Les traqués de l'an 2000

Titre Original
Turkey shoot - escape 2000
Pays
Australie (1982)
Date de sortie
mercredi 5 octobre 2005
Durée
89 Min
Réalisateur
Producteurs
David Hemmings
Scénaristes
Jon George, Neill Hicks
Compositeur
Brian Lay
Format
Dvd 5
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
1


L’histoire :

Expédiés dans un camp de rééducation, certains citoyens considérés comme déviants vont servir de gibier dans le cadre d’une chasse à l’homme organisée par le directeur de l’établissement.

Critique subjective :

Réalisé en 1982 par Brian Trenchard Smith, Les traqués de l’an 2000 (Turkey shoot - escape 2000) possède assurément un cachet particulier, quasiment indescriptible, que l’on pourrait qualifier de typiquement australien. En effet, comme Soif de sang, Razorback, Harlequin ou encore les premiers travaux de Peter Weir, Turkey shoot reprend les codes d’un genre tout en l’abordant de façon sensiblement différente.

L’action du film se déroule dans le futur (en 1995 !) où un gouvernement autoritaire et liberticide expédie dans des camps de rééducation tous les « déviants » qui s’opposent au système. Le métrage est scindé en deux parties d’égale durée. La première prend place dans le camp avec l’arrivée de nouveaux pensionnaires tandis que la seconde est consacrée à la traque, le directeur du centre ayant pour habitude d’organiser des chasses à l’homme durant lesquelles quelques prisonniers font office de gibier. On peut d’ailleurs se demander si ces traques mortelles ne sont pas une forme de libération pour les déviants tant les conditions de leur captivité sont inhumaines. Tyranniques au possible (ils sont castrés pour être plus méchants !), les gardes sont prêts à infliger les pires sévices et le règlement intérieur évoque les pages les plus sombres de l’histoire (si une prisonnière tombe enceinte, elle sera avortée puis stérilisée et le géniteur castré ; les maladies vénériennes font l’objet de sanctions ; l’homosexualité est punie de mort). C’est ensuite que viendra la traque à proprement parler. Si cette chasse à l’homme est assortie d’un parti pris narratif assez discutable (les proies étant séparées, le suspense est moindre et l’on devine qui va y passer en premier), elle permet de développer des personnages archétypaux mais fort plaisants (les deux chefs des gardes, la sadique à l’arbalète, le monstre).

Si Turkey shoot peut évoquer des titres comme Les chasses du comte Zaroff, Punishment park ou encore Que la chasse commence, c’est avant tout un film de science-fiction qui verse dans le registre de la fable à teneur socio-politique. A ce titre, il renvoie à des oeuvres comme Rollerball, La course à la mort de l’an 2000 ou encore Invasion Los Angeles (toutes proportions gardées bien entendu). Un humour très noir est donc au rendez-vous et les références sont réjouissantes (le responsable du camp est un dénommé Thatcher).

Malgré des conditions difficiles (deux semaines avant le tournage, le budget initial de 3 200 000 dollars est amputé de 700 000 billets verts et, conséquemment, la durée des prises de vue sera ramenée de 44 à 30 jours), Brian Trenchard Smith va parvenir à atteindre son objectif : délivrer un film de SF digne de ce nom. Avec une réalisation sans fioritures, le cinéaste magnifie de beaux décors naturels (le scope classieux fait son petit effet) et parvient à installer un univers futuriste crédible, aidé en cela par la bande originale de Brian May (Mad Max). On relèvera également la présence de quelques sympathiques effets gore (mains tranchées, explosion d’un corps, ...) qui valurent au film quelques problèmes avec la censure (notamment en Angleterre où il écopa d’une classification X).

Verdict :

Avec son concept bien exploité, Les traqués de l’an 2000 est donc une authentique série B très efficace non dénuée de contenu.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image d’une qualité agréablement surprenante. En dépit de ses 23 ans d’âge et de la probable absence de restauration, le métrage s’en tire avec les honneurs sur le plan visuel. Globalement, on peut apprécier des images propres et étonnamment bien contrastées ainsi que des couleurs parfaitement saturées et une compression furtive. C’est à croire que les visuels ont bénéficié du plus grand soin à l’époque et que les masters ont été conservé dans des conditions optimales.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


Une qualité sonore correcte mais sans plus. Si la seule piste proposée (version française) bénéficie d’un dolby digital 5.1, celui-ci s’avère assez artificiel. En effet, l’ensemble ne fait pas montre d’une grande amplitude. Reste un rendu sonore qui a déjà le mérite d’être relativement clair (mis à part quelques passages où les dialogues sont étouffés) et énergique. Si les voix françaises sont (trop) connues, les doublages sont d’une facture appréciable.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
36 min
Boitier
Amaray


 

- Bio filmographies : les bio filmographies de Steve Railsback et Olivia Hussey.

- Interview de Brian Trenchard Smith (10 minutes) : le réalisateur revient sur les problèmes de production, ses inspirations, ses ambitions et l’accueil réservé au film.

- Mémoire de tournage (23 minutes) : les principaux acteurs (qui ont pris un sacré coup de vieux) se remémorent le tournage avec moult anecdotes à l’appui.

- Bande annonce (3 minutes).

- Photos et affiches.

- Le scénario intégral.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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Filmographies
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Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Scénario