Pour cette deuxième saison des mystères de l’amour, tous les protagonistes de la saison 1 sont à nouveau au rendez-vous pour le plus grand plaisir des fans inconditionnels de ces sitcoms à la française ayant fait le bonheur des productions "AB" dans les années 90.
Pour commencer petit rappel sur les origines de la série les mystères de l’amour.
Les premières apparitions cathodiques de la bande datent de 1992 dans la série "Hélène et les garçons".
S’ensuivent pendant plus d’une décennie diverses déclinaisons comme "Le miracle de l’amour" (la bande décide d’emménager ensemble dans une grande maison), "Les vacances de l’amour" (la bande se retrouve sur « Love Island », une île des caraïbes).
Leur plus récent retour après 6 années d’absence s’est fait en 2011 pour la première saison des mystères de l’amour. Suite au succès rencontré les producteurs ont donc décidé de remettre le couvert pour une deuxième saison, d’ailleurs rallongée de 8 épisodes inédits diffusés depuis fin mai 2012.
Soyons réalistes, deux possibilités s’offraient à moi pour cette critique ; la première était de regarder le premier épisode, le dernier ainsi que les résumés en début d’épisode pour les autres. Mais je me suis dit que ce n’était pas vraiment donner sa chance au produit.
J'ai donc opté pour la deuxième possibilité à savoir le visionnage intégral des 26 épisodes soit 1170 minutes ou un peu plus de 19 heures passées devant les pérégrinations de cette inoxidable bande de potes.
C’est non sans une certaine appréhension que je glissai le premier des 6 DVD dans mon lecteur. Je garde un souvenir ému des journées de révision du baccalauréat avec en fond sonore et visuel des épisodes d’Hélène et les garçons, en alternance avec Roland- Garros comme tout bon lycéen qui se respecte bien évidemment.
La première impression est plutôt bonne, on a même le sentiment que les figures emblématiques de la série ont pris des cours de comédie au point d’en devenir plus crédibles. On a l’impression de les retrouver tels que nous les avions laissés. Hélène en mère Theresa™, Nicolas toujours patron de la bande, Laly Mme 100 000 volts, José dragueur invétéré, Christian toujours froid et cinglant, Bénédicte et Jeanne toujours charmantes mais aussi Jimmy le suédois body-buildé, Olga la nymphomane russe…
Quelques nouveaux personnages principaux viennent renforcer le casting d’origine comme Ingrid, tenancière d’un bar à hôtesses et habituée des séries AB (La philo selon Philippe pour les connaisseurs). Philippe, qui justement avait le rôle titre de cette série, se retrouve ici en collègue éperdument amoureux d’Hélène.
Angèle, petite amie de Christian et chanteuse à ses heures perdues ou encore Rudy, chauffeur de taxi Sri lankais toujours prêt à aider son prochain. (Logique, c’est le meilleur ami d’Hélène). Ces différents personnages expriment tous une indéniable bonne volonté et s’en sortent avec des fortunes diverses au niveau du jeu d’acteur.
Par contre au fur et à mesure des épisodes nous découvrons une pléiade de seconds rôles tous plus mauvais les uns que les autres. Nous avons droit à tous, je dis bien tous les clichés des sitcoms ; le producteur de disques véreux ;les hôtesses de bar qui s’envoient en l’air avec tous les clients ; un dealer/détective sorte de caïd de supermarché ; des musicos jeunes et écervelés qui se moquent des « vieux » ; le producteur de télévision chaud lapin au physique à la Beigbeder ; une chanteuse potiche plutôt bien roulée avec une voix sympa tout de même ; le gourou d’une secte, sorte de Franck Duboscq du pauvre et ses adeptes.
A ranger au rayon des bonnes surprises de ces seconds rôles, la présence de Jacky (oui LE Jacky du Club Dorothée), plutôt naturel et décontracté ou encore Marthe la propriétaire de la maison que les garçons veulent transformer en maison d’hôtes qui est une actrice confirmée (en l'occurence Régine Blaess Varon) et cela se sent.
L’histoire
La trame principale de cette saison tourne autour de l’installation de la bande dans une bâtisse « abandonnée » appartenant à une dame ayant un faible pour José et que celui ci veut transformer en maison d’hôtes. Mais bien évidemment, nous découvrons rapidement que rien ne va s’y passer normalement. En effet, une secte établie dans le voisinage ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de la bande dans une maison qui contient des choses convoitées par le gourou.
Les 26 épisodes sont donc une succession de quiproquos, retournements de situation mais surtout et c’est tout le problème de ce genre de sitcom, une lenteur dans l’intrigue qui fait qu’il ne se passe pas grand-chose au cours des divers épisodes.
Conclusion
Au-delà de la lenteur du rythme, des poncifs en veux tu en voilà, ce qui gène dans cette saison c’est le caractère rocambolesque du scénario et la place bien trop grande laissée aux rôles secondaires qui tirent vraiment la série vers le bas. Cette saison est donc plus que moyenne et je ne peux pas vraiment en conseiller l’achat et le visionnage sauf pour les fans inconditionnels qui prendront plaisir à retrouver certains personnages. (Ah, Chère Bénédicte...)