Résumé
Écrivain devenu détective privé, Jonathan Ames a été vu la dernière fois en découdre dans le bureau d'un doyen, sauver Super Ray d'un harceleur, et prendre la responsabilité de la décision de George de démissionner de son emploi pour un magazine de luxe. Dans cette nouvelle saison, Jonathan va affronter des peluches géantes, traîner avec Dick Cavett et se lancer dans une enquête œdipienne ultime.
Critique
Troisième saison de cette série déjantée qui compile une fois encore 8 épisodes de 20-25 minutes. Bref, en 3 heures et quart on peut voir l'intégralité de la saison 3. Je n'ai qu'un avis très mitigé à offrir suite à la vision de "Bored to death" (que l'on peut traduire par "ennuyeux à mourir"). Je dois préciser que j'ai découvert la série avec cette saison.
Ce qui me plaît, c'est ce trio conçu pour l'humour avec 3 extrêmes?: Jonathan, le trentenaire cumulant le rôle d'écrivain et de détective privé issu des films des années 30, Ray, aussi fainéant qu'obsédé qui est aussi dessinateur de bande dessinée et en fin Georges, le grand quinqua qui n'a jamais eu de relation stable dans sa vie.
Un vrai monde de comics avec ses personnages à l'aspect très caricaturaux, ses décors variés et colorés. J'aime beaucoup. De même, les histoires sont plutôt sympa avec le gendre soixantenaire de Georges, la recherche du père biologique de Jonathan ou la découverte des joies de la paternité pour Ray. Les aventures se déroulent à toute vitesse et sont drôles.
Ce qui me plait moins, l'omniprésence de répliques et situations salaces. C'est peut-être la signature de la série, mais au bout de 3 saisons, il y a une surenchère qui donne ici la nausée. Ray qui se fait sucer les tétons par un bébé, Ray qui découvre qui est gérontophile, etc. Le langage cru s'aligne épisode après épisode et sans que cela ne serve toujours l'histoire. Au contraire même, la relation œdipienne du dernier épisode tombe complètement à plat vis-à-vis de tout ce qui a été vu dans les 7 épisodes précédents. Cette situation aurait pu donner une bonne relance pour la saison 4, mais HBO, qui produisait la série, a décidé qu'il n'en aurait pas. Tant pis pour certains et tant mieux pour d'autres.
Verdict
Le fond est bon, les idées intéressantes, la réalisation sympathique. Si vous vous faites au langage plutôt cru et à cette volonté constante de choquer, vous passerez un bon moment devant "Bored to death" mais si vous recherchez dans une série un peu plus politiquement correcte, il vaut chercher ailleurs.
L'image est associée à une compression correcte, mais laissant passer quelques artefacts, une bonne colorimétrie, mais aussi une définition d'image un peu faible qui laisse régulièrement percevoir de magnifiques effets d'escalier.
Une bande-son qui tient plus de la stéréo que de la bande-son multicanal. Les passages musicaux réveillent de temps en temps les enceintes d'effets, mais on ne perd rien à regarder la série en stéréo sur la télé.
Menus soignés à l'image du générique. La quantité de bonus est impressionnante.
Sur le disque 1 :
Résumé des saisons 1&2
Sur le disque 1 & 2 :
"Au coeur des épisodes" explique épisode par épisode la volonté recherchée par la réalisation, les allusions, etc. Très intéressant et bien moins long à suivre qu'un commentaire audio.
Bêtisier : souvent des improvisations ou des dialogues alternatifs
Scènes inédites : quelques scènes en plus pour chaque épisode.
Commentaire audio pour la plupart des épisodes malheureusement non sous-titrés