Black sails : Saison 2

20 ans avant les évènements de "L'île au trésor" de Robert Louis Stevenson, les aventures du légendaire capitaine Flint et de ses hommes. Alors que Flint avait fini par repérer le fameux trésor de l’Urca de Lima, le capitaine se voit obligé de participer à une tout autre opération : sauver Nassau de nombreux ennemis, notamment Charles Vane, et des Anglais, bien décidés à ramener les îles Caraïbes sous le joug de l’Empire britannique.

Depuis la saga « Pirates des Caraïbes », les corsaires ont le vent en poupe, et il apparaissait quasiment logique qu’une chaîne de télévision allait s’y intéresser. C’est maintenant chose faite avec « Black Sails » qui situe son action, vingt ans avant le roman de Stevenson, « L’île aux Trésors ». Le héros est donc le capitaine Flint qui doit conserver son autorité sur les membres de son équipage et combattre ses opposants, alors qu’il se lance à la recherche d’une carte lui indiquant l’emplacement d’un navire Espagnol chargé d’or qui lui permettrait de se refaire la main. 

Après une scène finale de la saison 1, on pouvait espérer que « Black Sails » se recentrerait sur ce qui fait le charme des films de pirates : l’action et l’aventure, plus que les bavardages incessants qui plombaient la saison 1. Et notre vœu est éminemment exaucé.  L’intrigue se recentre sur les personnages et notamment autour de Flynnt qui se doit de retrouver son statut de capitaine pour ensuite retrouver son trésor qu’il était sur le point de toucher. Mais une série n’en serait pas une si tout était aussi simple et notre bien vil capitaine ne va faire que s’en éloigner pour voguer vers d’autres aventures toutes aussi capitales que ce trésor.

On le comprendra très vite dès les premiers épisodes : La narration se fait plus fluide, l’action plus présente et l’aventure s’invite à la fête pour le plus grand plaisir des spectateurs enfin satisfait de pouvoir suivre de véritables aventures de pirates. Bonne ou mauvaise idée (Les avis sont partagés), les scénaristes ont décidé de nous raconter le passé de notre héros, ce qui le rend beaucoup plus présent et permet ainsi de mieux cerner la personnalité de cet homme prête à toutes les trahisons pour arriver à ses fins mais dont le charisme force tout de même le respect. L’utilisation de ces flash-back, n’a de gênant que l’aspect un peu décousu qu’il donne de la deuxième saison. Du coup on a parfois du mal à suivre, mais nous étions déjà habitués à ce type de phénomène depuis la précédente saison. 

La mise en scène se révèle un peu classique, mais suffisamment efficace pour ne pas être ridicule. Et même si les épisodes souffrent encore un peu, notamment sur les intrigues relatant le passé, l’ensemble ne manque pas d’intérêt et laisses espérer de grandes choses pour la troisième saison qui sera diffusée en Janvier prochain.

Côté distribution, Toby Stephens (Capitaine Flynt) et Luke Arnold (John Silver) prennent enfin de la hauteur. Tout cela participe à créer ce sentiment que tout va mieux dans cette nouvelle saison, d’autant que le reste de la distribution semble vouloir suivre le même cheminement. Encore quelques tâtonnements toutefois dans les seconds rôles.

En conclusion, « Black Sails » lance une deuxième saison plus percutante, qui répond beaucoup plus aux attentes du public que la première. Les flashs backs peuvent gêner la compréhension d’une narration qui semble vouloir cultiver son côté décousue. Mais l’ensemble laisse espérer une troisième saison toute aussi réjouissante que celle-ci.

Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors soignés de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger au cœur de l’univers des pirates, de ses bateaux, de ses cales crasseuses et des villes bruyantes et grouillantes. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume.

Côté son la piste Dolby Digitale 5.1 fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores qui viennent accentuer la mise en ambiance de la série. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. 

Un premier documentaire passionnant au demeurant sur la construction d’un nouveau bateau : « La conception de Man’O’War » dans lequel nous comprenons très vite que, pour des raisons pratiques de tournage, le bateau existe en trois version, l’une complète et deux demies.

« L’évolution des personnages » revient avec beaucoup de superlatifs, évidemment, sur les différentes évolutions qu’il fut nécessaire de donner aux personnages pour assurer la continuité de l’histoire et par conséquent de la série.

« L’action en haute mer » est un documentaire qui revient bien évidemment sur les difficultés de tourner des scènes dont l’action se situe en haute mer. Cela demande une certaine technicité de la part des techniciens et des réalisateurs mais également des acteurs qui doivent suivre un entrainement particulièrement intensif pour donner cette sensation de maîtrise totale des éléments lors des combats.

« L’influence des pirates sur l’histoire », un documentaire qui nous expose une partie des inspirations qu’ont été chercher les auteurs pour rendre leur série crédible. On balaye une bonne partie de l’histoire de la piraterie dans les Caraïbes. Mais les véritables pirates, avec leurs codes, leurs lois et surtout leurs combats.

« Dans l’univers de Black Sails » est un résumé de la première saison et des évolutions attendus pour cette deuxième.