Condemned 2 : Bloodshot

Genre
Pays
U.S.A (2008)
Date de sortie
vendredi 28 mars 2008
Durée
800 Min
Plateforme
Xbox360
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
800 min
Nb Dvd
1

Condemned Criminal Origins fut en 2006 le jeu évènement lors de la sortie de la Xbox 360, véritable bombe entre nos mains, voici que Condemned 2 apparaît. Plus d’un an après, on se demande si la recette peut encore marcher vu la concurrence dans le genre FPS. La question est donc, Condemned 2, véritable FPS à part entière comme le fut le premier, ou la recette ne marche plus ? Soyons clair, attendez-vous dores et déjà à un hit aussi incontournable qu’effrayant…Suivez le guide, pour un test qui vous plongera au sein de l’univers abyssal de Condemned…


Les premiers frissons…

En 2006, Condemned Criminal Origins, développé par les équipes de Monolith (F.E.A.R), fut un choc lors de la sortie de la Xbox 360. La console à sa sortie ayant peu de jeu de qualité, le seul qui sortait du lot fut ce dernier. First Person Shooter proposant un habillage graphique correct pour de la next-gen, une ambiance prenante, un scénario très soignée ainsi qu’un gameplay novateur sans oublier un sound-design irréprochable, nous tenions là un excellent jeu sur la console de Microsoft. Deux ans après, et alors que le premier épisode est rentré dans la gamme Classic de la console, (si vous aviez raté ce jeu, courez vous le procurer, celui-ci étant à prix très doux) Les équipes de Monolith essaye de réitérer le coup à l’occasion de la sortie de Condemned 2. Le premier se terminant sur un cliffhanger scénaristique éprouvant, une foulée de questions restaient en suspens, cette suite est là pour y remédier, et en soulever de nouvelles par la même occasion…

Tout d’abord, pour ceux qui ne connaîtraient pas le jeu, la série Condemned présente un FPS vous mettant dans la peau de Ethan Thomas, ex-agent de la SCU. L’attrait principal du jeu est que les armes ici ne sont pas communes, encore plus dans cette suite, vous trouverez bien des pistolets, fusils ou encore mitraillettes mais d’une part les munitions sont ultra-limitées, et d’autre part les développeurs ne souhaitaient pas une utilisation conventionnelle des armes au sein de la série. Ici ce sont plutôt les tuyaux de canalisations, barres à mines, gaines électriques, haches, boules de bowling, madriers cloutés etc. qui sont à l’honneur, puisque beaucoup d’éléments des décors sont autant d’armes qui vous sont proposés tout au long du jeu. Au détail près que celles-ci ont une durée de vie limitée, et une efficacité plus ou moins bonne selon le type utilisé.


La peur à un nom : Condemned

Pour cette suite la recette utilisée est la même, mais des nouveautés font leur apparition sur plusieurs point-clés du jeu. Commençons par les combats, Condemned donnait la possibilité d’utiliser des armes issues du décor, mais aussi d’utiliser ses poings en cas d’urgence ; ici c’est toujours la même chose au détail près que des séquences en Quick Time Event (QTE) font leur apparitions selon l’avantage que vous prenez sur le combat, celles-ci se déclencheront, s’en suit alors une colorimétrie qui affiche un noir et blanc du meilleur effet en vous demandant d’appuyer sur la bonne touche pour venir à bout de votre assaillant. A certains moments du combat d’ailleurs, vos ennemis se soumettront, s’en suit une séquence ou l’on appui sur les gâchettes droite et gauche pour pouvoir faire un Finish de l’ennemi au sein du décor…contre un mur, dans une télévision, dans une poubelle, un compresseur et bien d’autres joyeusetés sadiques. Très bien pensées, ces séquences ont pour conséquence de dynamiser beaucoup plus les combats. On notera d’ailleurs aussi concernant ces phases de QTE, qu’elles ont étés intégrées également au sein des dialogues, même si c’est anecdotiques, lors de certaines discussions vous devrez appuyer sur la touche A de la manette au bon moment, ça n’apporte strictement rien, sinon un semblant d’immersion.

Tant que nous sommes dans le rayon des nouveautés, parlons aussi des phases d’enquêtes ; celles-ci déjà présentent dans le premier épisode se montraient plus optionnelles qu’autre chose, les développeurs y ont remédié pour donner une toute autre tournure aux phases d’enquêtes. Epaulé par un légiste de la SCU, Rosa, vous prendrez des photos des scènes de crime ou des indices, utiliserez la lampe à UV pour trouver le moindre indice qui pourrait vous faire avancer dans votre enquête. Lors de la découverte d’indice d’ailleurs, tel un objet ou des tâches de sang, un QCM s’affiche vous demandant de choisir la bonne réponse. Faciles au début, ces phases de jeu se montrent plus pimentées au fur et à mesure de votre progression. On regrettera malheureusement un intérêt inconstant lors de phases de jeu, sans être ratés, quelques-unes se montrent redondantes. On notera aussi l’arrivée d’un spectromètre pour déceler les sondes soniques, et un GPS qui n’a que peu d’utilité.


Noir c’est noir, Ethan est notre seul espoir

Concernant le scénario, déjà très soigné dans le premier épisode, le second en fait de même tout en rehaussant la qualité globale, pour nous offrir d’un point de vue scénaristique l’un des jeux les plus complets de sa génération. Deux ans après les évènements de Condemned Criminal Origins, Ethan Thomas ne fait plus partie de la SCU, et ère dans la ville sans but, sinon celui de noyer sa conscience dans l’alcool pour essayer d’oublier, d’oublier tout ce face à quoi il a eu à faire…La Secte, X, Vanhorn etc…Mais la SCU va faire appel à lui, c’est de là que Ethan replonge au sein d’un cauchemar dont il n’avait pas prit totalement conscience…Les atrocités endurés il y a deux ans n’étaient rien comparé à ce qu’il l’attends, mais la vérité à un prix, et il devra le payer tôt ou tard… Sans trop vous en dévoiler, sachez que pour ceux qui ont déjà joué au premier, même eux seront déstabilisé par cette suite, pour ceux qui ne connaissent pas le jeu, commencez par jouer à Condemned Criminal Origins avant de jeter votre dévolu sur ce second opus. On apprécie d’ailleurs le fait, que le personnage de Ethan Thomas prenne beaucoup plus d’étoffe dans cet épisode, et qu’il devient enfin un personnage diablement charismatique, mais toujours aussi insolent.


La lumière dans le rôle de...La Lumière

Scénaristiquement sombre, l’ambiance du jeu l’est tout autant. Déjà que le premier l’était déjà beaucoup, cette suite se montre encore plus sombre, sale, froide et gore. Les équipes de Monolith ont vraiment un savoir faire incomparable en terme d’ambiance, et ils nous le montrent une fois de plus avec Condemned 2 qui atteint des sommets. Décors immaculés de sang et d’autres choses immondes, ennemis repoussants, lumière rarement présente et sound-design absolument magistral finissent de nos convaincre du potentiel d’immersion du jeu. Une petite partie à 2h du matin avec les traits fatigués, est une expérience des plus probantes…Paranoïa constante provoquée par un sound-design mettant à l’affût le moindre de vos instincts, il ne faut pas être cardiaque pour s’adonner au jeu, le moindre bruit affolant nos battements cardiaques, ça en devient véritablement angoissant, mais pourtant on n’arrive pas à décrocher ! Peu de jeux, sinon un seul (Silent Hill) peuvent se targuer d’une telle réussite concernant l’affolement du moindre de vos sens. Ce sentiment est renforcé cette fois-ci par la lumière, elle joue ici un rôle prépondérant, et occupe un rôle principal au sein du jeu, oui vous avez bien lu ! Ethan à une lampe mais qui ne sert que peu, tout est vraiment très sombre, et celle-ci n’éclaire qu’à une distance très limitée et de manière vacillante, la seule chose sûre, c’est que quelque chose de pas net se trame ici…angoisse garantie si l’on couple ceci au son.

On saluera par la  même occasion la level-design des niveaux, entre le théâtre, l’usine de poupées, en passant par le manoir Vanhorn et j’en passe, même si le soin n’est pas constant lors de certaines parties, le travail est de très grande qualité, et contribue à immerger le joueur au sein de cet univers effrayant.

Concernant les types d’ennemis, ceux-ci sont beaucoup plus nombreux et variés, notons d’ailleurs que certains de ceux-ci, à deux ou trois reprises dans le jeu sont imbattables, dans ces cas précis une seule solution : courir, et courir vite ! L’IA de ceux-ci est d’ailleurs toujours de très bonne qualité, et useront et abuseront de la moindre tactique sadique pour vous tuer. Ils sont malins, et réagiront au moindre bruit de pas ou à la lumière de votre lampe torche ; une fois repéré une seule solution, foncer dans le tas et attaquer le premier.


Condemned 2 : Bloodshot, un Hit effrayant

Magnifique, oppressant, angoissant, jouissif, les mots manquent pour qualifier cette perle du genre. Malgré ses défauts, et le fait que tous les publics n’adhèreront pas au principe même du jeu, et à son ambiance suffocante ce Condemned 2 est une véritable petite merveille horrifique. Le suspens est insoutenable, vivement un troisième épisode !!

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 720p
Format Cinéma
1.33:1

Le musée des horreurs n’a jamais été aussi beau

Le premier affichait pour l’époque de belles textures, mais aujourd’hui se trouve largement dépassé depuis…Mais pour ce second opus, les équipes de Monolith ont mit les bouchées doubles pour nous offrir un travail graphique d’excellente qualité, même si l’ironie veut que le jeu soit esthétiquement très sombre. On notera en premier plan, les expressions faciales qui faisaient cruellement défaut au premier, les dialogues étaient bien là mais les visages très peu expressif, ici on peut véritablement sentir la folie, la colère, la peur ou encore le dégoût sur le visage des différents protagonistes, ce qui renforce considérablement cette fois-ci l’assise scénaristique du jeu. Dans la même ligné, la synchronisation labiale est également de très bonne qualité. Concernant la modélisation des personnages, ici aussi un pas en avant à été franchit, et tous ont bénéficié du même soin, chose rare dans le milieu…

On retrouve également les fruits de ce travail au sein de l’architecture des niveaux, cette fois-ci beaucoup plus grand, plus variés, et pour certains vraiment très impressionnant comme nous le disions tout à l’heure, à l’image de l’usine de poupées Walker, le Théâtre de Magicman, le manoir Vanhorn et bien d’autres. On notera malheureusement un soin parfois inconstant d’un niveau à l’autre, certains à l’image de ceux cités précédemment étant supérieurs à d’autres un petit peu plus banals. On apprécie également la colorimétrie très spéciale du jeu, sombre dans sa globalité, le jeu alterne entre les teintes froides/métalliques et utilise lors de certaines scènes une palette de couleur noir et blanc pour donner un petit effet de style très appréciable. On notera aussi un grain artistique plus ou moins marqué, et du meilleur effet pour un jeu de ce genre.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1

F.E.A.R…..

Le premier fut à l’époque une claque acoustique des plus impressionnante…Alors que cette fois nous pensions savoir à quoi nous attendre, voici le retour de claque qui nous revient en pleine face. Vous avez été impressionné par le sound-design du premier ? Et bien cette fois tremblez car le mixage de la bande-son de ce Condemned 2 : Bloodshot est tout bonnement magistrale, et unique au sein du milieu. Ici toujours aussi peu de musiques, le principal atout du jeu étant de susciter la peur de manière visuelle évidemment, mais surtout de la stimuler de manière constante d’un point de vue acoustique ; c’est bien simple il y aura toujours un son plus ou moins angoissant qui surgira de nulle part. Les mixeurs se sont visiblement amusés avec les tonalités métalliques, et autre bruits sourds provoquant la chair de poule à un public non préparé à un tel choc.

Sur un système 5.1, le son tiens un rôle à part entière à l’image de la lumière dont nous parlions tout à l’heure ; vos enceintes se montreront aussi sournoises que violentes dans la retranscription acoustique des évènements se déroulant dans le jeu, et dans l’hypothèse ou le jeu est joué tard le soir, l’immersion est totale, le son tentant de manière très intelligente de vous jouer de nombreux tours…Les scènes avant et arrières sont donc ici complémentaires, tout en insistant de manière rare mais extrêmement violente sur l’aspect violent de certaines sonorités. La dynamique d’ensemble quand à elle, se montre largement convaincante, et même si le niveau de grave se montre à peu près contant, certaines décharges violentes viendront vous surprendre plus d’une fois.
Concernant les doublages, le jeu étant heureusement en VOSTF, les doubleurs ont réalisés un excellent travail, et chaque voix convient parfaitement à la psychologie très spéciale de certains personnages plus ou moins hauts en couleur...

On se retrouve donc au final avec un mixage vidéoludique à part entière, qui démontre le savoir-faire de Monolith, mais aussi qu’actuellement en terme de son, on ne fait pas mieux.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Le jeu propose un mode arène, proposant plusieurs défis ou l’on doit en découdre avec plusieurs ennemis, mais on en fait très vite le tour, et on s’y ennuis aussi très vite…Concernant le mode multijoueur du jeu, plusieurs modes de jeu classiques sont proposés, à l’exception du mode scène de crime remplaçant un certains mode capture de drapeau…Le soucis est que le gameplay du jeu n’est absolument pas adapté au multijoueur, et les quelques parties passés sur le Xbox Live finissent de nous convaincre de l’inutilité d’un tel mode au sein de la série.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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