La vengeance de Monte Cristo

Titre Original
The count of Monte Cristo
Genre
Pays
USA (2002)
Date de sortie
samedi 25 janvier 2003
Durée
125 Min
Réalisateur
Producteurs
Roger Birnbaum
Scénaristes
Jay Wolpert
Compositeur
Edward Shearmur
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
125 min
Nb Dvd
1


L'histoire

1815, Edmond Dantès et Fernand Mondego, marins embarqués à bord du navire le Pharaon, font escale à l'île d'Elbe. Là, l'empereur Napoléon, en captivité, confie une lettre au jeune Dantès pour l'un de ses amis. De retour au port de Marseille, Dantès est promu capitaine du pharaon et retrouve sa fiancée, Mercédès. Fernand, dévoré de jalousie à l'égard de son ami, se décide, sur les conseils de Danglars, marin évincé du commandement du Pharaon, à le dénoncer comme bonapartiste. Dantès est alors arrêté, et mis au secret dans la prison du château d'If, sur l'ordre du procureur Villefort qui lui aussi sert ses intérêts. Commence alors pour Edmond Dantès une terrible captivité. Au cours de ses années de cachot, un nouveau personnage entre en scène, l'abbé Faria, voisin de cellule, qui redonne espoir à Dantès. Faria donne une éducation au jeune homme, lui enseigne les armes, les langues, et lui confie l'existence d'un trésor caché par ses soins sur l'île de Monte Cristo. Après la mort du vieil homme, Dantès s'évade et rejoint le monde des vivants où sous la nouvelle identité du comte de Monte Cristo, va s'employer à mener à bien ses désirs de vengeances.

 

Critique subjective

 

Comment adapter un tel chef d'œuvre à l'écran, après la multitude de réalisateurs qui s'y sont essayés, pour des résultats pas toujours très heureux? Comment faire tenir une telle histoire sur la durée d'un film? Kevin Reynolds, le réalisateur de Robin des Bois et de Waterworld se lance à son tour dans l'aventure et le résultat porte le nom un peu racoleur de: "la vengeance de Monte Cristo", qui n'est pas sans évoquer une suite quelconque. Le titre original est bien "The count of Monte Cristo", et bien que celui-ci soit la traduction de celui du roman d'Alexandre Dumas, voyons-y davantage une libre adaptation, une réécriture plutôt qu'une fidèle mise en image de l'œuvre. Car, ô sacrilège,  ô blasphème, pourront s'écrier les puristes, les inconditionnels du très récemment panthéonisé écrivain, le scénariste Jay Wolpert, prend énormément de libertés. Des personnages sont purement et simplement éliminés (Caderousse, Haydée…), la généalogie des survivants est bouleversée, des pans entiers de l'histoire sont passés sous silence. Jay Wolpert, dans un souci de modernité, redéfinit le personnage de Monte Cristo, lui ôte de sa complexité, en fait quelqu'un de moins mystérieux, moins amer, moins torturé. Le prix de la vengeance n'est plus aussi élevé, et "The count of Monte Cristo" s'achève sur un regrettable happy end hollywoodien. Faut-il accepter de telles compromissions pour séduire un public de buveurs de sodas et de grignoteurs de Pop corn?

 

Ne soyons pas trop exigeant, car le film de Kevin Reynolds a des qualités et non des moindres et malgré les comparaisons inévitables avec le roman, l'histoire présentée ici reste dense, aux personnages modernisés, et a le mérite d'être passionnante. Le cinéaste fait preuve d'une excellente maîtrise, d'un grand sens de la mise en scène et sait captiver le spectateur, en alternant les duos d'acteurs et les scènes de combats. Un des atouts de ce film réside dans le choix des acteurs. Plutôt que de faire appel à des stars universellement connues, Kevin Reynolds fait tenir les rôles principaux aux jeunes comédiens montants Guy Pierce (Memento, L.A. Confidential) et Jim Caviezel (La ligne rouge, A armes égales), qui apportent par leur fraîcheur une dynamique indéniable. Guy Pierce compose un Fernand arrogant, cynique, tandis que Jim Cavieziel incarne tout en nuances un Dantès innocent et un ténébreux Monte Cristo. A ce duo, vient s'ajouter l'immense talent de Richard Harris (le professeur Dumbledore d'Harry Potter), qui prête ses traits à l'abbé Faria, malheureux voisin de cellule de Dantès, qui, pour leur première rencontre, émerge du sol, tel un mort vivant, sous les yeux du jeune homme terrorisé, à deux doigts de perdre la raison.

 En conclusion, si "La vengeance de Monte Cristo" risque d'agacer en raison de ses divergences d'avec le roman, ce film comblera à coup sûr ceux qui recherchent un bon divertissement, par la solidité de sa mise en scène et par une excellente interprétation.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le transfert vidéo est de très bonne qualité. L'image est très précise, aux couleurs parfaites. Beaucoup de scènes ont été tournées dans la pénombre, les intérieurs sont éclairés par des bougies, ce qui donne des atmosphères embrumées du plus bel effet, desquelles l'image se sort très bien. Notons malgré tout quelques fourmillements.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Les deux pistes française et anglaise sont disponibles en dolby digital 5.1, de qualité équivalente.

Cette édition s'en sort plutôt bien au niveau sonore, avec une piste audio bien équilibrée et d'un dynamisme très satisfaisant. Le caisson de basse, s'il n'est pas toujours sollicité, ne se fait pas oublier et accentue bien le côté sombre de certaines scènes, et sait quand il le faut nous offrir des basses sèches et percutantes. Les voies arrières sont elles aussi de la partie, et concourent à l'élargissement du champ sonore. Notez leur emploi quand, dans la cellule de Dantes, Faria se manifeste en cognant au mur, à la 35e minute du film, bel exemple d'emploi subtil des surrounds.Les curieux auront également la possibilité d'explorer une troisième piste audio, en tchèque, celle-ci.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
22 min
Boitier
Amaray


Cette édition mériterait amplement la mention édition spéciale ou collector, étant donné la richesse des suppléments offerts ici. Ce DVD foisonne de bonus tous plus intéressants les uns que les autres, beau travail de la part des éditeurs.

Le menu d'accueil, sur un fond sonore reprenant la musique du film, et sur un arrière plan animé d'extraits de quelques scènes, offre le choix classique entre le chapitrage, le film, la configuration ou la section bonus.

La section bonus est donc constituée de:

 

Le commentaire audio de Kevin Reynolds (VOSTF)

Kevin Reynolds commente le film, en revenant sur son choix des acteurs, les lieux de tournage (île de Malte et Dublin), sa conception de la direction d'acteurs. On y apprend que Guy Pearce devait à l'origine avoir le rôle d'Edmond Dantes. Alexandre Dumas est également brièvement évoqué et Kevin Reynolds ne parle que trop peu des choix du scénariste et des distances prises avec l'œuvre originale.

 

Les scènes coupées (VOST) (11')

Au nombre de quatre, elles sont systématiquement précédées d'une intervention explicative de Kevin Reynolds et de monteur Stephen Semel.

 

Introduction (0'45)

Intervention du réalisateur Kevin Reynolds et du monteur Stephen Semel.

 

Fernand et Danglars (2'55)

scène initiale plus longue du tête à tête entre les deux hommes attablés à une terrasse, et qui est à l'origine de la trahison.

 

Les Villefort (2'06)

également une scène initialement plus longue où le personnage de Valentine, la femme de Villefort était moins anecdotique.

 

Mercédès et Fernand (2'52)

Cette scène a été raccourcie dans sa version finale pour des questions de rythme. On y voit Mercedes tenir tête à son mari Fernand, et y affirmer son caractère.

 

L'arrestation de Villefort (3'06)

Scène alternative où Villefort, après son arrestation, se donne la mort. Cette scène a été modifiée suite à une projection test, où le public n'aimait pas cette solution qui rendait Monte Cristo trop extrémiste.

 

En garde: rushes en multi-angle (3'03)

La scène finale du film, où Dantès se bat contre Fernand, est présentée sous deux angles différents, plan large et plan rapproché, l'écran étant partagé en deux (ce n'est donc pas véritablement du multiangle). Commenté par Kevin Reynolds qui apporte quelques précisions techniques.

 

Etape par étape, la conception sonore (4'48)

On peut visionner la scène de l'évasion d'Edmond avec à notre disposition quatre pistes audio différentes et passer de l'une à l'autre grâce à la télécommande.

Piste 1: la scène finale

Piste 2: les dialogues isolés

Piste 3: la musique isolée

Piste 4: les effets sonores isolés

 

 

Chorégraphie des combats à l'épée (3'05)

Non commenté, les répétitions des comédiens sur les combats à l'épés.
Notons que la section bonus a été amputée d'un ensemble de quatre documentaires par rapport à l'édition zone 1.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage