Alors qu’elles pensaient avoir découvert qui se cachait derrière les sms de A. : Aria, Spencer, Hanna et Emily, doivent faire face à l’incompréhension de leurs proches après la disparition du corps de Ian. En attendant les SMS de A ont repris, et de nouveaux arrivants vont mettre sans dessus dessous la vie de ces quatre adolescentes.
Dans la sphère des séries adolescentes, où le prénom des jeunes filles est désigné par son initiale, où les intrigues amoureuses sont légions et le suspens quasi insoutenable de connaitre tout ce qui se cache derrière les visages angevins de chacune des héroïnes, les titres commencent à être légion, à commencer par la plus célèbre d’entre elles : « Gossip Girl ».
Dans « Pretty Little Liars », on ne s’étonne donc pas de la présentation de chacun des personnages, dont les secrets ne restent inavouables que pour permettre aux scénaristes de broder une sorte d’intrigue parallèle autour de la disparition du personnage fantôme : Alison. Car il s’agit bien de cela, on retrouve dans « Pretty Little Liars » un peu de toutes les séries à succès de la télévision américaine, un poil de « Desperate Housewives« , avec le personnage central disparu qui hante les héroïnes, un soupçon de « Gossip Girl » avec des adolescentes laissées à elles-mêmes, une larme de « Beverly Hills » et autres « Frères Scott » pour les intrigues amoureuses et ainsi de suite pour, au final donner une série certes honorables, mais pas forcément révolutionnaire.
En fait, ce qui manque certainement le plus à cette série, et que le titre pouvait nous laisser espérer, c’est un grain de folie, un humour bien ciselé qui permette sans grands efforts de plonger au cœur d’une intrigue finalement assez bien tenue de bout en bout. Pour la deuxième saison les auteurs enfoncent le clou. Ce n’est plus Allison que l’on recherche mais Ian le fiancé de la sœur de Spencer qui avait voulu tuer cette dernière et avait fini par chuter de la tour de l’église. Seulement à l’arrivée de la police le corps avait disparu. L’occasion pour nos héroïnes de continuer à vivre dans l’angoissante question de savoir qui se cache derrière les sms de A, qui ont repris de plus belle et où se trouve le corps du présumé tueur.
Les scénaristes continuent de profiter de l’occasion pour traiter de plusieurs sujets : La fidélité, l’homosexualité, la dérive adolescente, le mal-être, les rapports tendus entre parents et enfants. Des sujets récurrents dans ce type de programme, qui ici sont traités avec une certaine froideur, peut-être pour mieux coller à l’univers de la série qui oscille entre série adolescente et thriller un brin fantastique. Cette saison 2 pousse d’ailleurs le bouchon un peu loin, en hésitant à flirter avec le manque de crédibilité. Car les intrigues sont parfois traités avec un peu trop de légèreté pour être totalement crédibles.
En conclusion, « Pretty Little Liars » est une série honnête qui se démarque par un ton un peu plus sombre. Comme une synthèse de plusieurs séries, chacun trouvera dans l’histoire de ces adolescentes, un peu de ce qu’il aimait dans les autres. Pour cette seconde saison, les auteurs reprennent les mêmes ficelles et continuent d’entraîner nos adolescentes dans une recherche de la vérité, peu crédible, mais avec une tonalité plus fantastique, plus horrifique, par l’utilisation de musiques angoissantes. Espérons que la troisième saison sera plus originale et trouvera le moyen de se démarquer de ses débuts.
La section bonus se tourne radicalement vers le public féminin, notamment avec deux documentaires :
On commence avec un « Pretty Little Liars : Fashion’s Guilty Pleasure », qui revient sur les tenues vestimentaires des personnages durant l’ensemble des deux saisons. Un documentaire qui permet de voir à quel point la mode fut importante pour illustrer les différentes personnalités des héroïnes.
Puis « Pretty Little Liars : Men of Mistery », qui présente chacun des personnages masculins de la série, avec une certaine fierté de pouvoir présenter « le plus grand casting de beaux gosses de l’histoire des séries TV. »
On finit avec des scènes inédites réparties sur l'ensemble des épisodes.