Après son divorce, Helen Grace a dû quitter New York avec ses jumeaux, Jared et Simon, et sa fille Mallory, pour trouver refuge dans l’ancienne résidence de son grand-oncle, l’éminent naturaliste Arthur Spiderwick. A peine arrivés, les trois enfants ne tardent pas à faire d’étranges rencontres. Après avoir mis à jour la cachette d’un espiègle farfadet, Jared découvre au grenier, un somptueux ouvrage, rédigé par Arthur Spiderwick : Le guide Arthur Spiderwick du monde merveilleux qui vous entoure.
C’est en recevant lors d’une dédicace, une lettre de trois enfants du Maine, affirmant avoir vécu une rencontre incroyable avec des Gobelins et des farfadets, que Holly Black et Tony DiTerlizzi eurent l’idée d’écrire « Les Chroniques de Spiderwick », où des enfants de notre époque vivent des aventures incroyables avec des Gobelins et autres créatures enchantées. C’est alors que tout logiquement, leur œuvre prend chair à l’écran sous la production, entre autre, de Frank Marshall et Kathleen Kennedy, qui ne sont rien de moins que les producteurs de Steven Spielberg. Sous la direction de Mark Waters (Et si c’était vrai…), « Les chroniques de Spiderwick » deviennent donc réalité. Dans la pure lignée des films d’aventures « Heroïc Fantasy » du type « Narnia » ou « Térabithia », le film prend le risque d’emmener le spectateur dans un monde où la réalité flirte directement avec le rêve. Un monde où ceux qui parlent de Farfadets et autres Gobelins se retrouvent en hôpital psychiatrique. Le réalisateur a, pour commencer, la bonne idée, de ne pas trop s’éloigner du livre pour mieux en garder l’essence. Ne cherchant pas l’esbroufe à tout prix, Mark Waters préfère de loin mettre en place des ambiances, ménager le suspens et amener le spectateur à imaginer, plutôt qu’à assister passivement.
S’appuyant pour cela sur l’interprétation impeccable de ses jeunes acteurs, Freddie Highmore( Arthur et les minimoys, Deux frères) en tête, le réalisateur parvient avec justesse à nous offrir un spectacle aussi grandiose que simple dans sa construction. Grandiose, car les effets spéciaux sont distillés avec parcimonie et cela donne un effet des plus marquants, en toute simplicité car la narration ne cherche pas à faire dans l’intrigue à tiroir.
C’est d’ailleurs peut-être le point faible du film, puisque les scénaristes n’hésitent pas à faire dans la facilité pour tenir en éveil et le combat final en est la meilleure preuve. L’histoire handicapée déjà par une unité de lieu particulièrement difficile scénaristiquement parlant, on ne peut pas dire que les ficelles les plus simples soient les plus heureuses. Ainsi on regrettera, le personnage mi-cochon, mi-Gobelin qui finalement ne sert qu’à sortir les scénaristes d’un piège qui se referme sur eux.
En conclusion, « Les Chroniques de SpiderWick » est un film familial par excellence qui ne brille que par une mise en scène tout en humilité et l’interprétation de ses acteurs. Le scénario quand a lui a trop tendance à choisir la facilité pour réellement être à la hauteur.