Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
81 min
Nb Dvd
1
L’histoire
Propriétaire d’une baie, la comtesse Frédérica est assassinée. Dès lors, plusieurs individus seront prêts aux pires extrémités pour acquérir l’endroit.
Critique subjective
Lorsque La baie sanglante sort sur les écrans, le film divise les amateurs de Mario Bava. Certains dénoncent une violente cassure avec le « raffinement littéraire » de ses précédentes oeuvres (Le masque du démon, Le corps et le fouet), d’autres vont jusqu’à crier à la dérive « pornographique ». Le titre connaîtra d’ailleurs un cinglant échec en Italie. Pourtant, une année plus tôt, Bava annonçait déjà La baie sanglante avec ce qui apparaît aujourd’hui comme son « ébauche », L’île de l’épouvante.
Pionnier du giallo (on considère que ce genre cinématographique est apparu en 1964 avec Six femmes pour l’assassin), Mario Bava décide en 1971 de pousser le concept jusque dans ses derniers retranchements. Ne nions pas l’évidence à grands renforts d’extrapolations hasardeuses : le scénario de La baie sanglante est d’une minceur extrême. Ici, seul compte le jeu de massacre effréné. Les Hommes tombent comme des dominos ; le titre original, Reazione a catena (« réaction en chaîne »), annonce la couleur. Treize meurtres. Un vrai festival. Les façons d’occire son prochain ne manquent pas (de la strangulation à la décharge de chevrotine en passant par le coup de machette en plein visage), le film en est une petite encyclopédie illustrée.
L’extrême simplification narrative de La baie sanglante renforce l’idée selon laquelle le métrage est une pure oeuvre de mise en scène, que la forme prime sur le fond. Mario Bava signe là l’une de ses meilleures réalisations. Les plans sur la baie en friche, sombre et humide, sont des plus inquiétants. L’ambiance délétère y est presque palpable. Mentionnons aussi la remarquable ouverture du film, lorsque la comtesse Frédérica, vieille dame handicapée, meurt étranglée. Son assassin est aussitôt tué par un autre personnage. Réaction en chaîne. Dans cette séquence culte Bava excelle avec une mise en scène tirant parfaitement parti d’un jeu adroit sur les ombres et les couleurs (le réalisateur est aussi directeur de la photographie). S’il est un film matriciel pour le slasher américain, c’est bien La baie sanglante. Le genre reprendra notamment la figure du couple embroché en pleine étreinte, une certaine idée de la dualité entre éros et thanatos.
Verdict
S’il affiche un scénario (volontairement ?) réduit au strict minimum et quelques scènes d’une « kitcherie » finie (l’arrivée des jeunes gens dans la baie), La baie sanglante n’en demeure pas moins un giallo jusqu’au-boutiste à l’esthétique remarquable.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Agréable surprise que ce master. L’image affiche une définition étonnante, la colorimétrie est de bonne facture et l’ensemble s’avère propre. Ajoutons à cela une compression sans coup férir et l’on frise la perfection pour un film de 1971.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Deux pistes d’honnête qualité. Si l’éditeur offre le choix entre Dolby Digital 2.0 et 5.1, le spectateur doit se contenter de la version française. Dommage car les doublages sont datés et pas toujours complètement synchrones. Restent deux pistes fréquentables (clarté et dynamisme sont au rendez-vous) avec une nette préférence pour un 5.1 plus ample.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
- Mario Bava : biographie du réalisateur.
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