The woman

Titre Original
The woman
Genre
Pays
Etats-Unis (2011)
Date de sortie
jeudi 1 mars 2012
Durée
99 Min
Réalisateur
Producteurs
Andrew Van Den Houten
Scénaristes
Jack Ketchum, Lucky McKee
Compositeur
Sean Spillane
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
99 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Une famille recueille une femme restée à l’état sauvage et entreprend de la civiliser.

Critique subjective :

Commençons par un retour en arrière. 1980, l’écrivain Jack Ketchum publie un premier roman aux allures d’électrochoc : Off season (Morte saison). En 1991, il lui donne une suite, intitulée Offspring. Presque vingt ans plus tard, en 2010, cette séquelle est adaptée à l’écran par Andrew Van Den Houten. Malgré une réception mitigée, Offspring le film fera l’objet d’une suite : The woman. Produite par Van Den Houten, co-scénarisée par Ketchum et réalisée par Lucky McKee (May), elle nous parvient aujourd’hui en vidéo. A noter qu’il n’est pas indispensable d’avoir vu Offspring (toujours inédit en France) pour apprécier The woman.

Précédé d’un parfum de scandale (il fit grand bruit à Sundance), The woman est un métrage aux apparences trompeuses. Si les porteurs d’œillères auront tôt fait de crier à la violence gratuite et à la misogynie, le spectateur plus avisé saura y voir un film d’horreur brassant des thématiques passionnantes. Œuvre réussie dans ses aspects horrifiques, The woman est également une critique acerbe des sociétés dites civilisées et un remarquable pamphlet féministe. Rien que ça.

En emprisonnant une femme sauvage (intense Pollyanna McIntosh), la famille Cleek trouve un projet fédérateur dont les objectifs sont explicitement définis dans les dialogues. « Qu’est-ce qu’on va faire d’elle ? Nous allons la dresser […]. La civiliser, la libérer d’elle-même. De ses instincts primaires. » Présentée comme bienveillante, cette démarche dissimule en réalité un jeu pervers fait de séquestration et de sévices, de domination et de pouvoir. Derrière le vernis de la normalité, et sous ses dehors civilisés, la famille n’a rien de respectable. Pire encore, ses cinq membres (les parents et leurs trois enfants) ne valent pas mieux que leur captive, loin s’en faut. Si la sauvageonne a bien accompli des actes barbares au sein de sa propre cellule familiale (cf. Offspring), ceux-ci étaient dictés par l’instinct de conservation, ni plus ni moins. Les agissements des Cleek, eux, sont soit d’une grande lâcheté (la mère, la fille aînée), soit malveillants et gratuits (le père, le fils). Développant ainsi une vision rousseauiste, The woman égratigne la notion d’être humain civilisé et oriente l’empathie du spectateur vers la sauvage.

Non content de tirer à boulets rouges sur les limites de la civilisation, le film est aussi une charge en règle contre la misogynie. Là encore, le fonctionnement tordu de la famille Cleek revêt un caractère métaphorique. Dominateur, violent, le père n’a d’estime que pour son fils et méprise sa femme et ses filles. Tyran domestique insidieux, il prend un malin plaisir à soumettre la gent féminine. Enfin libérée de ses entraves, la Femme lui fera douloureusement payer toutes les brimades infligées et, par extension, se posera comme l’émanation révoltée et farouche d’une féminité opprimée.

Riche sur le fond, The woman possède également une forme soignée. Inspiré (excellente utilisation du son), Lucky McKee installe une ambiance dérangeante (la visite nocturne à la Femme laisse un sale goût dans la bouche) et délivre un puissant crescendo dramatique. Bombe à retardement, The woman explosera dans un final cataclysmique et bizarroïde. Le climax sera d’ailleurs marqué par une rupture formelle hautement symbolique. Jusqu’alors sobre, presque plate, la réalisation devient folle et acquiert une ampleur incroyable (les grands angles donnent le tournis). La Femme est désormais libre, les visuels aussi.

Verdict :

En dépit d’un gros défaut (l’acteur qui incarne le père de famille joue comme une chaussette), The woman s’impose comme une œuvre horrifique intense qui imprime une marque au fer rouge dans le cortex du spectateur.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1

Des visuels probants. L’identité formelle du métrage est bien là. Master propre, définition correcte et bonne gestion des couleurs emportent l’adhésion. Mention spéciale à la compression qui tient bien la route dans les nombreux passages très sombres que comporte le film.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Français
5.1

Des pistes puissantes et immersives. En VO et en VF, le 5.1 fait preuve d’énergie et magnifie une bande-son aux effets très travaillés. Le DTS (réservé à la version originale) se positionne un cran au-dessus avec une ampleur accentuée.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
40 min
Boitier
Amaray

- Documentaire « Malam domesticam » (24 minutes) : Un making of assez exhaustif mais malheureusement dépourvu de sous-titres.

- Scènes supprimées (6 minutes) : Des scènes à l’intérêt très limité.

- Bandes annonces du film (3 minutes).

- Bandes annonces Emylia (7 minutes) : Little deaths, Pirates, Sulfures, Zift.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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Jeux intéractifs
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