Saint Ange

Genre
Pays
France (2004)
Date de sortie
jeudi 24 février 2005
Durée
92 Min
Réalisateur
Producteurs
Richard Grandpierre et Christophe Gans
Scénaristes
Pascal Laugier
Compositeur
Joseph Lo Duca
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
92 min
Nb Dvd
1


Public concerné

Lors de sa sortie en salles, Saint Ange fut interdit aux enfants de moins de 12 ans pour des séquences jugées effrayantes.
Résumé

Anna (Virginie Ledoyen) est chargée de nettoyer Saint Ange, un orphelinat désaffecté. Dans l’établissement, elle cohabite avec deux personnes : Francard (Catriona MacColl), la gouvernante, et Judith (Lou Doillon), la seule enfant encore présente. Petit à petit, Anna entend des pas, des rires, des voix. Elle en est convaincue : quelque part dans la maison, il y a des enfants...
Critique subjective

Depuis quelques temps, un vent d’horreur souffle sur le cinéma. Une tendance non pas sanguinolente mais plutôt à mettre du côté de l’épouvante, de l’effroi. Ce renouveau est apparu avec l’émergence mondiale du cinéma d’horreur japonais (genre tout en subtilité), et tout particulièrement avec un film : Ring de Hideo Nakata. Repérant le bon filon, Hollywood entreprit alors la même démarche créative. Le premier film américain réalisé sur ce modèle fut justement le remake de Ring, connu en France sous le titre Le Cercle de Gore Verbinski. Son succès immédiat au box-office conforta les studios dans l’idée de continuer à produire ce genre de film. On peut citer notamment The Grudge de Takashi Shimizu, Dark Water de Walter Salles, Le Cercle 2 de Hideo Nakata, des films le plus souvent d’origine japonaise qui sont remaniés à la culture occidentale pour mieux accrocher l’auditoire. Saint Ange s’inscrit dans la même catégorie horrifique que les longs métrages précités. Pourtant, l’approche est différente, bien plus proche d’un film comme Les Autres de Alejandro Amenabar de par son époque (1958) et de son lieu (orphelinat) que du Cercle. Maintenant, reste à savoir si Saint Ange réunit tous les éléments nécessaires (ambiance, scénario, etc.) pour être au final un film suffisamment intéressant et effrayant à la fois !
Pascal Laugier, réalisateur et scénariste de Saint Ange, a vu la concrétisation de son projet aboutir grâce à Christophe Gans (Le Pacte des loups) et Richard Grandpierre qui financèrent le film. Gans avait déjà remarqué le remarquable travail de Laugier sur ses courts. Voyant que Laugier n’arrivait pas à boucler le financement de son court-métrage (4ème sous-sol), il lui proposa de réaliser le making of du Pacte des loups (disponible sur le troisième DVD de l’édition collector) pour se faire un peu d’argent. À la fin du tournage du Pacte des loups, Richard Grandpierre demanda à Pascal Laugier ses futurs projets. Ce dernier lui présenta celui de Saint Ange qui enthousiasma aussitôt le producteur. Richard Grandpierre entreprit par conséquent de produire le film avec l’aide de Christophe Gans dont le travail se résuma plus spécifiquement à l’écriture et à la post-production. Pour l’écriture, Gans voulait notamment que cette histoire (très féminine) de fantômes soit racontée à travers les yeux d’Anna, un point de vue qui permettait aux spectateurs de s’impliquer encore davantage dans l’intrigue.
Le scénario, pièce maîtresse d’un film, fut ici élaboré avec soin. Tout d’abord, au niveau historique. Le récit se déroule en 1958, soit un peu plus d’une dizaine d’années après la Seconde Guerre mondiale. On comprend assez vite que cette date n’est pas le fruit du hasard mais directement liée à l’Occupation, période pendant laquelle les Allemands commirent les pires atrocités inimaginables (expériences médicales pour Saint Ange). Ensuite, concernant l’intrigue à proprement parler. Bien que classique dans sa construction, celle-ci s’avère d’une redoutable efficacité notamment grâce au point de vue d’Anna. Premièrement, on découvre la présentation des personnages et des lieux. Puis, on assiste à l’étude psychologique - penchant du côté névrotique - d’Anna et de Judith. Ces troubles induisent chez ces deux individus des visions fantomatiques qui prennent de l’ampleur avec le temps. La fin, quant à elle, se révèle surprenante mélangeant onirisme (la névrose étant à son sommet !) et réalité. Seulement pour être une réussite, un bon script ne suffit pas !
La réalisation, le jeu d’acteurs, la musique... sont également des éléments incontournables. Un film fantastique tendant vers la suggestion et la subtilité se doit de véhiculer une ambiance particulièrement pesante. Sur Saint Ange, la tension est palpable voire angoissante lors de certaines séquences. Un résultat que l’on doit en partie à la remarquable mise en scène de Pascal Laugier mais également aux ingénieurs du son qui ont élaboré un somptueux mixage sonore ! Autre qualité non négligeable pour un long métrage, la musique. Celle conçue par Joseph Lo Duca pour Saint Ange s’inscrit idéalement dans l’esprit du film, une musique qui embellie incontestablement le récit. Enfin, signalons l’excellente prestation de Lou Doillon (au regard désemparé) qui semble définitivement habitée par son personnage.
Verdict

Dans le paysage cinématographique français, Saint Ange fait figure d’ovni. En effet, rares sont les films fantastiques en France, plus rares encore sont ceux réussis ! On attend avec impatience le prochain film de Pascal Laugier !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La remarquable photographie de Pablo Rosso est retranscrite avec précision et fidélité. Les couleurs respectent ainsi le choix du réalisateur avec des tons relativement froids (cela n’empêche pas d’obtenir des noirs profonds). De même, le master est exempt de toutes taches ou autres points blancs forts désagréables à la bonne vision d’un film. Néanmoins, un défaut subsiste : la compression. Elle s’avère visible lors des nombreux plans légèrement sombres (cf. 0’25 ; 11’50 ; 16’03 ; 61’12, etc.) Dommage, l’image aurait été parfaite sans cette imperfection !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Deux pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 (448 kbps) et la VF DTS 5.1 (mi-débit). Pour un tel film, le son est primordial pour s’imprégner de l’ambiance qui y règne. Constatons avec joie que le résultat est au-dessus de nos espérances ! Le travail sonore effectué sur Saint Ange est digne des plus grosses productions hollywoodiennes. Pas forcément en terme de dynamisme (bien qu’il n’est rien à redire de ce côté-là) mais au niveau de la subtilité. Chaque situation, même anodine, donne l’occasion d’écouter le somptueux mixage, par exemple l’éclairage des néons qui fait preuve d’une clarté et d’un réalisme bluffant (cf. 1’27). En outre, la localisation des effets s’avère brillante, on est littéralement projeté à l’intérieur du film à la place du héros (cf. 51’28 : les pas d’un enfant se baladant sur toutes les enceintes). Tout est réuni pour obtenir le mixage idéal : l’ambiance sonore (cf. 6’13 : corbeaux) est variée, la (belle) musique est parfaitement restituée et les basses se montrent musclées lorsque la situation l’exige (cf. 0’38 : coup de tonnerre détonant).
Concernant les différences entre les pistes audio, aucune n’est à noter, elles sont toutes les deux similaires !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
34 min
Boitier
Amaray


Menus

Les menus restent fidèles à l’esprit du film en reprenant les images et les musiques de celui-ci. Même si les transitions entre les menus sont les bienvenues, on est toutefois un peu déçu par l’animation (très légère) de ces derniers !
Suppléments
  • Making of (24’). Dans la plus pure tradition de ce type de supplément, des interviews (réalisateur, producteur et actrices) sont proposées en alternance avec des images du film et des coulisses du tournage. Les thèmes abordés lors de ces entretiens évoquent tout d’abord la genèse du film (processus de production, élaboration du scénario), le choix des actrices, puis les inspirations du réalisateur ainsi que son rapport avec le fantastique. Le making of est relativement complet (tout en étant intéressant) offrant un bon compromis aux personnes désirant en savoir plus sur Saint Ange.


 
  • Bandes-annonces (10’) de Saint Ange, 21 grammes, M. Ibrahim et les fleurs du coran, Les sentiments, Ma vie sans moi et La mémoire du tueur.


 
  • Liens Internet vers les sites de l’éditeur et du distributeur.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage