Mary est mariée à Stephen Haines, un homme d’affaires New-Yorkais. Fidèle à son époux, et mère d’une fillette, elle est entourée d’amies, dont Sylvia Fowler, La Comtesse Del Ave et Myriam Aarons qui savent quelque chose que Mary ne sait pas.
Créatrice de la série « Murphy Brown », Diane English, nous propose un film sur la fidélité et la vengeance, avec une particularité : L’absence totale d’homme. La réalisatrice se fait donc un plaisir, et on le comprend dès les premières minutes, avec des personnages caricaturaux à l’outrance, des hommes dont on ne fait que parler, mais qui restent résolument, dans l’image récurrente du mari trompeur ou de l’abruti fini. En cela l’idée pouvait être une bonne idée, et il ne devait pas être difficile de plonger dans cette histoire à la structure originale.
Seulement voilà, on n’arrive pas à plonger dans les méandres de ce film, finalement sans âme, où tous les personnages sont la caricature d’eux-mêmes, où le discours est tellement convenu que dans les cinq minutes qui suivent le début du film, on a déjà compris le principal de l’histoire. Diane English semble avoir puisé dans tout ce qui a pu la faire rire ces dix dernières années (même plus avec le retour de Bette Midler) et en avoir fait une synthèse maladroite et dénuée d’âme.
La direction d’actrice est d’ailleurs symbolique du ratage de ce film, dans lequel Annette Bening (Mars Attack, Richard III) s’évertue tout au long du film à jouer une rédactrice de magazine féminin, seulement voilà tout le monde n’est pas Meryl Streep (Le diable s’habille en Prada), Meg Ryan (Hollywood sunrise) joue l’éternelle femme amoureuse et dévouée, et l’ensemble de la distribution, y va de son grain de sel, sans réellement savoir où les mènera cette étrange navire dans laquelle elles ont pris place.
Pourtant, les apparitions de Bette Midler (The Rose) ou encore de Carrie Fisher (Star Wars 4,5,6) sont un véritable plaisir, et l’on courrait presque uniquement pour les voir. Mais encore une fois, les apparitions des actrices sont soient trop courtes, ce qui est le cas pour Carrie Fisher, ou alors trop identique aux rôles phares de la comédienne, Bette Midler (Une apparition trop courte de surcroît).
En conclusion, « The Women » est un film qui manque d’âme autant que d’originalité. Les actrices sont cantonnées à ce qu’elles ont toujours joué, la trame principale est aussi passionnante qu’un téléfilm d’M6 le dimanche après midi, et la réalisation autant que le scénario n’amènent aucune surprise.