Prey

Titre Original
Prey (2017)
Genre
Pays
FR (2017)
Date de sortie
vendredi 5 mai 2017
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox One
Informations
Complémentaires
Disponible sur PS4, Xbox One (version testée) et PC
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Plus de dix ans après la sortie du jeu original, et malgré un succès en demie teinte pour un titre novateur par bien des aspects, la licence Prey fait son retour sous l’égide des frenchies d’Arkane Studios.

Considéré comme l’une des plus grandes Arlésiennes de la jeune histoire du jeu vidéo, au même titre qu’un certain Duke Nukem Forever, annoncé en 1997 le jeu sortira finalement 9 ans plus tard sur consoles et PC. Malgré un scénario un peu bancal et une progression trop linéaire, Prey nous avait marqués en son temps, et notamment de par le caractère novateur de certains éléments de gameplay et une direction artistique inspirée.

Un background solide :

C’est aujourd’hui d’Arkane Studios (Arx Fatalis, Dark Messiah, Dishonored, Dishonored 2) de s’approprier une licence tombée aux oubliettes. L’annonce initiale nous avait laissé penser à un reboot, il n’en sera toutefois rien. Bien que le concept de « proie » subsiste ici, cette nouvelle version introduit de toutes nouvelles bases, à commencer par un nouveau personnage principal, l’indien cherokee Tommy laissant place au scientifique Morgan(e) Yu, le choix entre un protagoniste de sexe féminin ou masculin étant proposé au début de l’aventure. Les premières minutes donnent le ton, pour ce qui constitue à n’en pas douter, l’une des introductions les plus marquantes de ces dernières années. Histoire d’éviter de vous gâcher la surprise, nous dirons simplement que la station spatiale Talos I où se déroule l’aventure s’inspire assez ouvertement du Truman Show de Peter Weir, du moins au commencement, et Morgan(e) va vite comprendre ce que cache l’envers du décor.

Le scénario cède également à la mode de l’uchronie, Prey prend ainsi pour postulat de départ la survie de John F. Kennedy en 1963 pour réécrire l’histoire à la manière de la récente série 11.22.63, poursuivant ainsi une politique spatiale ambitieuse, jusqu’à la création de Talos I. Le jeu prend place en 2032, deux années après le rachat par la société Transtar de ce qui n’était plus qu’une station désaffectée, depuis l’abandon du projet par le gouvernement américain. Si le scénario ne se montre pas particulièrement marquant, la direction artistique du jeu conjuguée aux nombreux éléments narratifs disséminés ci-et-là par l’intermédiaire de livres, magazines, emails, notes et mémos vocaux Transcribe, participe à donner une réelle profondeur à Prey. Une approche d’ailleurs identique à la licence Dishonored, et qui constitue encore ici, une véritable réussite.

« Dans l’espace, personne ne vous entendra crier »

Très tôt dans le jeu, Morgan(e) fait la rencontre des Typhons, une nouvelle race extra-terrestre qui avait contraint à l’abandon de la station 30 ans plus tôt, et dont l’histoire semble vouloir se répéter. Il faudra faire face à plusieurs types d’ennemis, à commencer par les Mimics dont la spécificité réside dans leur capacité à prendre la forme de n’importe quel objet, mais également les Fantômes qui ont la particularité de posséder des pouvoirs (eau, feu, électricité), les robots corrompus, les Tisseurs, les Téléphates, les très coriaces Cystoïdes ou les Cauchemars qui portent merveilleusement bien leur nom. Un bestiaire correct et relativement varié, il faut le reconnaître.

Pour en venir à bout, le jeu propose néanmoins un arsenal particulièrement intéressant. Outre la clé à molette à l’instar d’un certain Bioshock - Arkane a d’ailleurs participé à la conception des premiers niveaux du second volet -, notre héros/héroïne aura accès aux classiques revolver et fusil à pompe, on retrouve également un pistolet électrisé pour anesthésier certaines cibles, un canon à rayonnement Q particulièrement conseillé pour les ennemis les plus coriaces, mais le plus intéressant est le canon GLUE. Plus qu’une simple arme, cette dernière ne permet d’ailleurs que d’immobiliser partiellement ses ennemis, le canon se révèle d’une utilité toute particulière pour se frayer un chemin vers certains endroits jusque-là inaccessibles. Dans un registre différent, la charge recyclante s’avère particulièrement ingénieuse, celle-ci absorbant des ennemis et des objets pour les recycler sous forme de matériaux électroniques, organiques, exotiques., etc. Des pouvoirs sont également débloqués au bout de quelques heures, d’abord la Transcendance qui a pour effet de ralentir le temps, jusqu’à des capacités beaucoup plus avancées, comme la possibilité de se transformer en n’importe quel objet à la manière des Mimics.

L’autre particularité de Prey s’inscrit justement dans cette composante RPG. Le jeu propose d’amasser un certain nombre d’objets ou matériaux qui pourront être compactés sous forme de matière brute, puis recyclés sous forme de munitions, pack de secours, armes, grenades, etc. Une trouvaille qui incite fortement à fouiller les moindres recoins d’une pièce. Les Neuromods constituent également une autre motivation, ces capsules dont le mode d’administration s’inspire ouvertement d’un certain Total Recall – une aiguille plantée dans la rétine -, permettant d’améliorer l’arbre de compétences du personnage afin de booster la santé, l’endurance, la force, les pouvoirs, le piratage, etc.

Une direction artistique inspirée :

La construction des niveaux et leur conception « ouverte » participe également à renforcer le background jeu, et d’une certaine manière, à raconter une histoire. Adoptant le style Néodéco, les différents niveaux associent de manière extrêmement habile des intérieurs associant des décors aux tendances années 60 et 80, tout en incluant des éléments plus contemporains voire futuristes. Le mélange des genres est des plus réussis ; les temps de chargement entre les zones le sont par contre beaucoup moins sur consoles.

Le titre reprend aussi un des éléments qui a constitué le succès de Dishonored, à savoir le choix d’accéder à un même endroit de plusieurs manières. Certains choisiront la méthode la plus simple qui consiste à trouver une carte d’accès ou réparer un ascenseur, tandis que d’autres iront d’abord rechercher la présence d’une trappe d’accès de maintenance, ou la manière d’utiliser le canon GLUE pour surmonter les obstacles.

Dans un second temps, Prey propose également de se balader dans l’espace pour découvrir l’extérieur de la station Talos I en apesanteur, certains objectifs nécessitant d’alterner les allers et retours pour retrouver un corps, récupérer une carte d’accès, ou des actions plus gratifiantes comme débloquer une navette de secours et repressuriser une pièce inaccessible à l’aide du canon GLUE.

Conclusion :

Entre FPS, jeu d’exploration le tout saupoudré de quelques éléments de RPG, le dernier bébé d’Arkane constitue un habile mélange des genres. À la croisée entre un Bioshock, Half-Life et System Shock, ce qui s’annonçait comme un exercice périlleux se transforme en véritable plébiscite grâce notamment à un level design et une direction artistique inspirés, une ambiance prenante, et un background extrêmement détaillé. Malgré une technique quelque peu en retrait et des temps de chargements un brin longuets, Prey est définitivement un incontournable de 2017.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
Animé par le moteur CryEngine, le titre est graphiquement convaincant sans pour autant fracturer la rétine, notamment en raison de quelques problèmes liés au temps d'affichage de certaines textures que l'on espère voir corriger dans le prochain patch. La direction artistique est en revanche irréprochable, mention spéciale au level-design travaillée et à une direction artistique inspirée. Il est d'ailleurs regrettable que le jeu ne bénéficie pas de support HDR...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Peu marquante, à l'exception de la musique de la scène d'ouverture, la partition reste globalement très discrète. Le sound-design est en revanche une vraie réussite, mention spéciale aux quelques jump scares qui risquent d'en faire sursauter plus d'un...notamment lors d'une certaine scène de calibration d'un écran tactile. La qualité des doublages français est également à souligner, y compris pour les PNJ.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
996 min
Boitier
Amaray
La durée dépendra forcément de votre approche, pour compléter toutes les quêtes secondaires, la recherche du personnel et terminer la trame principale, comptez une bonne trentaine d'heures. Sans compte la rejouabilité du titre pour ceux qui voudront débloquer les trois fins disponibles.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage