Unforgotten : Saison 1

La police réouvre l'enquête sur l'assassinat d'un garçon tué en 1976, lorsque des os sont retrouvés sous les fondations d'une maison démolie.

Les séries télé européenne arrive chaque fois à nous surprendre par une qualité d'écriture et des intrigues tissées au cordeau, très loin des grandes cavaleries américaines. Des séries européennes qu'elles soient nordiques ou anglaises qui tiennent en haleine, avec des intrigues à tiroir comprenant de multiples suspects et des compositions proche de la réalité qui font que l'on se retrouve un schéma devenu classique, avec un cadavre retrouvé, plusieurs suspects sont en lien avec lui et sur les six épisodes chacun aura la charge de trouver le coupable. Avec une aisance et une mise en scène d'une sobriété toujours renversante, la série se déploie sur six épisode captivant avec des Cliffhanger d'une rare simplicité mais qui font mouche à chaque fois, à la fin de chaque épisode. Impossible de ne pas avoir envie d'attaquer la suite pour connaître enfin le déroulement de cette intrigue qui sombre petit à petit dans tous les travers d'une société des années 70 en pleine mutation.

On passe en toute simplicité mais avec un cynisme véritable, d'un crime non résolu vieux de 40 ans à une infecte vérité mêlant crimes racistes et homophobie d'une époque pas si tolérante que cela. Sans jamais faire dans le spectaculaire, le réalisateur et ses scénaristes signent une histoire pleine de rebondissements portées par une mise en scène sobre mais efficace. Avec des plans serrés mettant en valeur le travail précis des acteurs qui vont puiser au meilleur de leur art pour composer des personnages tour à tour rongés par des secrets et déroutants de cynisme. 

C'est d'ailleurs avec beaucoup de bonheur que l'on retrouve Bernard Hill  inoubliable roi Theoden du "Seigneur des Anneaux" de Tolkien dans la trilogie de Peter Jackson. L'acteur joue l'ambiguïté permanente, contredit son personnage pour mieux en faire sortir la dualité. Même chose pour Ruth Sheen (Mr Turner), l'actrice intériorise pour mieux laisser apparaître les doutes et les remords comme les regrets de son personnage d'ancien membre d'un parti d'extrême droite. 

En conclusion, « Unforgotten » est une série anglaise redoutablement efficace qui joue encore sur l'absence d'effets visuels renversant pour jouer la carte de la réalité fracassante et touchante. Une série totalement réussit par une mise en scène redoutablement efficace et des acteurs au talent évident.

Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors soignés de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger dans les méandres des rues sombres la banlieue londonienne comme dans les tours aiguisées de la City. Les contrastes  donnent suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume.

Côté son la piste Dolby Digitale 5.1 fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des ambiances voulues par la réalisation. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé.

« Retour dans les Années 70 » nous plonge dans les coulisses d’une série qui oscille entre temps présent et les années 70. Pour une équipe de tournage c’est toujours un challenge de pouvoir créer un décor qui puisse rappeler, à ceux qui l’ont connu, l’époque des Hippies, du Disco et d’un certain nombre de dérives.

« Qu’est il arrivé à Jimmy Sullivan ? » est une version plus longue et réécrite de l’histoire de ce personnage clé de l’intrigue.

« Le Mystère Unforgotten » est un focus sur l’intrigue de la série et la manière dont elle est perçue par les membres de l’équipe. Principalement les acteurs.

« Les coulisses d’Unforgotten » est un making of passionnant puisqu’il permet de mieux comprendre la construction minutieuse de la série, avec l’aide de spécialistes qui lui donne cette couleur si réelle, moins hyper technologique que « Bones » par exemple.