Robin Gibb in Concert with The Danish National Concert Orchestra

Filmé durant l’été 2009, sur la pelouse du parc du château de Ledreborg au Danemark, ce concert capte Robin Gibb interprétant les meilleures chansons d’amour de sa carrière solo, ainsi que celle des « Bee Gees », accompagné de l’orchestre philarmonique National Danois, ainsi que de son groupe habituel.

Si vous avez aimé les « Bee Gees » avec « Night Fever », « Tragedy », « Massachussets », ou encore « You win again » et « Stayin Alive », et si vous avez aimé la carrière, peut-être moins spectaculaire, de Robin Gibb avec des titres tels que « Juliet » ou « Saved by the belt », ce concert vous parlera certainement. Car depuis la mort de Maurice Gibb en 2004, Barry et Robin ont estimé que les « Bee Gees » ne pouvaient plus exister. Robin Gibb, pourtant a réitéré l’expérience, sans Barry donc, et au Danemark dans un Concert évènement.

Alors, bien sur, je progresse en terrain miné, tout au long de ce concert, car notre grand manitou dvdcritiquesque, ne masque pas une certaine fan attitude pour le groupe recordman du monde de vente de disques dans les années 70, et de ce fait parvient toujours à trouver une sorte d’excuse irréfutable dans toutes les prestations du trio. Hors donc je me lance et me risque a être foudroyé sur place, pour redire une fois de plus que décidemment, on est très loin d’une prestation scénique hors du commun (Aïe, je sens le regard inquisiteur du fidèle du groupe…), mais en même temps le trio ne brillait déjà pas pour ses tonnes de litres de sueur, et malheureusement, Robin Gibb tout seul ne fait que confirmer la règle, d’autant que ce concert a cela de particulier, qu’il a lieu en plein après-midi, avec des personnes d’un certain âge (Là, je sens le souffle chaud menaçant tel l’Alien en plein espace…) assis sur des transats, la glacière au pied ne remuant qu’un bras au maximum pour confirmer que la musique leur plait.

Côté scène, les choristes tentent par tous les moyens de remplir l’espace d’une scène immense, où il ne se passe pas grand-chose, ni du côté de la vedette, ni du côté des musiciens. Musicalement l’ensemble est impeccable, parfois même plus juste que lors des prestations du trio, mais il manque toujours une véritable énergie dans cette espace qui pourrait expliquer l’espèce de léthargie ambiante dans le public qui semble être venu assister à une projection en drive-in. Robin Gibb chante derrière son micro, et c’est tout ! (Là, il a commencé à attaquer le membre supérieur gauche, ce qui me permet d’ écrire encore la fin de cette chronique).
 
En conclusion, « Robin Gibb » en concert au Danemark n’est pas forcément la meilleure vitrine qui soit, car elle ne fait que stigmatiser le paradoxe qui existe entre l’énergie de la musique des « Bee Gees » et la léthargie permanente de ses interprettes sur scène. Même en solo, Robin Gibb se noie dans l’immensité d’une scène beaucoup trop grande pour lui. Bon, là j’arrêtte car de toute façon l’alien fan des « Bee Gees » vient d’attaquer ce qu’il me restait de membre susceptible de pouvoir me permettre de finir d’ecrire cette chronique. Mais non, Bruno tout va bien j’ai pas dit que « Les Bee Gees » étaient dépassés.

Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l’atmosphère du concert. Les couleurs parviennent à garder une certaine chaleur. L’ensemble est soigné, et ne semble pas particulièrement surdimensionné par rapport à l'attente que suscite une tel programme.

Une bande son à la hauteur du concert, en DTS efficace, puisqu’elle permet de ne pas être trop envahit par des basses parfois pesantes dans ce type de programme. Mais la qualité de travail du concert ne peut empêcher une légère mise en avant de la voix du chanteur qui parfois fait dans la désharmonie. Malgré tout l’ensemble reste cohérent.

Pas de Bonus