Si je ne suis pas un fan absolu des jeux de FPS, j’adore tenter de survivre dans ce type de jeu dont le réalisme est de plus en plus (sur)prenant. Activision sait que de nombreux fans sont anxieux chaque année de découvrir le nouveau cru. L’éditeur reste heureusement fidèle à sa cadence annuelle et délivre en cette période de nouvelles consoles un nouvel épisode intitulé Call of Duty Ghosts.
Comme il n’est plus possible pour un studio de livrer un jeu de cette envergure en quelques mois, Activision confie le développement à des studios différents d’un opus à l’autre. Call of Duty Ghosts est développé par Infinity Ward qui doit donc se montrer à la hauteur de nos espérances. Ce qui est agréable, en tout cas un bon moyen d’éviter l’ennui c’est que l’éditeur propose sous une licence unique des histoires et des époques relativement différentes. Nous avons tous découvert Call of Duty comme un jeu de guerre répliquant la seconde guerre mondiale, cet épisode se place plutôt dans un futur sans réel date mais qui pourrait être proche.
L'histoire en quelques mots
Dix ans après un événement dévastateur, les frontières de la nation et l’équilibre des puissances mondiales ont été redéfini à jamais. La superpuissance tombée, son économie et son gouvernement écroulés, l’armée autrefois toute-puissante du pays se bat à présent pour éviter l’effondrement total.
Tout ce qu’il reste des Forces d’Opérations Spéciales de la nation, c’est un groupe mystérieux connu sous le nom de « Ghosts », qui mène la résistance contre une nouvelle puissance mondiale technologiquement supérieure.
Tout seul
Je dois vous avouer que même moi qui n’est pas un adepte complet de ce type de jeu est déçu par le mode solo qui est relativement convenu. Alors oui, l’environnement post apocalyptique est nouveau dans la licence mais deux problèmes peuvent exaspérer le sniper ambitieux : la grande linéarité du jeu (notre avatar n’a guère la possibilité de vagabonder en dehors des rails prévus par le script) et le manque de réelle surprise dans le comportement de notre personnage, quasiment muet et peu combatif. Quelle déception également que le chien Riley nous accompagne au combat soit si peu réquisitionné car il faut avouer que c’est un moment assez sympa de commander une attaque à la gorge de nos ennemis… même si d’évidence cela fait gicler du sang sur notre écran de contrôle.
Cet esprit d’imposer un scénario se matérialise également du coté des décors qui, le plus souvent, s’écroule lors des cinématiques mais beaucoup plus rarement lors des combats, ou alors quand c’est dument prévu sur un acte spécifique. Cela donne une belle fluidité à l’histoire mais amène une certaine frustration dans la mesure ou l’on se sait guidé vers l’étape suivante sans trop se poser de question s’il faut prendre à droite ou à gauche. D’un autre coté le jeu devient réellement accessible pour un débutant ou celui qui n’est pas super doué pour survivre au milieu de tirs nourris.
En groupe
Si le mode solo peut décevoir les plus aguerris (mais ravira les débutants ou les nuls en tirs) c’est du coté du multi-joueurs que l’excitation peut rapidement survenir. Que dire ici ? Et bien dans un premier temps sachez que vous pouvez passer par la case mode avec la possibilité de customiser votre avatar à l’écran. En dehors de son beau minois vous pouvez sélectionner sa tenue de combat et choisir des accessoires. Cela devrait lui donner une apparence unique qui, peut-être, rendra jaloux vos camarades de combat.
Au-delà des vêtements et accessoires vous aurez un choix relativement traditionnel d’armes. Apparait toutefois une nouvelle classe que personnellement j’affectionne, les « marksman rifles ». Ce sont des fusils semi-automatique mais de précision qui permettent de se transformer en sniper, sachant que vous le savez sans doute le jeu n’est pas prévu pour que vous soyez camouflé des heures durant.
Coté mode de jeu Activision propose comme d’habitude les modes « Deathmatch » et «Domination » ou encore le mode « Extermination » dans lequel jusqu'à quatre joueurs s’affrontent à des zombies ou des aliens tout en récoltant des objectifs à réaliser. Citons également le mode escouade qui permet de créer sa propre escouade justement. Une fois votre sélection terminée vous pourrez alors affronter un autre amateur d’escouade et confronter les deux équipes.
Posons maintenant notre intérêt sur le nouveau mode « Cranked » qui impose de faire une victime sous un temps maximum de 30 secondes. Autant vous dire que cela va très vite et qu’il vaut mieux être mobile et bon à la visée. Pas trop mon style.
Personnellement je préfère nette le mode « Blitz » qui est comme un jeu du drapeau… mais sans drapeau ! Il faut en fait tenter de pénétrer dans le portail de l’équipe adverse. Un mode plutôt excitant car l’affaire se révèle loin d’être simple dans la mesure ou l’équipe en face de vous est le plus souvent bien structurée. Il faut alors s’adapter et jouer soit de discrétion ou de mobilité.
Citons enfin le mode « Search and Rescue » qui impose de désamorcer une bombe. A savoir, quand un joueur est abattu il laisse au sol son « dog tag » et si l’un de ses compagnons d’arme le ramasse il peut alors revenir en jeu. A l’opposé si c’est un ennemi qui le ramasse il est alors éliminé jusqu’à la prochaine manche.
Coté environnement cette édition propose 14 cartes relativement variées. A noter pour ceux qui auront la chance d’avoir le jeu sur XBOX ONE que les cartes sont jouables jusqu'à 18 sur un même serveur, contre 12 sur la version X360 testée.
Intéressant mais sans surprise
Call of Duty Ghost s’avère intéressant mais pourra certainement décevoir le fan de la licence. Pour quelqu’un moins habitué comme moi on ressent un certain plaisir d’être sur des rails pour continuer une mission. Si vous allez en ligne, vous profiterez de modes de jeu variés et des cartes relativement vastes. De quoi passer de bons moments mais rien d'indispensable à la fin de la journée.