Ne pas avoir un jeu dans le prolongement du troisième opus des aventures de l’ogre vert Shrek aurait certainement été un manquement aux conventions de ces dernières années. C’est Activision qui est le maître d’œuvre de ce 3ème volet jeu avec une créativité qui, comme le film lui-même, se tasse un peu. Une occasion tout de même sympathique, avec ce Shrek le troisième, notamment pour les plus jeunes, d’en découdre avec de nouveaux méchants et de prendre le contrôle de nombreux personnages.
Un jeu fort fort dans la continuité
Shrek le troisième se place à la fois dans le prolongement du film et en parallèle, le but du jeu étant de libérer les amis de Shrek des griffes (pas trop acérées je vous rassure) de Prince Charmant. Le joueur incarne Shrek, bien entendu, mais également suivant les besoins de l’aventure, l’âne, le chat Potté ou Fiona. Il est même proposé de prendre le contrôle d’autres personnages comme les princesses Cendrillon, Blanche Neige, Rapunzel et la nouvelle cousine Artie.
Les personnages sont fidèles à la plastique 3D du film mais, et c’est bien dommage pour un jeu proposé sur XBOX360, sont trop simplifiés au niveau des textures et des courbes… un peu trop obliques. Toutefois, si la maniabilité n’atteint pas le meilleur, elle permet d’en découdre avec efficacité avec les méchants (nains des neiges, soldats à la botte de Prince Charmant, sorcières maléfiques, dragons bleus fort fort pas gentils…).
Des combats fort fort gratinés
Justement, parlons-en des combats puisque c’est tout de même le sujet du jeu, le coté aventure n’étant là que pour lier… des combats. D’une simplicité qui fait peur au début du jeu, ils sont affectés d’une progressivité de difficulté qui paraîtra trop lente pour les habitués des jeux de console. Pour une petite tête blonde de 5 ans moins habituée – exemplaire personnel à domicile ! - c’est plutôt un bon point, permettant de découvrir les joies du coup de poing vert ou du coup de sabot d’âne fatal sans craindre d’être « mort » au bout de 15 secondes. Une mort qui n’existe pas de toute façon, l’échec au combat étant simplement sanctionné par un retour à la case départ du niveau en court (19 niveaux sont disponibles au total). Par contre, chaque niveau est doté de plusieurs missions, votre succès à les réaliser tout ou partie se traduisant par une quantité de pièces d’or et un titre plus ou moins ronflant. Evidemment, si vous n’avez pas réussit toutes les missions d’un niveau ou si vous trouvez que votre rang ne sied pas à vos prétentions, il est possible à tout moment de rejouer les niveaux précédents.
Des niveaux fort fort progressifs
La plupart des niveaux étant de durée raisonnable (trop courte diront avec raison les habitués de jeu), refaire le parcours est rapide mais il faut bien avouer que sur la deuxième partie du jeu, là ou les combats sont nettement plus délicats à finaliser, certains niveaux sont plus longs. Il faut surtout comprendre dans cette deuxième partie de jeu que « bastonner » les nains des neiges à coup de poing vert ne suffit plus, il faut impérativement manier les « coups spéciaux », ceux qui ne sont possible qu’en avalant suffisamment de poudre de fée. Une poudre bleue qui se consomme soit en cassant un peu tous les objets à portée de poing, de coup de sabot ou d’épée ou en assommant les méchants devant notre chemin. Autant dire que les occasions sont nombreuses, mais attention, elles disparaissent souvent en cas de nécessité de refaire un niveau. A noter qu’heureusement, il est parfois possible de trouver un bout de gigot, permettant de se refaire, au moins partiellement, un peu de santé.
Une histoire fort fort variée
Si l’on peut s’ennuyer à la longue à cogner sur des méchants, il faut avouer que les différentes étapes du parcours sont variées, tant du coté des décors que des routes, verdoyantes, inquiétantes ou verglacées. Notons enfin que chaque niveau est présenté par les personnages via des tableaux animés amusants et permettant de donner une vraie trame scénaristique au jeu, même si celle-ci est clairement sans grandes surprises pour les plus grands.
En résumé, on regrette la légère simplicité des décors et des personnages pour une console capable de produire de belles images en HD mais le développement scénaristique est amusant. Si nous pouvons dire en tant qu’adulte que Shrek le troisième est sans grande surprise, il intéressera sans aucun doute les tranches 5/8 ans (je ne pense pas plus sauf si découverte des jeux de console), la note retenue est donc à considérer pour des enfants de cette tranche d’âge.