Les « classic albums »Eagle Vision continue donc à nous proposer ses « Classic Albums ». Le concept est simple : on sélectionne un album majeur et on interview les artistes des années après la sortie de celui-ci. Les artistes concernés reviennent alors sur l’enregistrement de l’album. Ils expliquent les différents morceaux en ajoutant de nombreuses anecdotes sur leur vie quotidienne de l’époque et n’hésitent pas à reprendre leurs instruments pour rejouer quelques extraits de titres.
Un peu d'histoireÀ cette époque, Cream réunit trois artistes réputés qui ont déjà fait leurs armes auprès de groupes connus.
Éric Clapton venait de quitter les
Yardbird et les deux autres ont à ce moment-là déjà bossé avec
John Mayall. En formant ce nouveau groupe, les trois Anglais souhaitent revenir à une formule classique basse/guitare/batterie afin de proposer un rock mélodique grave et tranchant. Le premier album "Fresh Cream" est une sorte de rodage, car celui-ci contient un grand nombre de reprises. Cream explose mondialement grâce à son second opus nommé " Disraeli Gears" qui contient des titres exceptionnels comme "Strange Brew" et "Sunchine Of Your Love". Sur scène, Clapton rallonge les morceaux en y ajoutant des solos inspirés qui démontreront alors sa superbe dextérité et son excellente maîtrise de son instrument. Le dernier véritable album du groupe "Wheels Of Fire" est aussi un véritable carton grâce aux hits que sont "White Room" et "Crossroad". Lors de la tournée, les musiciens commencent à ne plus réellement s'apprécier à cause de différents problèmes de composition, d'ego et de divergences musicales. Nous sommes en 1968 et
Cream se sépare après seulement deux ans d'existence.
Le programmeCream est sans soute le premier supergroupe d'histoire du Rock. Lorsque « Disraeli Gears » paraît en 1967, c'est un véritable succès commercial pour trois musiciens connus du milieu musical londonien : Eric Clapton, Jack Bruce et Ginger Baker. À l'aide d'interviews, d'extraits musicaux, d'archives et de performances acoustiques, le reportage présente l'album tel qu'il a été conçu et enregistré. Éric Clapton, Ginger Baler et Jack Bruce ont été tout récemment contactés pour les besoins de ce reportage. Pendant plus de 45 minutes, les musiciens accompagnés de diverses personnalités expliquent comment ils ont formé le groupe et quel était leur but. Ensuite, les morceaux sont décryptés pour que le spectateur comprenne la façon dont les titres ont été écrits. Pour "Sunshine Of Your Love", Éric Clapton explique par exemple que tout est venu d'une ligne de basse. Il a ensuite composé un riff en proposant quelques variantes et le morceau est né. Chaque titre de l'album est ainsi passé au crible sans que les musiciens ne rechignent à prendre leurs instruments le temps d'un extrait. Le producteur Felix Pappalardi et les auteurs Martin Sharp et Pete Brown donnent aussi leur point de vue sur l'élaboration et la création de l'album. Les amateurs de rock doivent sûrement attendre impatiemment la sortie de ce type de DVD. « Disraeli Gears » est un des volumes les plus réussis où chaque intervention des protagonistes est enrichissante.
Les interviews ont été tournées en studio ou de très beaux éclairages sont utilisés. Les quelques projecteurs présents donnent une belle luminosité à l’ensemble. C'est tout à fait idéal pour ce type de programme.
La seule piste 2.0 présente suffit au reportage. Le son est bien reparti et le mixage réalisé lors des sessions live est excellent. Côté interview, les voix sont tout à fait claires et audibles.
Ces trente minutes de film ont été coupées du métrage original. On y découvre quelques prestations live d'époque ainsi que de nouveaux extraits joués par Clapton, Baker et Bruce en acoustique. Admettez qu'il est assez sympa de revoir les musiciens interprétés des titres assez vieux dans un format inédit.