Etudes sur Paris

L'histoire
Paris à la fin des années 1920 est une ville aux visages multiples, ô combien vivante. On y arrive en péniche par les canaux qui rejoignent la Seine et où s'acharnent des milliers d'ouvriers. De l'Opéra à la butte Montmartre, au rythme des monuments historiques, la traversée de la capitale donne à voir une foule changeante...

Critique
Etudes sur Paris de André Sauvage nous propose une petite ballade en images et en musique dans différents quartiers de Paris à la fin des années 1920. Ainsi, on découvre ou redécouvre des endroits tels que Montparnasse, Bastille, la Seine, le Canal Saint Martin, Saint Germain, la Tour Eiffel, Chatelet etc...Certains de ces endroits ont changé d'apparence, d'autres sont restés plus ou moins intacts. Mais ce qui a bien changé, c'est le mode de vie des parisiens, ils avaient l'air moins stressés, moins pressés. Ils prenaient le temps de vivre : lire un journal sur un banc, pêcher, faire du bateau en famille, pique-niquer... Les rues n'étaient pas envahies de voitures, on n'y trouvait des chevaux, des vélos, des petits marchés en plein air...

A la manière d'un Baraka (1992) de Ron Fricke, ou encore de Koyaanisqatsi (1982) de Godfrey Reggio, le film de André Sauvage est un enchainement d'images, accompagnées d'une musique hypnotisante et mémorable, et rien d'autres, pas de voix off du narrateur, ou autres sources sonores pour perturber le spectacle, car Etudes sur Paris tout comme Baraka sont surtout des spectacles visuels et sensoriels, avant d'être des documentaires.

Le seul reproche qu'on peut émettre à l'encontre du film , c'est le manque de variété dans les 'images, une grande partie du film reste trop concentrée au bord de l'eau (port, quai, bâteau). On aurait aimé voir Paris et ses quartiers de manière plus détaillée et plus terre à terre. Les quartiers de la Tour Eiffel, Bastille, Madeleine, Concorde... sont survolés. Dommage.

Conclusion
Un film documentaire original sur le Paris d'autre fois. Pour les nostalgiques et les curieux.

Une image encodée en MPEG 2 en Noir et  Blanc au format 1.33:1 d'origine respecté.
L'image a été soigneusement restaurée par le laboratoire L'immagine Ritrovata de la Cineteca di Bologna.. Et cela se voit à l'écran, car en dehors de quelques rayures pellicules très discrètes, l'ensemble de l'image est d'une beauté remarquable. Le grain cinéma est préservé, contrastes et définition sont de très bonne qualité. Et ce n'est que du DVD. Une édition Blu-ray révélerait encore plus la qualité de la restauration.

L'audio est encodée en Dolby Digital 2.0 en respectant le mixage d'origine. Tout comme l'image, l'audio a été restaurée avec soin pour une écoute claire et précise. Aucun parasite sonore ne vient pertuber le spectacle. Le niveau sonore est stable  tout le long du film.

Six films produits et réalisés par André Sauvage.

La traversée du Crépon
André Sauvage et ses compagnons partent à l'assaut de l'aguille du Crépon dans les Alpes.

Portrait de la Grèce
Un périple dans la Grèce des années 1920, des ruines de la Grèce antique jusqu'aux îles de la mer Egée. Remontage des coupes subsistantes, le film ayant disparu.

Edouard Goerg à Cély
Lors d'une visite de la famille Sauvage au peintre et graveur Edouard Goerg, André Sauvage réalise et interprète ce petit film de fiction.

Essais sonores d'André Sauvage pour "Pivoine déménage"
Face à la caméra, à 30 centimètres du micro, André Sauvage lit un texte sur le nouveau règlement concernant les passages cloutés à Paris.

Pivoine déménage
Pivoine, un clochard, vit sur les quais près de Notre Dame, Macaroni et Georgette sont ses compagnons d'infortune. Ne pouvant plus supporter les insultes des passants et les jets de pierre des enfants, Pivoine décide de déménager...

Film de famille Sauvage: "Rue du Pré Aux Clercs"
Images de la famille Sauvage : la communion solennelle de la jeune Agnès, l'ami Edouard Goerg; les enfants Agnès et Antoine jouant à la balançoire ou arrosant la cour.