Ma femme s'appelle Maurice

Genre
Pays
France (2002)
Date de sortie
mardi 15 avril 2003
Durée
96 Min
Réalisateur
Producteurs
Igor Sekulic
Scénaristes
Jean-Marie Poiré, Raffy Shart
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
96 min
Nb Dvd
1


L'histoire

C'est au cours d'un week-end en amoureux à Venise qu'Emmanuelle découvre que Georges (Philippe Chevallier), son amant, n'est pas encore divorcé. Celui-ci, par peur des représailles de sa maîtresse, s'enfuit de l'hôtel et rejoint le foyer conjugal à Paris. Georges imagine alors un scénario farfelu qui consiste à faire passer Maurice Lappin (Régis Lespalès), un bénévole du Secours Fraternel, pour sa femme après l'avoir déguisé. Tout ceci afin d'éviter la confrontation entre sa légitime épouse et sa maîtresse, bien décidée à révéler la double vie du mari volage.



 

 

Critique subjective

 

Jean-Marie Poiré

Si on jette un rapide coup d'œil à la carrière de ce cinéaste, on se rend compte que peu de réalisateur peuvent s'enorgueillir d'une telle liste de succès. De "Twist again à Moscou" en passant par "Mes meilleurs copains" et "L'opération corned-beef", Poiré excelle dans la comédie, pour culminer avec "Les visiteurs" et "Papy fait de la résistance". Terminons cette courte liste par le hors concours "Le père Noël est une ordure", qui a rejoint depuis longtemps le cercle très fermé des films cultes.

 

 

Une belle brochette d'acteurs

On se souvient de Papy fait de la résistance où le rôle de chaque personnage était tenu par une vedette. Jean-Marie Poiré réunit pour "ma femme s'appelle Maurice" un casting qui, sans avoir la prétention de celui de "papy", comporte tout de même un certain nombre de visages familiers tels qu'Anémone transformée pour l'occasion en vieille snobinarde aigrie mariée à l'écran à Martin Lamotte, en bourgeois radin et magouilleur. Guy Marchand, Jean-Pierre Castaldi, Stéphane Audran,  Danièle Evenou sont venus apporter leur concours sur des petit rôles particulièrement bien étudiés.

 

 

Une presse impitoyable

Si l'on se réfère aux critiques publiées dans la presse "Ma femme s'appelle Maurice" serait le degré zéro de la comédie, la honte du cinéma français, un film à l'intrigue indigente et aux acteurs pitoyables, bref une grosse daube. Ainsi, pouvait-on lire: " Rarement cinéma commercial aura autant vilement raclé le plancher. Jean Lefèbvre, Pierre Tornade, Paul Préboist : revenez !" Ciné Live, ou encore: " Toucher le fond, c'est courageux, en redéfinir la profondeur, c'est admirable." Première. Certes, à première vue, il est normal d'avertir un public, de le prévenir du danger, n'y allez pas, on vous aura prévenu. Apparemment, le public n'a pas écouté les mises en gardes, puisque avec plus de 700000 entrées, le score réalisé au box office est loin d'être ridicule. Certes, la qualité d'un film ne se juge pas sur le nombre d'entrées en salle. Mais "Ma femme s'appelle Maurice" a sans nul doute séduit un public. Jean-Marie Poiré réagit: "les critiques ont démoli le film, mais les spectateurs ont mis 4 étoiles sur cinq et disent que c’est beaucoup mieux que ce qu’ils imaginaient, que le film est super amusant et que Régis les a assis par terre. Je suis donc confiant pour le film dans un avenir proche. Bien sûr, j’ai été déçu. C’est triste de se vautrer avec un film. C’est triste pour les acteurs et pour le cinéma français en général."

 

 

Une grosse comédie bien lourde

Vaudeville adapté de la pièce homonyme de Raffy Shart,  "Ma femme s'appelle Maurice" n'est pas une comédie raffinée, rien de frais, léger ou encore printanier. Non, l'humour développé est tout simplement à prendre au premier degré. Les deux personnages principaux, Maurice et Georges sont pitoyables, deux abrutis veules et trouillards, qui n'ont aucun sens du ridicule. Poiré ne fait pas dans la dentelle et pour peu que l'on soit sensible à cet humour, on peut trouver dans "Ma femme s'appelle Maurice" l'occasion de se dérider franchement grâce à des gags délirants, des situations aux ficelles énormes. Poiré, dans une interview explique: "Cela me fatigue d’analyser le rire pour savoir si c’est un rire auquel j’ai droit ou un rire qui m’est interdit. J’aime ce qui est naturel. Ce puritanisme du rire est le fait de gens coincés qui ne trouvent pas valorisant de s’amuser. Bon, c’est leur droit. Moi, j’adore m’amuser. J’ai choisi de mettre en scène cette pièce parce que l’histoire était délirante : un type qui se fait passer pour la femme d’un autre, pour l’aider !".

 

 

Un dernier mot

Depuis "Les visiteurs", Poiré a développé un style, montage serré, aux plans très courts, qu'il continue d'appliquer dans "Maurice". Si ces recettes fonctionnaient à merveille dans les aventures de Jacouille, leurs effets, dans ce dernier film, tendent à maintenir un rythme souvent trop artificiel. Reste l'humour auquel on peut ne pas être sensible, ou au contraire adhérer, et rire sans complexe aux situations farfelues de cette comédie qui n'a pas d'autre prétention que de divertir, et qui ne restera sûrement pas dans les annales.

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Aucun reproche à faire à cette image lumineuse et bien définie. Les couleurs sont vives, aux contrastes bien gérés. Aucun défaut de compression ne se fait sentir. Techniquement sans reproche.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


En dolby digital 5.1, le son est de bonne facture, d'une dynamique élevée, celui-ci fait la part belle à la bande originale du film, à la musique très enveloppante, utilisant toutes les enceintes. Si les scènes d'intérieur sont essentiellement reproduites sur le centrale, le reste du temps, l'espace sonore est bien exploité, les surrounds sont souvent mises à contribution pour reproduire quelques effets arrières intéressants.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray


Avant le menu principal, une page d'accueil propose deux choix: Maurice ou Marion. Il s'agit en fait de deux possibilités qui donnent accès aux menus du DVD. Maurice amène sur des menus aux tons bleus, tandis que Marion offre un habillage aux couleurs roses. Excepté la couleur du fond, ces deux sections sont identiques, aux menus animés, et sonorisés.

 

Le making of (27'09)

Long reportage au cours duquel on retrouve une grosse partie des gens qui ont participé à la réalisation du film. Acteurs, membre de l'équipe technique, réalisateur, interrogés au cours du tournage, parlent de l'histoire, des différents rôles, Philippe Chevalier parle d'un "film comique, comme disait le facteur de Jacques Tati, à l'américaine. C'est un film qui est fait avec une ambiance typiquement française, mais qui est fait avec ce souci de l'aventure et de l'action, qu'on trouve peut-être plus dans les films américains que dans les films français". On y dévoile quelques trucages utilisés, comme l'utilisation du numérique, on y parle des cascades. Reportage sympathique où l'on revit les moments forts du tournage. Making of réalisé "à l'américaine", qui se veut à la fois instructif et bon enfant.

 

Interview des acteurs et de l'équipe technique (17'30)

Interviews sur les lieux du tournage entrecoupées d'extraits du film où d'Alice Evans, Götz Otto parlent de leurs personnages et de la direction de Jean-Marie Poiré qui, à son tour, interviewé en anglais, vante son film et en fait la promotion. Partie sans gros intérêt de cette section suppléments. Régis Lespallès et Philippe Chevallier, tous deux familiers de la pièce de théâtre, présentent l'histoire et les principaux personnages, tout en faisant quelques parallèles avec leurs interprétations sur les planches. Puis vient le tour de Martin Lamotte et de Jean-Pierre Castaldi (en anglais lui aussi) de parler eux aussi du film et de leur personnage. D'un intérêt assez vague, ces interviews qui font suite au making of ne sont à visionner que par simple curiosité.

 

Bêtisier (10'09)

Une compilation des ratages, fous rires, pitreries des acteurs. Quelques bons moments comme la séquence filmée en voiture, entre Götz Otto et Urbain Cancelier.

 

Bonus caché (42")

Pour le faire apparaître, se placer dans la section bonus, sur bêtisier, puis flèche droite pour mettre en surbrillance le personnage de Chevallier, et enfin, valider. Là, on a droit à une séquence supplémentaire du bêtisier qui concerne plus particulièrement Chevalier et Lespalès.

 

Bandes annonces

Panique au Plazza

Les hommes préfèrent les grosses

L'opération corned beef

Les anges gardiens

Nouveauté à découvrir: "jeunes, beaux, déjantés"

La bande annonce de "ma femme s'appelle Maurice"

 Crédits du DVD
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage