Héritière d’une importante firme pharmaceutique Suisse, Elizabeth Roffe s’aperçoit que des membres de sa famille sont prêts à tout pour l’évincer. Un inspecteur est alors chargé de l’enquête….
Réalisé par Terence Young réalisateur et scénariste du premier James Bond (James Bond contre Dr No), « Liés par le sang » a tout d’un film culte sans le panache. Tout d’un film culte, grâce en premier lieu à son casting : Audrey Hepburn (Sabrina, Guerre et paix), Ben Gazzara (Les blouses blanches, L’arsenal de la peur), Romy Schneider (La piscine, La banquière) ou encore Omar Sharif (Lawrence d’Arabie, Mr Ibrahim et les fleurs du Coran). Une distribution impressionnante, alléchante qui se retrouve au final bien vite inefficace, face aux faiblesses d’un scénario bancal et mal cerné.
Car Laird Koenig (Soleil rouge) nous sert un scénario mêlant les fausses pistes, les trappes et autres codes d’une intrigue aux rebondissements normalement imprévisibles. A la manière d’Agatha Christie, le scénariste a voulu construire une sorte de cluedo autour d’une famille, dont chaque membre est censé avoir une raison de vouloir la mort de l’héritière de la fortune. On peut don y voir un Omar Sharif en Italien polygame, en manque d’argent, une Romy Schneider en mante religieuse délicieusement dangereuse et ainsi de suite… sans qu’aucun des personnages ne soit vraiment totalement étoffé, au point de désintéresser le spectateur. Laird Koenige pose des jalons, pour ensuite les abandonner et en définitive perdre notre intérêt.
Il en va de même pour la réalisation qui semble ne jamais vraiment vouloir choisir son parti. Soit le jeu et le montage à l’Hitchcock ou alors une narration plus délurée dans l’esprit de la nouvelle vague. Certaines scènes, comme celles de meurtres pâtissent totalement de cette mise en scène hésitante, car le jeu des acteurs devient vite sans consistance. Au point même de dérouter le spectateur, comme lors des tournages de film X où la partenaire féminine est assassinée à la fin et jetée dans le fleuve, sans que l’on ne finisse réellement par connaître le lien avec notre héroïne. Le film fourmille de détails ainsi laissés à l’abandon au risque de se priver d’un réel intérêt.
Si l’idée de départ était alléchante, le final en résulte un film déroutant, sans grand intérêt, dont l’énigme se perd et se retrouve sans vraiment susciter la captation d’esprit du spectateur.
En conclusion un film décevant parce que susceptible de rentrer dans la cour des chefs d’œuvres grâce à une distribution internationale qui éveille les papilles. Il en ressort au final un film fade sans grand intérêt.