filles. La routine s’est installée depuis plusieurs années jusqu’au jour ou tout se retrouve bouleversé. Elle arrive dans un hôpital glacial et austère suite à un malaise. Le médecin n’arrive pas à lui dire la vérité en face. Il lui offre alors un bonbon pour la consoler comme il le ferait avec un enfant. Ici, la réalisatrice a peut être voulu nous faire comprendre que même à l’hôpital ils sont impuissants et sensibles face à la mort.
Face à une mort certaine, Anne décide de s’occuper de la vie des autres avant la sienne. Elle cache la vérité à sa famille et prend dix résolutions. Ces dix résolutions correspondent à dix scènes. Des scènes longues et lentes comme si le temps s’était arrêté. Elle prend le temps de bien faire les choses pour l’avenir. Elle est par exemple enfermée dans sa voiture pour enregistrer des messages d’amour à ses filles jusqu’à leurs 18 ans. Dans chaque séquence  il n’y a presque pas de gestes de mouvements mais beaucoup de dialogues qui sont pleins d’amour, de sincérités et d’émotions.
Elle décide de connaître autre chose que son mariage et veut coucher avec un autre homme (Mark Ruffalo)  pour voir ce que cela procure. Les deux amants tombent amoureux mais elle aime tout autant son mari. Comme si elle avait besoin de prendre un maximum d’amour et de tendresses avant de partir...
D’autre part, la scène dans le supermarché est formidable et originale. Anne s’imagine un monde utopique ou tous les gens serraient heureux. C’est une scène pleine d’humanité qui fait passer des messages forts. C’est un clin d’oeil aux personnes qui ne savent pas profiter de la vie, les personnes qui rêvent trop et qui ne vivent pas le moment présent. Anne parvient même à changer l’existence des gens qu’elle aime.
En conclusion
« Ma vie sans moi » est un film dur, attachant et très émouvant. La musique tient un rôle très important (voir la scène avec le musicien). Le jeu somptueux des acteurs renforce la trame de l'histoire. A voir.

L’image souffre de quelques défauts mineurs (grain). Les scènes de bonheur sont contrastées (scène de la danse). Les plans tristes se déroulent souvent la nuit ou dans l’obscurité ambiante.

L’éditeur ne propose pas de piste française. Il y a seulement une piste DD 5.1 anglaise sous titrée français. Le son et les dialogues sont clairs. Ils mettent en valeur le jeu des acteurs.

Affiches
Différentes affiches du film selon les pays.
Bandes annonces
La BA du film et de cinq autres longs métrages (Saint Ange...)