Le mariage de Betsy

L'histoire

C'est le jour de l'anniversaire de son grand-père, alors que toute sa famille est réunie, que Betsy annonce à ses parents son intention d'épouser Jake son petit ami. C'est alors que commencent les préparatifs des noces, la rencontre avec la belle famille. Eddy, le père de Betsy, qui fait construire une maison, est lâché par le promoteur. Il se tourne vers son beau-frère pour lui emprunter la somme nécessaire à l'aboutissement de son projet. Celui-ci lui fournit les fonds et l'associe à l'une de ses relations, un homme d'affaires en étroite relation avec la mafia.

 

 

Critique subjective

 

Le réalisateur Alan Alda réalise en 1990 "Le mariage de Betsy", dont il est également le scénariste, et  dans lequel il tient également le rôle principal, celui du père de la mariée. De l'annonce du mariage de sa fille jusqu'au soir de la cérémonie, cette comédie réunit plus d'une dizaine de personnages autour desquels s'affaire la caméra d'Alda. Ça ressemble à du Woody Allen, mais sans en avoir réellement la saveur.

 

Alan Alda possède pourtant là un sujet qui offre de multiples occasions de s'égarer sur les voies d'une comédie débridée, mais celui-ci a préféré choisir une direction beaucoup plus sage sans trop s'éloigner de son sujet, se contentant de concentrer ses efforts sur son propre personnage, Eddie Hopper, père de famille, un peu rêveur, éternel optimiste. Celui-ci travaille dans le bâtiment, et se retrouve malgré lui de mèche avec la mafia après que son beau frère l'a mis en contact avec de louches investisseurs, ce qui permet à Alda de nous offrir quelques scènes intéressantes.

 

Le beau frère, c'est Oscar Henner (Joe Pesci), un investisseur à l'affût des bons coups, qui entretient une relation avec sa secrétaire, mais dont la femme n'est pas dupe et qui prépare longuement sa vengeance en espionnant les affaires de son mari volage, pour intervenir secrètement lors de ses transactions.

 

La mariée (Molly Ringwalt), jeune fille originale et anticonventionnelle, aux tenues vestimentaires fantasques, ne reste qu'un personnage secondaire du film, le réalisateur préférant s'intéresser plutôt à sa sœur Connie, un agent de police qui se voit courtisée par  Stevie Dee, le neveu mafioso, joué par Anthony LaPaglia, dans une excellente interprétation. Celui-ci est un jeune homme très à cheval sur les traditions, toujours tiré à quatre épingles, aux cheveux soigneusement gominés, le parfait cliché du gangster au cinéma, sombre et inquiétant, mais qui révèle ici des sentiments chevaleresques à l'égard de l'objet de son désir.

 

"Le mariage de Betsy" mène de concert les histoires de tous ces personnages, avec un grand nombre de sujets annexes. Malgré toutes les possibilités offertes, le film manque singulièrement d'énergie et ne décolle jamais réellement, laissant le spectateur face à quelques longueurs, rattrapées par quelques bons moments néanmoins, qui en font une sympathique comédie sans réelle prétention.

L'image obtenue est d'une qualité plutôt moyenne, qui fourmille beaucoup, et qui manque de précision dans les détails. Les couleurs sont douces, le niveau des noirs apparaît un peu faible. Le master n'est pas d'une qualité irréprochable, par moments, de nombreuses taches apparaissent dans les zones claires.

Proposé en Dolby Digital 5.1, la bande son est très décevante. L'essentiel des informations passe par l'enceinte centrale, pour élargir par moment la scène sonore, mais tout en restant frontale, les enceintes arrières demeurant quasiment muettes. Le caisson, ne sort pratiquement pas de son état léthargique. En français, les dialogues sont d'une qualité douteuse, tantôt clairs, tantôt très sourds, à tel point qu'il devient nécessaire de tendre l'oreille pour comprendre. On préfèrera la vo, de qualité identique mais dont les dialogues sont beaucoup plus clairs.

Edition à petit prix oblige, ce DVD ne comporte aucun supplément.