Bones

Titre Original
Bones
Genre
Pays
Usa (2002)
Date de sortie
jeudi 6 février 2003
Durée
95 Min
Réalisateur
Compositeur
Snoop Doggy Dogg
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Edition prestige
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


Synopsis
Dans le ghetto noir américain des années soixante-dix, Jimmy Bones, un parrain local, est apprécié de tous. Sa femme est la somptueuse Pearl et son second est le fidèle Shotgun. Quand Jimmy Bones est brutalement assassiné, la maison dans laquelle il a été éliminé devient une bâtisse maudite générant les plus sombres rumeurs...
De nos jours, vingt ans après ce tragique événement, Pearl a élevé seule sa fille Cynthia, le dealer Eddie Mack traîne toujours dans le coin et Shotgun vit encore en face de la maison du crime, hurlant des avertissements à tous ceux qui veulent y pénétrer. Une bande d'adolescents ne tardent pas à racheter le bail de la maison maudite. Parmi eux se trouvent Patrick et Bill, les fils de Jeremiah, l'ancien partenaire de Bones qui a quitté le quartier après sa mort...
 
Critique subjective
 
Who is the Dogg ?
Adepte du gangsta rap (le rap des gangsters) dès le début d'une carrière lancée par Dr. Dre, il s'attire souvent des ennuis avec la justice (dont un procès pour meurtre, en 1993, à l'issue duquel il est néanmoins relaxé).Comme bon nombre d'autres musiciens à succès, il se voit offrir la chance au cinéma dans des comédies et autres drames urbains allant de paire avec l'image de macho qu'il donne de lui-même dans ses chansons et ses vidéos musicales. Il débute dans la comédie Half Baked, en 1998, et enchaîne sur le thriller Caught Up.
Suit, entre autres, son rôle d'épouvantail dans la parodie ‘ghetto' de la comédie musicale Wizard of Oz (1998), pour laquelle il retrouve quelques collègues musiciens tels Warren G, et Queen Latifah. Urban Menace, en 1999, est son premier film en tête d'affiche, il y interprète un prêtre revanchard aux méthodes expéditives. Il joue également son propre rôle dans le drame White Boys (1999), avec en futur star du rap rêvant de côtoyer ses idoles.
En 2001, il est à l'affiche de Training day, et interprète Blue, un dealer, avant d'être le revenant voulant assouvir sa vengeance sur ceux qui l'ont tués dans Bones, son premier film d'horreur.

 
Who is the Bones
Dans le quartier sombre d'une métropole américaine, un ancien bâtiment gothique est considéré comme hanté par les riverains. Un jeune inconscient le rachète pour en faire une boîte de nuit. Le réveil d'un fantôme va remettre à jour un crime ancien dans lequel furent impliqués quelques habitants devenus d'honorables citoyens. Bones de Ernest Dickerson s’attache à raconter l’histoire d’un super-héros comme on en fait plus. Dans les années 70 Jimmy Bones protège et défend son quartier Tranquille. Imposant (et c’est là qu’on a du mal à adhérer à cette image), il se fait respecter tout en s’occupant du bien être de son entourage jusqu’au jour où il est trahi par l’un de ses proches. Vingt ans plus tard, alors qu’il ne représente plus que le vague souvenir des jours meilleurs, le crime et la drogue dominent le quartier. L’esprit de Bones prépare sont retour sanglant, bien décidé à rétablir les tords.
 
Snoop l’a dans l’os
La trame de Bones fonctionne selon les principes classiques d'une histoire de revenants, avec apparitions sanglantes, crime primitif et punition des méchants. Il s'agit d'une histoire de trahison, de vengeance, de châtiment et de terreur aux proportions mythiques.On assiste alors à un mélange  sans surprise d’un sous-genre pittoresque en vogue dans les années 1970, le cinéma de blaxploitation d'épouvante, soit des films à l'interprétation majoritairement noire, passant à la moulinette soul des récits de terreur gothique (Blackula par exemple)
 
Une réalisation pourtant solide
Diplômé de l'université d'Howard, une faculté afro-américaine, dans deux disciplines différentes (l'architecture et la photographie), c'est une caméra en main qu'Ernest Dickerson débute sa carrière de manière singulière : il filme les opérations chirurgicales de l'académie de médecine locale.
A la prestigieuse université de New York, il fait la connaissance de , qui devient son mentor. Le cinéaste lui confiera le poste de directeur de la photographie sur son premier long métrage , renouvelant l'expérience sur Do the right thing et . Dickerson s'inspire largement des leçons de Spike Lee pour réaliser , un premier film qui dissecte les moeurs d'un gang noir, en 1992. Il fait une incursion à la télévision (réalisant plusieurs épisodes de la série Les Intouchables, en 1992), avant de revenir à l'action pure dans Que la chasse commence ! (Surviving the game) avec le rappeur/acteur en 1994.
Réalisateur touche-à-tout, il côtoie aussi bien l'horreur Demon knight, 1995), que la comédie (<>, 1996) ou le drame 1998). En 2001, il refait un passage par le fantastique en réalisant interprété par Snoop Doggy Dogg. Le film d'Ernest Dickerson peut se targuer de certaines trouvailles plastiques (les corps de damnés agglomérés) furtives et réussies, à défaut d'originalité.

 
Mais….
Pourtant ce film n’est pas dénué de qualités. Dans un des bonus présent sur le disque, le réalisateur précise : »Ce qui fait peur c’est ce qui n’est pas explicable. Eh bien dans ce cas tous le film fait peur, beaucoup d’événement ne sont ni logiques ni explicables. Malgré tout, le film baigne dans une ambiance très noire qui n’est pas sans rappeler les films de John Carpenter, le réalisateur a du style.. Mais à force de vouloir jouer sur tous les genres on finit par ne plus savoir à quoi s’en tenir. Mais le moindre des défauts est que Bones n’est jamais ennuyeux, même s’il sombre souvent dans le ridicule (Snoop Doggy Dog est-il crédible en Parrain ? Snoop est-il crédible en revenant ?) et qu’il se laisse regarder sans déplaisir grâce à une banse son qui dépote.
 
Un dernier mot
Rendons à César ce qui appartient à César. Rendons le Rap à Snoop Doggy Dog. Pour le cinéma, on verra plus tard. Beaucoup plus tard.
 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Le film nous est proposé en Letterbox 2.35:1 et il faut avouer que le transfert est fantastique (désolé pour ce mauvais jeu de mots, je ne le ferais plus, promis). Très peu de grain, quasiment aucun artefact de compression. Le master est impeccable et les scènes sombres sont particulièrement bien gérées au niveau des contrastes.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
6.1
Français
6.1


Il est toujours étrange que les DVD en traversant l’ Atlantique perdent quelques plumes. Ici, en l’occurrence une piste DTS Es qui laisse des traces dans les tympans. La piste Anglaise est en DD Ex et la piste Française itou. Ces deux bandes-son sont assez impressionnantes en terme de décibels et de déferlement sonore. Il est vrai que le mixage n’est pas très fin et que l’ingénieur du son n’a pas assez joué avec les ambiances propres au film de genre. Un mixage Home-cinema parfait qui dépote pour ceux qui aime le genre bourrin et pousser leur install à la limite.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
50 min
Boitier
Amaray


Bonus :



• Le commentaire audio de Snoop Dogg, du réalisateur Ernest Dickerson et du scénariste Adam Simon (vo) : Il faut supporter le ton quelque peu nonchalant et pas très dynamique de nos intervenants. Mais ce défaut mis à part, Le réalisateur et le scénariste ne sont pas avares de détails concernant la production, Snoop fait des efforts, et tous trois font même de l’humour.

• Bones le fossoyeur
: Le documentaire sur les effets spéciaux et la production du film (19 min / vost) : Cette featurette donne la parole aux membres de l’équipe et s’intéresse particulièrement aux effets spéciaux et au design de la maison et du look général du film.
• Les influences gothiques de "Bones" : Une exploration du cinéma gothique italien auquel les créateurs de "Bones" rendent hommage (19 min / vost) : Ernest Dickerson avoue sans vergogne son admiration envers Mario Bava et la manière sont son cinéma l’a influencé. D’ailleurs ce reportage est truffé d’extraits de film de Bava. On a un peu de mal à retrouver du Bava dans Bones, mais ne chipotons pas surtout que Dickerson a l’air pasionné.
• 14 scènes coupées avec ou sans commentaire audio du réalisateur : En tout ces scènes durent 22 mns, il est dommage que certaines scènes aient été sacrifiés sur l’autel du montage car elles auraient rendu la narration un peu plus compréhensible.
• Les filmographies des acteurs et du réalisateur



• Les vidéo-clips : Les deux versions de "Dogg Named Snoop" interprété par le nouveau « maître » du gangsta rap (7 min / vo)

• Les bandes-annonces (vf/vost)
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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