Samurai Resurrection

Titre Original
Makai tenshô
Genre
Pays
Japon (2005)
Date de sortie
mercredi 26 septembre 2007
Durée
105 Min
Réalisateur
Producteurs
Junji Akai, Hiroshi Deme, Satoko Okudera, Atsushi Sato, Seno, Kazuhito Amano
Scénaristes
Satoko Okudera d'après l'oeuvre de Futaro Yamada
Compositeur
Goro Yasukawa
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Japonais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
1

L'histoire :

Shiro, grand prêtre tué durant la guerre de Shimabara, réapparaît mystérieusement dans l’ère pacifique de Edo. Il a maintenant le pouvoir de résurrection, un sort magique mais interdit. Il décide de créer son armée et ressuscite à ses côtés les plus célèbres samouraïs pour renverser l’Empereur et se venger. Mais le jeune courageux Jubei se dresse contre Shiro et découvre alors que son père fait lui aussi partie des grands samouraïs revenus à la vie…

Critique artistique :

Quand les producteurs de Battle Royale sont associés à un nouveau film, on est en droit d’espérer une réalisation intéressante voire réussit. Loin de la réussite de Battle Royale, Samouraï résurrection qui est signé par un réalisateur pratiquement inconnu en France, Hideyuki Hirayama dont c’est le 11ème film, s’avère être une alternance de scènes de combats plus ou moins captivantes et de longues séquences bavardes, le tout habillé d’une esthétique plutôt réussit pour ce qui est des décors mais avec des effets spéciaux limites qui risquent de mal vieillir. Le scénario qui est probablement le point faible de Samourai Resurrection est écrit par le scénariste Satoko Okudera, crédité du récent Kaidan réalisé par Hideo Nakata. Il s’agit d’une adaptation du roman de l’écrivain Futaro Yamada dont un autre ouvrage avait été adapté avec le film Shinobi, film passable réalisé par Ten Shimoyama. Samouraï Résurrection met cependant en scène quelques acteurs connus tels que Masaya Kato (Aragami, Fighter in the wind), Tetta Sugimoto (Alive, Réincarnation), Tomoka Kurotani (Shinobi), Kumiko Aso (Casshern), Koichi Sato (The ring) ou encore Kazue Fukiishi (Requiem Pour Noriko).

Samouraï Résurrection est une épopée fantastique qui se déroule au temps des samouraïs ce qui permet d’inscrire l’histoire dans le contexte des arts martiaux et de la fantaisie mais il serait tout à fait exagérer de comparer ce film à des réalisations telles que Le secret des poignards volants ou Hero qui le surclassent nettement. On a plutôt affaire à un projet qui s’apparente plus à une production faite pour sortir en vidéo, certainement trop cheap pour le marché européen. Si on rajoute la dimension fantastique du film et l’utilisation quelque peu farfelue du principe de résurrection de la religion catholique on aboutit à un concept qui n’est pas forcément plus farfelue que d’autres films mais voilà, le scénario et la réalisation du film sont beaucoup trop faibles. On aurait pu s’attendre à mieux dans la mesure où ce film est adapté tout comme Samourai incarnation (1981) et le manga Makai tensei de Ken Ishikawa, du roman de Futaro Yamada, Makai Tensho (1967), une histoire romancée du personnage historique de Jubei Mitsuyoshi Yagyu, dit Jubei Yagyu (1607-1650), qui a été un instructeur du Shogun au cours de la période du shogunat Tokugawa.

Dans le scénario développé, sont relatées notamment les persécutions subies par les chrétiens de l’époque Edo ainsi que le destin de Shiro Amakusa qui était vénéré par un pan de la population japonaise estimé à 37 000 japonais voyant en lui une incarnation du Christ. Shiro Amakusa qui s’appelait en vérité Masuda Tokisada, était un Bushi (noble) et le chef chrétien de la révolte de Shimabara vers 1637. La révolte de Shimabara rassemblait des catholiques japonais près de Nagasaki qui s’opposaient aux persécutions antichrétiennes dont les premières traces remontent à 1614 (bien que l’on en signalerait plus tôt) au cours de l’époque Edo qui se caractérise notamment par une fermeture du Japon sur lui-même. A la mort du seigneur Konishi Yukinaga auquel était liée sa famille, de nombreux paysans de ce seigneur et des Rônins se révoltèrent en prenant à leur tête le jeune Amakusa Shirô qu'ils nommèrent l'Enfant Céleste. Les 37 000 japonais, femmes et enfants compris qui s’étaient donné pour chef le jeune Shiro Amakusa ont été décimés par les troupes shogunales lors du siège du château de Hara où Amakusa Shirô fut tué durant le combat. Il avait 17 ans et sa défaite sonnait le glas de la religion chrétienne au Japon pour plusieurs siècles.

Les histoires de fantômes et les contes fantastiques japonais ou Kaidan sont souvent d’origine chinoise et popularisées par l’écrivain occidental Lafcadio Hearn dont quatre histoires fantastiques d’une œuvre très riche composée aux quatre coins du monde a été adaptée en 1964 par Kobayashi Masaki avec le film Kwaidan. Depuis le film de Kobayashi Masaki qui s’était ruiné dans la production de ce luxueux film de fantôme, ce thème a été très souvent reprit et on peut citer brièvement Ring, Dark water ou Kaïdan (2007) de Hideoa Nakata, Reincarnation de Takashi Shimizu ou encore Retribution de Kiyoshi Kurosawa. Les exemples d’histoires de fantôme dans le cinéma moderne et contemporain japonais sont légions ; les références ne manquant donc pas ce qui rend la déception assez forte pour Samourain résurrection qui est très inégal et surtout trop kitsch pour vraiment convaincre. Le film n’arrive pas à retenir l’attention à la fois parce que l’histoire construite sur des faits historiques dénaturés par une vision fantastique ne propose pas d’assez de crédibilité et parce que les effets spéciaux ne peuvent à eux seuls rattraper les faiblesses d’un scénario trop creux.

Verdict :

Sorti en France comme de nombreux films asiatiques directement en DVD, Samourai Resurrection est cependant de piètre intérêt. Cette réalisation de Hideyuki Hirayama s’avère être une alternance de scènes de combats plus ou moins captivantes et de longues séquences bavardes, le tout habillé d’une esthétique plutôt réussit pour ce qui est des décors mais avec des effets spéciaux limites qui risquent de mal vieillir.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master DVD se tient mais on repère un fourmillement de l’image en arrière-plan ce qui révèle une compression un peu trop prononcée. Le contraste est marqué et on a une bonne définition. Une image a laquelle on peut trouver quelques petits défauts et qui reste satisfaisante notamment sur les passages montrant des effets spéciaux dont on peut penser que certains vieilliront mal comme à la 86ème minute.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
5.1
Français
5.1

Cette édition DVD de samouraï résurrection est livrée avec deux pistes audio Dolby Digital 5.1 en version originale japonaise et version française avec ou sans sous-titrage. La version 5.1 est très puissante ce que l’on ne tarde pas à expérimenter avec la scène de bataille introductive. Les sons sont à l’honneur et les surround mis à profit pour tous les bruits d’ambiances, bruitages d’armes et ambiances sonores ou musicales. Un jeu de pistes audio puissantes, équilibrées qui sont techniquement aussi intéressantes que le film est bancal. On note par ailleurs quelques coquilles dans les sous-titres.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
116 min
Boitier
Amaray


Bonus :

- Scènes coupées (8mn) : la moitié de ces bonus sont constitués de scènes tirées montrant des combats sur l’énorme champ de bataille que l’on voit au début du film. On retrouve d’autres scènes plus ou moins ennuyeuses provenant d’autres séquences du film. Ces scènes coupées sont d’un intérêt limité.

- Making of (16mn) : on suit le déroulement du tournage jour après jour. On peut en retirer quelques informations sur la manière dont se déroule un tournage japonais de ce type. Sans les interventions du réalisateur ce serait un document trop monotone.

- Conceptions des effets spéciaux (21mn 27) : le superviseur des effets spéciaux, Hashimoto, le directeur technique, Taro Kougaku et Uchida, le directeur des effets numériques donnent des indications sur les effets spéciaux mise à l’œuvre dans différentes scènes du film. Des images du tournage défilent et ils détaillent le travail effectué.

- Contexte historique du film (20mn) : document où sont mixées diverses sources iconographiques habillées musicalement tandis qu’un narrateur raconte l’époque à laquelle se déroule film. De l’histoire racontée avec rythme et beaucoup d’illustrations. On y raconte notamment les persécutions subies par les chrétiens de cette époque ainsi que le destin de Shiro Amakusa qui était vénéré par 37 000 japonais car considéré comme une incarnation du christ et les causes de la révolte Shimbara.

- Story-boards (3mn 44) : le Story-boards du film défile parfois accompagné de sous-titres pour les dialogues des personnages. Document court et relativement intéressant bien qu’on pourra éventuellement trouver plaisir à regarder des planches parfois assez expressives.
 
- Bandes-annonces

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage