Inquisitio

Avignon 1370 : Période de l’inquisition et du grand Schisme de l’église catholique. Deux papes se livrent une guerre sans merci pour imposer leur légitimité : Clément VII à Avignon et Urbain VI à Rome.

Chaque été, les chaines de télé nous propose de découvrir des sagas avec plus ou moins de réussite. C’est donc toujours avec un certain « a priori » que l’on regarde le résumé de cette nouvelle série produit par France Télévision. Cette fois-ci la chaine nous entraine au cœur de l’inquisition en Avignon, là où la guerre des papes faisaient rage au XIVème siècle. Entre Rome et la ville française, la tension redouble de coups bas et se prête aisément à toutes les intrigues.

Ainsi, dans « Inquisitio » cette guerre fratricide s’associe à La peste le fléau de l’époque et toutes les croyances qui ont pendant tant d’années freiné les progression de la science. Et de ce point de vue la réussite est indéniable, car si le premier épisode souffre d’une mise en place un peu pesante et parfois maladroite, dès le deuxième on commence par se sentir happé par l’intrigue, pour ensuite être totalement captivé à la fin de la troisième partie et ne plus nous lâcher jusqu’aux dernières secondes. Pourtant, tout ne brille pas forcément dans l’intrigue et si la mise en scène soutient un certain rythme, elle ne peut toutefois pas cacher une précision historique un peu légère, qui ne s’embarrasse pas des détails. Le scénario manque un peu de profondeur et se perd parfois dans une vulgarisation qui laisse un peu sur sa faim.

Côté distribution, si dans l’ensemble la série plonge à nouveau dans ce qui se fait de moins bons avec des compositions un peu superficielle comme celle de Vladislav Gallard  (Les âmes grises) qui en fait parfois un peu trop dans son rôle d’inquisiteur, au risque même d’être hors-sujet, « Inquisitio » réserve pourtant quelques bonnes surprises, comme Aurelien WiiK (Chaos) qui parvient à donner, finalement un ton assez juste, assurant parfois un certain anachronisme dans son jeu pour mieux marquer son personnage de la différence qu’il doit prendre avec l’époque dans laquelle il évolue. Même chose avec AnneLise Hesme (Clara, Une passion française) qui parvient elle-aussi a composer une sorcière au magnétisme évident, des bonnes surprises qui, à elles-seules suffisent à nous faire apprécier la série et faire fi des imperfections, ça et là constatées.

<br>En conclusion, « Inquisitio », souffre d’un scénario un peu léger mais qui pourtant réserve de bonnes surprises. Une prise de risque plus importante aurait été appréciée, mais la distribution, même si elle aussi, n’est pas forcément très régulière permet toutefois de garder une certaine qualité qui la font sortir du lot des sagas de l’été.

Une image soignée qui montre le soin apportée à l’ensemble. Car si la série  brille sa mise en scène, elle joue beaucoup sur les ambiances, le transfert en dvd lui permet de se montrer sous un autre jour. Le grain n’est pas trop pesant et les contrastes parviennent à donner une réelle profondeur à l’ensemble.

Une piste Dolby Digital 5.1 qui ne fait pas dans la surbrillance, mais se montre efficace dans les effets sonores. Les ambiances sont particulièrement bien posées et l’ensemble des canaux est mis à contribution. Le 5.1 est pourtant légèrement superflus lors de certaines scènes de dialogue.

Pas de bonus, dommage !