The amazing Spiderman 2

Genre
Pays
CAN (2014)
Date de sortie
mercredi 30 avril 2014
Durée
999 Min
Producteurs
-
Scénaristes
Ramiro Bélanger, Christos N. Gage
Compositeur
Samuel Laflamme
Plateforme
PS4
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
L'histoire
Spider-man dans ses nouvelles aventures. Après une introduction consistant à se venger de l'assassin de l'oncle Ben (espérons que c'est enfin la dernière fois qu'on nous explique les origines de l'homme araignée...) le super-héros arachnéen s'attaquera à des ennemis multiples et variés, s'éloignant bien vite du scénario du film à venir même si les liens restent réels (notamment via Electro et Norman Osborn). Des rebondissements, des super-vilains, de l'action, bref, du Spider-man pur jus.

Critique subjective
Historiquement, Spider-man et les jeux-vidéos, ça n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Nombre des adaptations du plus célèbre des tisseurs de toile se sont révélées au fil du temps médiocres, injouables ou tout simplement inintéressantes, surfant bêtement sur l'aura de son héros dont la seule évocation de son nom suffit à remplir les tiroirs caisses. Des jeux au mieux moyens, d'autant plus frustrant que bien souvent, l'univers, lui, était bien utilisé. Le petit dernier, le bien nommé "The amazing Spider-man", sortit en parallèle du reboot de Marc Webb de sinistre mémoire, avait su renverser la tendance, offrant sans doute le meilleur jeu consacré à l'araignée jusqu'alors. Forcément, à l'annonce de cette suite, on s'attendait à encore mieux. Les studios Rocksteady ayant fait des merveilles avec la licences Batman, la barre était placée très haut. Sans parvenir à l'égaler, les petits gars de Beenox ont pourtant réussi à rééditer les qualités du jeu précédent tout en améliorant quelques points jusqu'alors problématiques.

Des graphismes dépassés

Premier point qui saute aux yeux (forcément) l'aspect technique montre rapidement ses limites. Clipping voyant (certaines portions de décors ou détails apparaissent tardivement), aliasing limité mais toujours présent, textures grossières, personnages encore plus grossiers souffrant trop souvent d'erreurs de proportions flagrantes (bras trop long, doigts dignes d'E.T.)... difficile de se convaincre qu'on est ici sur une console new-gen. Pourtant, un jeu vidéo, œuvre artistique, ne se résume pas à une série de bon et de mauvais points dont la moyenne en donnerait la qualité générale. L'important est ici avant tout de mesurer la qualité du divertissement proposé, et force est d'avouer que si le soft comporte son lot de défauts, il apporte satisfaction d'un point de vue global.

Les points forts

Le jeu est doté d'une jouabilité qui, de prime abord, peut sembler étrange. Maîtriser l'art du tissage des toiles prend un certains temps et on fera surtout la connaissance des murs de la ville avant de virevolter avec la grâce propre aux films. Il n'est pas rare non plus d'effectuer des actions involontaires, certaines commandes étant utilisables uniquement dans certaines situations on a vite fait d'appuyer la mauvaise touche au mauvais moment et de se retrouver collé à un mur en pleine poursuite trépidante ne laissant pourtant pas la place à la perte de temps... Pourtant, cette jouabilité révèle son potentiel une fois correctement prise en main. Sans devenir pour autant totalement intuitive et réussie jamais on aura eu un tel plaisir à arpenter les rues de New-York aux commandes de l'homme araignée et on se faufile entre les buildings avec une grande aisance et pour la première fois avec logique. Inutile ici d’espérer s'accrocher dans le vide comme dans les opus précédents. Sans immeuble proche point de salut, l'homme agrainée rencontrera le bitume. Les mouvements sont spectaculaires et simples à réaliser, notamment lors des nombreux combats, largement inspirés de la trilogie Arkham, qui se révèlent même trop simplistes où seules trois touches suffisent à maitriser l'ensemble des mouvements (esquive, frappe, coup spécial) rendant les combats peu palpitants, même contre les boss.
Le scénario, plutôt minimaliste, offre en revanche une assez belle variété de missions. Action pure, infiltration, phases d'aventure, poursuites... tout s'enchaine sans temps morts. Autre bonne idée, laisser enfin sa place à l'alter-ego, Peter Parker. Plusieurs missions donneront ainsi l'occasion au joueur d'incarner Spider-man sans son costume afin de lui faire exécuter diverses actions allant de la simple visite à tante May ou Harry à l'infiltration sous couvert de photographe de presse pour récolter quelques précieuses informations permettant d'en savoir plus sur les sbires qu'il poursuit. Et surtout, le principal, on s’amuse ! Malgré les faiblesses du jeu la progression se fait avec plaisir, de manière fluide, n'est jamais frustrante tout en offrant son lot de surprises.

Les points faibles
Pourtant les défauts ne manquent pas, et le capital sympathie dégagé par le jeu peine à les occulter. La durée de vie tout d'abord. Si l'on se laisse piéger par l'aspect "bas à sable" et ville ouverte du soft, on pourrait s'imaginer que les possibilités s'apparentent à un GTA. Il n'en est rien. En ligne droite (soit en ne s'occupant que des, très chiches, quatorze missions principales) la fin du jeu sera atteinte en moins d'une dizaine d'heures, voir beaucoup moins pour les plus pressés. Les défis annexes occuperont le joueur lambda une demi-douzaine d'heures supplémentaires tout au plus. Certes, il reste toujours des masochistes qui s'évertueront à rechercher chaque pages de comics (pas moins de 300 disséminées un peu partout en ville), à effecteur chaque missions de sauvetage (qui sont en réalité toujours les mêmes), mais ce genre de superplayers adeptes des succès et autres trophées sont plutôt rares.
Autre soucis, et pas des moindres, la qualité d'écriture laisse franchement à désirer. Le scénario n'a rien de passionnant et les dialogues sont très faibles. De plus Spidey est bavard, très bavard, et s'avère vite exaspérant tant ses vannes se révèlent d'une lourdeur absolue. Le scénario en lui-même laisse clairement à désirer. En un mot, il manque d'ampleur. Arrivé au chapitre neuf, toujours pas de trace d'Electro par exemple. Les "vrais" ennemis apparaissent très tardivement et on doit longtemps se contenter d'hommes de mains. On est loin de la qualité scénaristique des derniers Batman, bien plus épiques (auxquels il est décidément vraiment difficile de ne pas comparer le jeu). La ville est, pour sa part, assez vaste, mais il ne s'y passe pas paradoxalement pas grand chose. Le manque d’objectifs secondaires de qualité se fait cruellement sentir et on va vite se tourner en priorité vers la quête principale, réduisant d'autant plus une durée de vie déjà insuffisante. Le système de progression, récompensant l’exécution de ces tâches supplémentaires est louable, mais somme toute inutile, le jeu restant finissable même sans l'utiliser. Les bugs de collision, assez fréquents finissent de compléter un tableau de lacunes bien remplit.

Fun vs technique, l'issue du match dépendra du joueur et de sa philosophie de jeu.

En conclusion

Éternel débat, un jeu vidéo vaut-il pour sa technique irréprochable et la quantité de son contenu ou pour l'expérience qu'il apporte quelles que soit le niveau des qualités sus-cités ? Cet Amazing Spider-man 2 s'érige en parfait exemple de la question. Réalisation indigne de la PS4, durée de vie trop courte, missions secondaires à l'intérêt limité, jouabilité difficile à prendre en main... les défauts ne manquent pas et laisseraient de prime abord rejoindre le soft dans l'enfer des jeux à licence ratés. Pourtant, on prend un plaisir indéniable à y jouer. La mission principale offre un rythme soutenu, de la variété, une impression grisante dans ses déplacements et une surtout bonne dose de fun. A quelques semaines de concurrents de poids (Watch dogs en tête) il a fort à faire pour convaincre mais les fans de l'homme araignée auraient tord de se priver.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
Sans objet
Développé pour la Xbox one, la PS4, mais aussi la PS3 et la Xbox 360 le jeu est adapté à la puissance de ces dernières machines et l'on est clairement en-deçà de ce qu'on est en droit d'attendre d'un jeu new gen. La modélisation de la ville est au mieux correcte, parfois grossière, les personnages semblent souvent taillés à la serpe et leurs visages et expressions faciales en mode "statues de cire" sont même largement inférieures à nombre de jeux de l'ancienne génération (les derniers Assassin's creed par exemple s'en sortent infiniment mieux). Si on peut noter le soin particulier apporté au personnage principal et à quelques secondaires (comme le Kingpin), les autres sont, pour rester poli, nettement moins réussis. Proprement indignes du support, ils piquent véritablement les yeux et nous ramènent quelques années en arrière.
Autre point faible, les textures. Pour peu que l'on s'en approche un peu trop (et c'est souvent le cas, Spidey se collant aux immeubles) elles se révèlent floues et imprécises. Quelques effets viennent tout de même agrémenter l'aspect visuel. Lens flare, effets d'ombrages et autres effets de lumière sont plutôt réussis. Globalement, et au vu de la taille de l'environnement de jeu on est finalement face à un jeu très moyen dans ses extérieurs et ses personnages et plus soignés dans les intérieurs, qui représentent malheureusement une faible portion du jeu.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Plutôt riche sur le plan sonore, le jeu assure de ce côté-là. Si la version originale nous offre un doublage de qualité pour peu que l'on supporte l'accent New-Yorkais fortement appuyé propre à Spider-man la version française est tout à fait correcte dans l'ensemble. Les bruitages rendent la ville vivante et apportent beaucoup à la sensation d’immersion. Dommage en revanche que certains acteurs semblent peu impliqués ou que les phrases prononcées semblent l'être sur une intonation inappropriée vis-à-vis de la situation (ce genre de problème est souvent le résultat de la production du doublage, non des acteurs eux-mêmes).

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
En plus de la trame principale, le jeu nous propose une multitude de petites missions secondaires. Arrêter des voleurs de voitures, sauver les habitants d'un immeuble en flamme, prendre des photos (Peter Parker reste un photographe et doit bien travailler de temps en temps), participer à des courses-poursuites, effectuer un parcours en un temps donné, accumuler toutes les écoutes ou toutes les pages de comics disséminées dans la ville, débloquer les figurines, les bandes-dessinées ou les affiches conservées dans la boutique tenue par un certain Stan Lee... Autant d'épreuves qui à la longue permettront de débloquer quelques features avec, en tête de liste, de nouveaux costumes. Si l'ensemble offre une bonne plus-value au soft la répétitivité vient bien vite pointer le bout de son nez et bien rares seront ceux qui auront la patience de compléter le jeu à 100%. Manque d'enjeux (le seul apport des missions est d'augmenter la réputations du héros, réduisant ainsi les attaques de la brigade de Wiston Fisk), manque de variété, manque de différences réelles entre les missions...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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