L’histoire
Se croyant débarrassée de ses tourments, la famille Lambert va encore être la cible de fantômes malfaisants.
Critique
Succédant à Saw, Dead silence, Insidious et Conjuring, Insidious : Chapitre 2 est le cinquième long-métrage d’épouvante de James Wan.
Commençons par un petit retour en arrière. 2010, James Wan réalise Insidious, un métrage qui s’impose aussitôt comme le sommet de sa filmographie et le demeure encore aujourd’hui. Alliant classicisme (gros travail de suggestion) et originalité (il tord le cou aux clichés du genre), le film est à la fois soigneusement ouvragé (c’est une authentique réussite esthétique), personnel (on y décèle bien la patte de son auteur) et bougrement efficace (il réserve de sacrés moments de trouille). Bref, Insidious s’impose, dès sa sortie, comme une œuvre horrifique remarquable. Le succès sera d’ailleurs au rendez-vous : critique, public et ... financier. Production très rentable, le titre était dès lors condamné à engendrer une séquelle, d’autant plus que sa fin ouverte s’y prêtait facilement. Ce sera chose faite trois ans plus tard, en 2013.
N’y allons pas par quatre chemins : Insidious : Chapitre 2 est une déception. Le scénario, pourtant toujours signé par le duo Wan / Whannell est pour beaucoup dans ce constat. Bordélique, bancale, morcelée, l’intrigue part dans tous les sens et manque de tenue, de fluidité. Semblant avoir manqué de maturation, le script use aussi de certains poncifs que le premier opus prenait soin d’esquiver. Maladroit. Second gros défaut du métrage : une sérieuse tendance à en faire trop. De fait, Insidious : Chapitre 2 comporte plusieurs scènes too much qui sont autant de passages involontairement parodiques flirtant avec le ridicule (cf., par exemple, la bonne grosse baffe assénée par un personnage d’outre-tombe ...). Fâcheux. Si l’alchimie qui opérait sur le volet précédent a donc malheureusement disparu, le résultat possède tout de même quelques qualités : une mise en scène affûtée, une direction artistique impeccable et une petite poignée de moments qui mettent le trouillomètre à zéro. Pas de quoi sauver le film, mais c’est déjà suffisant pour lui éviter de sombrer dans les honteux abîmes de la nullité.
Verdict
Sans être complètement infâmant, Insidious : Chapitre 2 constitue néanmoins un indéniable faux-pas dans la carrière de James Wan. La séquelle cinématographique est décidément un art des plus délicats.
Une qualité d’image décevante. Si la gestion des couleurs s’avère honorable, on ne peut, hélas, pas en dire autant du piqué et de l’encodage. En effet, la définition manque de précision et la compression s’invite régulièrement à l’écran (pixels), d’autant plus que le film regorge de scènes obscures. Bref, les conditions de visionnage sont donc loin d’être optimales. Pour cela, il faudra se tourner vers la haute définition (le film sort également en Blu-Ray).
Des pistes sonores très efficaces. Au format Dolby Digital 5.1 (VO et VF), le son offre une expérience immersive avec une restitution ample, riche en détails, extrêmement dynamique et parfaitement répartie sur les différents canaux. Du bel ouvrage.
- Visions périphériques : Le making of (15 minutes) : Un making of standard (minimum syndical). Pas indispensable.
- Transformations fantomatiques (7 minutes) : Bonus plaisant consacré au travail des maquilleurs.
- Films annonces (2 minutes).