Electric boogaloo

Titre Original
Electric boogaloo : The wild, untold story of Cannon films
Genre
Pays
USA (2014)
Date de sortie
jeudi 15 janvier 2015
Durée
102 Min
Réalisateur
Producteurs
Brett Ratner
Scénaristes
Mark Hartley
Compositeur
Jamie Blanks
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1

L’histoire

Gloire et déclin de la Cannon.

Critique

2014. La Cannon, mythique société cinématographique au rutilant logo hexagonal, fait l’objet de deux documentaires. L’un est du genre poil à gratter, l’autre plus caressant. Celui qui fâche, et qui nous occupe en ces lignes, c’est Electric boogaloo (sous-titré The wild, untold story of Cannon films), troisième long-métrage documentaire de l’australien Mark Hartley après Note quite Hollywood : the wild, untold story of ozploitation ! (2008) et Machete maidens unleashed ! (2010). Au moment de la confection d’Electric boogaloo, Hartley sollicite logiquement les nababs Golan et Globus qui, considérant son approche d’un très mauvais œil, refusent les interviews et lancent, dans l’urgence, un projet concurrent et nettement plus flatteur : The Go-Go boys : the inside story of Cannon films, un titre qui sortira trois mois avant celui de Mark Hartley.

Flash-back. 1979 : deux producteurs israéliens, les cousins Menahem Golan et Yoram Globus (dits Mémé et Yoyo), épris de cinéma américain, rachètent une petite compagnie US, la Cannon, pour quelques 500 000 billets verts. Ainsi débute la période faste de la Cannon. Elle durera une dizaine d’années, jusqu’au départ de Menahem Golan. Personnages hauts en couleurs, authentiques passionnés de septième art, bonimenteurs de génie, charlatans au bagou stratosphérique, les Go-Go boys seront les P.T. Barnum des années quatre-vingt. Ambitieux, les deux compères vont réussir à créer leur propre modèle économique au sein du système hollywoodien. Un modèle impulsif (tout repose sur l’opportunité et le contact humain), grandiloquent, culotté, innovant (le système de prévente est déjà utilisé). Cependant, le fonctionnement financier est du genre kamikaze. Stratégie du volume, fuite en avant et partenariats douteux conduiront à la banqueroute. Clap de fin. Toujours est-il que la Cannon aura marqué son époque et possède encore aujourd’hui une aura mythique. On se souviendra notamment du recyclage d’acteurs devenus un peu has been (Charles Bronson, Lee Marvin), d’heureuses découvertes (Jean-Claude Van Damme et Chuck Norris doivent sans doute leurs carrières à la Cannon), d’œuvres en tous genres (des bandes d’action décérébrées aux films d’auteurs sérieux), du penchant sincère pour l’entertainment, de la volonté farouche d’offrir un spectacle populaire. Resteront de nombreux longs-métrages. Quelques œuvres intéressantes, beaucoup de plaisirs coupables et une sacrée palanquée de navets pur jus. La Cannon, c’était tout ça.

Nostalgiques de l’ère VHS, Electric boogaloo est fait pour vous. Voici en effet une succulente madeleine de Proust. Copieux florilège d’interviews, d’images d’archives et d’extraits des productions Cannon, le documentaire de Mark Hartley s’avère ultra rythmé (avec un côté foisonnant qui colle bien au sujet), drôle, instructif, grisant, dynamique, hallucinant (Golan allant jusqu’à débiter son bla-bla à ... un orang-outang !). On éclate parfois de rire à la vue de certaines images (les nanars estampillés Cannon ont un indéniable pouvoir hilarant) ou à l’écoute de certaines interventions (« C’était la formule Cannon : un film qui en copie un autre, le bon goût en moins. »). On ressent, aussi, un petit pincement au cœur en réalisant que l’aventure aurait pu mieux tourner et que la Cannon a, indubitablement, laissé un certain vide depuis sa chute.

Verdict

Epopée à part dans le paysage hollywoodien, rocambolesque bulle de créativité, l’âge d’or de la Cannon méritait bien un documentaire de qualité. C’est désormais chose faite grâce à Electric boogaloo.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une restitution très satisfaisante. Si la qualité varie nécessairement entre les interviews réalisées pour le film, les images d’archives et les extraits des productions estampillées Cannon, l’ensemble s’avère de bonne tenue. On découvre donc le documentaire dans de bonnes conditions visuelles (définition, couleurs, compression).

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Une unique piste Dolby Digital 5.1 (VOSTF) d’excellente facture. Limpide, énergique et bien spatialisée, elle renforce le côté très dynamique du métrage. Un confort audio des plus appréciables.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
3 min
Boitier
Amaray
Bande annonce (3 minutes).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
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Clips vidéo
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Court Metrage