Saawariya

Pays
Inde (2009)
Date de sortie
jeudi 11 mars 2010
Durée
128 Min
Réalisateur
Producteurs
Sanjay Leela Bhansali, Gautmi Bhatt, Deepak Raai Sharma
Scénaristes
Fyodor Dostoyevsky (Histoire), Prakash Kapadia (écriture), Vibhu Puri
Compositeur
Monty Sharma, Ismail Darbar
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Hindi
Non
Non
Non
Allemand
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Arabe
Oui
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
128 min
Nb Dvd
1

L'histoire

Artiste vagabond et doux idéaliste, Raj arrive dans une ville rêvée, entourée de montagnes, drapée de brume et enveloppée de magie. Lors d'une nuit plein d’étoiles, il remarque une jeune femme avec un voile noir seule sur un pont. C'est Sakina, mélancolique et mystérieuse, dont il tombe amoureux. Tentant de séduire la jeune femme, Raj découvre peu à peu le secret dissimulé dans le coeur de Sakina. Tous deux s'embarquent alors pour un voyage passionnel de romance et de désir...

Critique artistique

En 2002, Devdas, le film du réalisateur indien Sanjay Leela Bhansali faisait partie de la sélection officielle au Festival de Cannes où s’étaient déplacés Aishwarya Rai (Coups de foudre à Bollywood, 2004) et Shahrukh Khan, les deux acteurs principaux de cette romance indienne intemporelle. Après cet épisode, à défaut de remporter une palme d’or, Devdas a permis de faire connaître un peu plus le cinéma indien, plus particulièrement celui que l’on nomme Bollywoodien de manière caricaturale. Depuis Sanjay Leela Bhansali a signé Black en 2005 puis Saawariya (2007) qui tente de rejouer la partition du succès de Devdas avec une nouvelle génération d’acteurs où l’on retrouve toutefois la délicieuse Rani Mukherji (La Famille Indienne(2001), Saathiya (2002), Veer-Zaara (2004), Black (2005)) dans le rôle de la prostituée Gulabji. Ce dernier film est le premier film à avoir été totalement financé par Sony Pictures Entertainment India, la maison de production de Sanjay Leela Bhansali.

Saawariya a obtenu plusieurs Awards décernés dans le cadre de différentes cérémonies dont 3 Filmfare Awards en 2008 pour le meilleur chanteur playback, le nouveau talent musical attribué au compositeur Monty Sharma et le meilleur espoir masculin attribué à Ranbir Kapoor qui incarne Raj. Le film a reçu plus de distinctions pour sa bande originale ce qui souligne son point fort, le scénario étant plus léger que celui de films comme Devdas ou Veer-Zahra. Cependant, la chanson principale Thode Badsham, composée par Sanjay Leela et Monty Sharma bien qu’originale est somme toute un peu en deçà car plus lisse que celles que l’on peut retrouver sur d’autres films dont Devdas ou Saathiya par exemple. Le jeune acteur Ranbir Kapoor, qui était avec Sonam Kapoor, assistant du réalisateur Sanjay Leela Bhansali sur le tournage de Black signe une belle performance. Ranbir Kapoor appartient à une dynastie d’acteurs du cinéma indien et est le cousin de Karishma Kapoor (Dil to Pagal Hai 1997) et de Kareena Kapoor (La Famille indienne en 2001). Bien que portant le même nom de famille que Sonam Kapoor, les deux acteurs principaux de l’histoire de Saawariya n’ont pas de lien de parenté et sont un temps sorti ensemble ce qui n’avait pas manqué d’alimenter les tabloïds indiens.

En dépit de ressemblances avec l’histoire de Devdas, Saawariya a été inspiré au réalisateur Sanjay Leela Bhansali par une nouvelle de Fiodor Dostoïevski intitulée « Nuits blanches », sous-titrée Roman sentimental et écrite par l’auteur russe en 1848. L’œuvre russe originale consiste en un recueil d’extraits des souvenirs d’un rêveur intervenant lors des fameuses nuits blanches du solstice d’été de Saint-Pétersbourg. Ces nuits blanches qui semblent avoir inspirées le décor européen et onirique dans lequel se déroule l’histoire de Saawariya, représentent le rêve d’un jeune homme qui va durer l’espace de quatre nuits car ce phénomène naturel exceptionnel rend la ville encore plus magique. Le soleil se couche alors vers 9 heures du soir et se lève vers 1 heure du matin ce qui donne lieu à de longues nuits dont Alexandre Dumas-père disait qu’elles ne sont pas vraiment des nuits mais plutôt une absence de jour. Raj aussi semble évoluer dans un monde de rêve, trouvant à se loger de manière un peu trop facile chez la vieille Lilian, devenant l’ami des prostituées dans une ville imaginaire utopique et uchronique où le combat entre le jour et la nuit n’arrive pas à se choisir un vainqueur.

L’ambiance de ce film dont le genre flirte naturellement avec une comédie musicale telle que Moulin Rouge ne laisse pas de donner l’étrange impression d’un doux rêve. A l’instar du héros de l’histoire de Dostoïevski, Raj apparait comme un romantique et doux idéaliste partant dans de grandes envolées lyriques et pop, version indienne oblige. Bien sûr, nos 2 héros sont respectivement amoureux fou de Nastenka et Sakina. Cependant, la version de Sanjay Leela Bhansali semble se dérouler dans un monde de rêves et de contes de fées qui évoque également à qui veut bien que saawariya qui est une divinité, désigne aussi celui qui est amoureux à jamais. En effet, il est écrit que seul l’amant qui résiste à l’épreuve du temps, qui surmonte les obstacles, qui se fiche de gagner le cœur de sa désirée tant qu’il est dévoré par l’amour, tant qu’il demeure dans cet été permanent de passion, cet homme, cet amant unique est le saawariya. On comprend alors mieux pourquoi Raj ne semble pas tragiquement accablé lorsque Sakina retrouve et part avec Imaan, celui qu’elle aime et qui lui a promis de revenir la nuit de l'Aïd, une fête connue pour être le jour du pardon.

Verdict

Après l’inoubliable Devdas (2002) et Black (2005), le réalisateur indien Sanjay Leela Bhansali signe avec Saawariya, un nouvel essai qui tente de nous embarquer pour un voyage passionnel de romance et de désir. Visuellement époustouflant, la bande originale bien que soignée peine à dégager de grands thèmes et l’histoire n’est pas à la hauteur de celle de Devdas. On peut cependant passer un bon moment d’autant que l’adaptation indienne de l’oeuvre de Dostoïevski enrichie l’histoire en faisant du héros principal l’incarnation de la divinité saawariya qui n’est autre que la figure de l’amoureux éternel et permanent.  

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le master cinéma est exceptionnel de beauté visuel et de travail graphique. On a droit à un univers hyper travaillé, jouissant d’une colorimétrie peu courante qui contribue à transporter le spectateur dans la passion de cette romance. On passe un agréable moment en regardant ce film dont l’histoire s’ancre dans une ville imaginaire créée grâce à un patchwork exotique de clichées de grandes capitales européennes. Le master DVD est très bon et très propre avec des noirs profonds, un contraste bien senti et une très grande propreté de l’image. Si le film pêche au niveau de l’histoire et montre quelques longueurs la partie visuelle est très réussie.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Hindi
5.1
Cette édition DVD Saawariya est proposée avec une piste audio Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) en version originale Hindi pour le film et une piste audio Dolby Digital 2.0 pour les bonus. Le film peut être visionné au choix avec le sous-titrage français, allemand, anglais, arabe ou turc. La piste audio principale est puissante et exploite de manière plutôt rationnelle les différents canaux ce qui est attendu car les bandes originales des films de Sanjay Leela Bhansali sont conçues avant les images du film. Les voix chantées sont balancées sur la centrale et les enceintes stéréo tandis que les instruments passent sur les surrounds. La centrale accueille aussi des voix de fonds (cris, rires etc.). Le mixage a bénéficié d’une bonne attention et retranscrit l’effort musical apporté à la bande son du film par le réalisateur et le compositeur Monty Sharma.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
42 min
Boitier
Amaray

Les deux documents proposés en bonus sont un peu redondants et seul Making the music trouve grâce à nos yeux car il révèle quelque peu la démarche du réalisateur et du compositeur.

Bonus 
- making the music (20 mn): documentaire sur la musique et son compositeur qui permet de comprendre l’importance de la musique pour le réalisateur qui a aussi réalisé Devdas.

- Premiere night (21mn 59 sec): assistez à la première du film en Inde. L’introduction nous apprend que Saawariya est le fruit de la première collaboration entre sony pictures international et le réalisateur Sanjay Leela Bhansali

- Bandes-annonces : Clip de promotion du bluray, Across the universe et Made of honor.

- Chapitrage : on a un accès classique aux 29 chapitres qui ne correspondent pas aux scènes chantées du film et il n’y a aucun interface pour accéder directement à ces dernières ce qui est bien dommage. Saawariya comporte 11 scènes chantées : Saawariya, Jab Se Tere Naina, Masha'Allah, Thode Badmash, Yoon Shabnami, Daras Bina Nahin Chain, Sawar Gayi, Jane-e-Jane, Pari, Chhabeela.


Menus
L’interface est statique et illustrée de tableaux graphiques inspirés d’images du film.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage