Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
89 min
Nb Dvd
1
L’histoire :
Veuve, Dora réemménage dans son ancienne maison en compagnie de Marco, garçonnet de sept ans issu de son premier mariage, et de Bruno, son nouveau compagnon. Lorsque les phénomènes étranges se multiplient, Dora croit basculer dans la folie.
Critique subjective :
Lorsqu’il réalise Shock en 1977, Mario Bava (qui allait tirer sa révérence trois ans plus tard) n’est pas dans une bonne passe, loin de là. Le cinéaste italien n’a guère brillé depuis La baie sanglante (1971), « tournant radical » qui l’a coupé d’une partie de son public, et il a toujours du mal à digérer le remontage de Lisa et le diable. Pire encore, l’horreur gothico-baroque, dont Bava demeure le fer de lance transalpin (Le masque du démon, Opération peur), a perdu une grande partie de son pouvoir d’attraction, cédant progressivement la place à un cinéma horrifique plus « réaliste ». Le metteur en scène va donc tenter de s’y illustrer avec son dernier film, point final peu glorieux pour une filmographie majeure.
Shock exploite une figure traditionnelle du cinéma fantastique, figure qui a traversé le genre, des Innocents de Jack Clayton jusqu’aux Autres d’Alejandro Amenabar. Ce schéma narratif célèbre, c’est celui d’une femme qui, seule avec des enfants dans un lieu où se produisent des phénomènes étranges, s’en trouve psychologiquement très affectée. En l’espèce, il s’agit de Dora (Daria Nicolodi) la mère de Marco, un garçonnet de sept ans devenu sournois et malveillant depuis qu’il réside dans leur nouvelle habitation. Visiblement peu inspiré par cette intrigue, Mario Bava fait preuve d’une étonnante modération formelle. Les couleurs sont, par exemple, étonnamment fades pour une oeuvre de ce cinéaste (ancien directeur de la photographie, est-il besoin de le rappeler). La mise en scène, qui rend la maison lourde de menaces, s’avère correcte mais comme en sourdine. Conséquence : le métrage manque de panache et tire en longueur. Heureusement, Daria Nicolodi joue suffisamment bien pour maintenir un tant soit peu l’attention du spectateur. Dans un rôle de femme écrasée par la culpabilité, l’actrice porte le film sur ses épaules et livre une prestation à ranger entre celle de Catherine Deneuve dans Répulsion et celle de Mia Farrow dans Rosemary’s baby.
Verdict :
Décevant, Shock est un titre mineur dans la filmographie de Mario Bava. Le métrage vaut avant tout le détour pour l’interprétation fiévreuse de son actrice principale, une Daria Nicolodi habitée par son rôle de femme tourmentée.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Un rendu global très convenable. Exception faite de quelques petites anicroches sur la pellicule, l’image présentée ici est quasi-parfaite pour un film de 1977, ceci grâce à une colorimétrie fidèle aux choix du réalisateur, un contraste fin et une compression invisible.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
1.0
Français
1.0
Deux pistes mono correctes. Passons rapidement sur une version française aux doublages poussiéreux et parfois asynchrones pour évoquer une piste italienne qui, claire et dynamique, sait se montrer suffisamment efficace pour remporter les suffrages.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Aucun supplément.
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