Fantomas

Genre
Pays
France (1979)
Date de sortie
mardi 6 septembre 2011
Durée
354 Min
Producteurs
Claude Barma
Scénaristes
Bernard Revon
Compositeur
Georges Delerue
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
INA
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
354 min
Nb Dvd
2
Fantômas, le prince du crime, perpétue ses forfaits au gré de son extravagante et cruelle fantaisie : Vol, cadavre hideusement broyé, enlèvement…Maître dans l’art de l’illusion et du travestissement, il brouille la réalité et fait douter de son existence même. Seul l’inspecteur Juve s’obstine et continue de le poursuivre aidé du jeune Fandor.

L’Ina se lance dans l’édition de films fantastiques, qui ont fait les grandes heures de la télévision dans les années 60-70 et 80, on commence la collection avec « Fantômas », une série réalisée par Claude Chabrol et Juan Luis Buñuel, qui souhaitait être plus proche du roman de Pierre Souvestre et Marcel Allain qui passionna les lecteurs, y compris les artistes de l’époque, par ce subtil mélange entre réalisme et fantastique. Transposé de « La belle époque » aux « années folles », la série joue beaucoup moins la carte de l’humour pour s’intéresser de manière plus méticuleuse sur ce personnage, insaisissable et terrifiant pour l’époque. Le duo Claude Chabrol (L’ivresse du Pouvoir) et Juan Luis Buñuel (L’étreinte du diable) parvient à faire oublier l’univers des films d’André Hunebelle avec Louis de Funès et Jean Marais, notamment en faisant de leur personnage, non seulement un être inquiétant, capable de changer de visage comme de chemise, un Arsène Lupin, qui n’hésite pas à tuer pour obtenir ce qu’il veut. Si dans la version de Hunebelle, « Fantômas » s’amuse de l’impuissance de Juve pour le plus grand plaisir des spectateurs, dans la série, il redevient un dangereux criminel qui se joue des intuitions des uns et des autres et qui n’hésite pas à utiliser le pire pour obtenir le meilleur butin. Ici, pas de gadgets high-tech, juste un jeu de cache cache morbide, où les victimes tremblent de peur et finissent parfois dans d’atroces souffrance.

La réalisation du duo est d’ailleurs plus sombre, beaucoup légère que le film de Hunebelle, sorti 15 ans plus tôt. On ne se retrouve plus, face à une comédie policière virevoltante, mais plutôt face à une intrigue tendue, dans lesquels les comédiens Jacques Dufilho et Pierre Malet semble courir après le temps. D’ailleurs on sent dès le départ la patte des réalisateurs dans la direction des acteurs, avec des répliques cinglantes, des narrations souvent théâtrales, avec de longs silences, une musique de Georges Delerue qui vient appuyer l’angoisse de certaines séquences. La série n’hésite pas les références à Hitchcock, ou à Melville avec des couleurs froides, hivernales et des décors épurés au maximum.

Côté distribution, Dufilho (Le Crabe Tambour) et Pierre Mallet (Un éléphant ça trompe énormément) forme un duo particulièrement cohérent, plus en phase que dans la version de 1965. L’acteur principal montre une nouvelle facette de son talent que l’on avait l’habitude de voir dans des comédies et qui apparait du coup dans un rôle plus sombre d’inspecteur rigoureusement persuadé de l’existence du criminel envers et contre tout. Le jeune comédien, quand à lui, trouve un ton plus discret mais parvient à s’imposer aussi, tout en se laissant porter par la prestation de son ainé.

En conclusion, un revisite de « Fantômas » qui s’éloigne rigoureusement de la version plus populaire de 1965, pour mieux s’approcher de l’œuvre d’origine. Une série à (re)découvrir tant son esprit, et sa qualité son indéniables.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Oui, alors le problème est là ! Car même si la jaquette précise que le DVD fut réalisé à partir d’un master restauré, on a quand même du mal à y croire, tant l’image est désastreuse. De nombreuses imperfections, comme des rayures sur la pellicule, des poils sur l’objectif, un grain honteusement présent, des contrastes qui n’offrent pas beaucoup de profondeur tant ils sont absents de tout. Seules les couleurs peuvent donner l’illusion de participer à l’atmosphère de la série. Pour ce qui est de la version restaurée, nous ne devons pas avoir la même définition de restauration.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Bon on continue dans la déception avec un mono d’origine particulièrement faiblard, il est d’ailleurs conseillé de pousser l’ampli presque à fond pour pouvoir profiter de l’ensemble des dialogues. Un constat technique désastreux qui ne laisse rien présager de bons pour l’avenir de la collection « Les inédits fantastiques ».

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Une honte, pas de bonus !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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