L’ex sénatrice Sélina Meyer était l’étoile montante de son parti, une figure charismatique promise à la présidence. Mais elle dû se contenter de la vice-présidence. Chargée d’éteindre les incendies politiques, elle jongle entre ses nombreuses obligations publiques, une vie privée agitée, et défend les intérêts du président tout en essayant d’améliorer la relation conflictuelle qu’elle entretient avec le chef de l’état.
Avec « A la maison Blanche », la télévision américaine nous avait démontré qu’elle pouvait imaginer les coulisses d’une institution aussi honorable que la présidence de la république américaine. Mais jamais quelque-chose qui puisse prendre la très institutionnelle présidence comme un prétexte à rire. Et c’est, bien évidemment chez HBO, que le l’idée a germer pour ensuite donner, ce qui apparait comme l’une des séries les plus réjouissantes de la télévision américaine.
D’abord parce que sous le prétexte de suivre les déboires d’une vice-présidente en manque de reconnaissance et obligée en permanence de déjouer des pièges et des scandales, on s’amuse à des parallèles, certes hasardeux, dans lesquels on imagine bien une femme à la tête de la vice-présidence, comme cela aurait pu être le cas il y a quelques années si John Mc Cain avait battu Barak Obama. On aurait alors eu Sarah Palin en Vice-Présidente.
Ce qui est tout de suite amusant dans cette série c’est qu’il est difficile de définir de quel camps est issu notre héroïne, tant certains discours sont proche des démocrate alors que d’autres des républicains. Mais une chose est sûre, dès lors que la vice-présidente et son équipe commencent à s’engluer dans le désamorçage de crises politiques éventuelles, le spectateur est aux anges. Pas seulement par des situations cocasses, comme lors de l’épisode où les collaborateurs ont la gastro, mais aussi parce que les répliques fusent avec beaucoup de justesse et font mouche à chaque coup.
Côté distribution, Julia Louis-Dreyfus (Hannah et ses sœurs), cousine de Robert Louis Dreyfus propriétaire d’Adidas et de l’OM, prend un malin plaisir à enjoliver son personnage mais aussi à le rendre vulnérable et attachant. Impossible évidemment de ne pas avoir de personnage préféré dans l’équipe à l’instar de Tom Hale (New York Unité spéciale) absolument hilarant dans l’épisode 2 ou encore Anna Chlumsky (Covert Affairs) magistrale en assistante arriviste et ambitieuse.
En conclusion, « Veep » est certainement la meilleure série humoristique du moment avec un sujet tout juste bien trouvé, un scénario qui ne se limite pas à l’amoncellement de répliques sans finesse et une distribution tout aussi inspirée.
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et la texture des tissus bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente.
Le making of de la série est malheureusement un long clip promotionnel destiné à donner envie de regarder « Veep », plutôt qu’à nous en apprendre sur les dessous du tournage.
Les scènes coupées viennent compléter la section sans toutefois leur donner plus de relief.
Le spot de prévention contre l’obésité est certainement la meilleure idée de cette édition.
Puis deux featurettes amusantes qui font références à l’épisode 4. Drôle mais pas très intéressant en fait.
Et pour finir le plus insupportable des bonus que l’on nous inflige dès lors que les concepteurs manque d’idée : Un bêtisier.