Pretty little liars : Saison 4

A la suite de l’incendie qui a eu lieu dans la saison 3, Aria, Emily, Hanna et Spencer mettent en place une nouvelle alliance pour tenter de découvrir ce qu’il s’est produit cette nuit-là, tout en essayant de démasquer la fille au manteau rouge. Mais suite à la découverte d’un nouveau cadavre à Rosewood, les filles se retrouvent à nouveau plongées au cœur d’une enquête qui fait planer le doute sur leurs responsabilités dans ce nouveau meurtre. Alors que « A » rôde toujours dans les parages, les filles deviennent de plus en plus audacieuses et mènent leur enquête, persuadées plus que jamais qu’Alison est sur le point de réapparaître.

Dans la sphère des séries adolescentes, où le prénom des jeunes filles est désigné par son initiale, où les intrigues amoureuses sont légions et le suspens quasi insoutenable de connaitre tout ce qui se cache derrière les visages angevins de chacune des héroïnes, les titres commencent à être légion, à commencer par la plus célèbre d’entre elles : « Gossip Girl ». 

Dans « Pretty Little Liars », on ne s’étonne donc pas de la présentation de chacun des personnages, dont les secrets ne restent inavouables que pour permettre aux scénaristes de broder une sorte d’intrigue parallèle autour de la disparition du personnage fantôme : Alison. Car il s’agit bien de cela, on retrouve dans « Pretty Little Liars » un peu de toutes les séries à succès de la télévision américaine, un poil de « Desperate Housewives« , avec le personnage central disparu qui hante les héroïnes, un soupçon de « Gossip Girl » avec des adolescentes laissées à elles-mêmes, une larme de « Beverly Hills » et autres « Frères Scott » pour les intrigues amoureuses et ainsi de suite pour, au final donner une série certes honorables, mais pas forcément révolutionnaire. 

En fait, ce qui manque certainement le plus à cette série, et que le titre pouvait nous laisser espérer, c’est un grain de folie, un humour bien ciselé qui permette sans grands efforts de plonger au cœur d’une intrigue finalement assez bien tenue de bout en bout. Pour cette quatrième saison les auteurs repoussent les limites, une nouvelle fois. Mais a trop vouloir en faire, ils finissent par perdre le spectateur qui commence à ne plus rien comprendre, mais surtout à ne plus croire du tout aux situations qui leur sont décrites. Plus la saison avance et plus le situations sont difficilement crédibles et plus l’intrigue se noie sans savoir réellement quelle direction prendre pour garder la tête hors de l’eau.

Les scénaristes continuent de profiter de l’occasion pour traiter de plusieurs sujets : La fidélité, l’homosexualité, la dérive adolescente, le mal-être, les rapports tendus entre parents et enfants. Des sujets récurrents dans ce type de programme, qui ici sont traités avec une certaine froideur, peut-être pour mieux coller à l’univers de la série qui oscille entre série adolescente et thriller un brin fantastique. Et ce qui faisait la force des premières saisons fait ici défaut. Seules les fins d’épisodes promettent à chaque fois une véritable frayeur aux adolescentes et adolescents fans de la série. Pour le reste on sent que la cible est un peu perdu devant une intrigue confuse et mal tenue.

En conclusion, « Pretty Little Liars » est une série honnête qui se démarque par un ton un peu plus sombre. Comme une synthèse de plusieurs séries, chacun trouvera dans l’histoire de ces adolescentes, un peu de ce qu’il aimait dans les autres. Pour cette quatrième saison, les auteurs prennent le risque de la surenchère et plongent un peu plus les spectateurs dans une intrigue un peu trop confuse et sinueuse. Ils continuent d’entrainer nos adolescentes dans une recherche de la vérité, peu crédible, mais avec une tonalité plus fantastique, plus horrifique, par l’utilisation de musiques angoissantes. Espérons que la cinquième saison sera plus crédible et trouvera le moyen de se démarquer de cette dernière saison. 

Une image soignée qui offre un certain volume à l'ensemble. L'atmosphère jouant sur des couleurs sombres avec des noirs très présents, l'édition se devait d'être impeccable, et c'est le cas. Le transfert en dvd lui permet de mettre tout le travail de l‘équipe en valeur. Le grain n’est pas trop pesant et les contrastes parviennent à donner une réelle profondeur à l’ensemble. 

Une piste Dolby Digital 5.1 qui ne fait pas dans la surbrillance, mais sait se montrer efficace dans les effets sonores. Nous sommes particulièrement bien enveloppé par une distribution minutieuse du son dans l’ensemble des canaux. Rien de superflus, l’ensemble est d’une très bonne qualité pour le plaisir du spectateur. Encore une fois, un seul regret : La piste Vf est en 2.0, dommage !

La section est finalement assez complète et peut rassasier les plus amateurs d'informations autour de la série. 

On commence avec 3 Making of, promotionnel, certes, mais qui permettent de mieux comprendre ce que les auteurs voulaient faire de leur série, et notamment quelles directions ils ont voulus prendre.

Dans « Sur les traces de la fille au manteau rouge : Alison vivante ». les auteurs reviennent sur les dessous de l’intrigues et particulièrement sur les changements à venir et la direction que va prendre la série.

Puis « Quand le repère de « A » se dévoile » qui s'intéresse particulièrement à la création de ce qui va devenir une pièce maîtresse de la série, y compris dans les saisons à venir.

Enfin « De jolies petites scènes » est un focus des scènes importantes de la quatrième saison.

On finit par des scènes coupées.