Cinq amies qui se sont connues à l’université se retrouvent dix ans après pour un week-end entre célibataires à Miami. Une seule règle : tout est permis. Mais avec ce qui arrive à un strip-teaser à cause d’elles, la petite fête va partir en vrille… Que faire face à la gravité de la situation ? Comment s’en sortir ? D’idées stupides en solutions loufoques, c’est l’escalade dans le délire. Au final, si elles s’en sortent, les cinq filles seront plus proches que jamais…
En lisant le résumé de ce film qui se révèle, d’une certaine manière, être la version féminine de « Very Bad Things », on se pose forcément une question : est-il nécessaire de faire des versions féminines de films à succès ? La réponse commence à raisonner comme une évidence au vu des résultats détestables de « SOS fantômes » de Paul Feig. Le problème étant, que la plupart de ses films sont souvent écrits avec une approche masculine du sujet, une idée qui se défend ou pas, mais sa version féminine est souvent une déception parce que ses auteurs n’arrivent pas à trouver le bon angle d’attaque pour pouvoir rendre l’ensemble à la fois cohérent et drôle.
Et avec « # Pire Soirée » le clou est un peu plus enfoncé, puisque les auteurs confirment la réponse à la question en livrant un scénario assez vide, qui accumule les vulgarités et ne parvient jamais à totalement captiver le spectateur. Et dans ce cas on peut dire que le ratage est à la hauteur de ce que pouvait annoncer l’affiche, clairement minimaliste et sans inspiration. Il faut dire, que reprendre le thème d’un film, certes intéressant, mais pas non plus révolutionnaire, ne donnait pas forcément les capacités à en faire un chef-d’œuvre. Et le problème dans le scénario de « # Pire soirée », c’est que tout ce qui est écrit, a déjà été vu ou déjà été dit dans la filmo désastreusement longue de l’écurie Judd Appatow.
Et ce n’est certainement pas la mise en scène de Lucia Aniello (The Last Man on Earth) qui va arranger les choses, car elle manque autant d’inspiration qu’un anémique manque d’appétit. Tout y est très académique, et lorsque l’on espère un petit moment de bravoure, il s’écrase à la manière d’un moustique sur un pare-brise. C’est bien simple, on ne rit que très rarement, on est le plus souvent atterré par la vulgarité, et l’on se demande comment les actrices et particulièrement Scarlett Johansson (L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux) dont la filmographie se révèle particulièrement impressionnante, sont venus faire dans cette galère.
Car effectivement, on pouvait logiquement se dire que l’actrice qui se lançait pour la première fois dans la comédie potache, l’avait fait parce que le scénario était de qualité et que la réalisatrice pouvait amener un regard féministe et original dans une industrie plombée par l’affaire Weinstein. Seulement, il n’en est rien et l’actrice semble à chaque plan se demander ce qui a bien pu lui passer par la tête lorsqu’elle a accepté de participer à cette comédie potache sans aucune subtilité ni saveur.
En conclusion « # Pire Soirée » est un désastre artistique et public, puisque le film a fait un passage éclair tant dans le box-office américain qu’en France. Cela n’est évidemment pas une surprise tant le film est dénué d’un scénario solide et original, qu’une mise en scène trop académique et sans volume vient enfoncer un peu plus dans ce que l’on peut appeler un ratage complet.
«
Un Casting qui déchire » est un making of promotionnel qui fut tourné pendant le tournage du film, dont chacun semble vouloir dire qu’il sera certainement l’un des plus gros succès de 2017.
Seule petite scène réjouissante de tout le programme : «
Chœur scandaleux », dans laquelle Kate McKinnon interprète une chanson toute en digression.
«
Le Duo Dynamique : Lucia et Paul » un focus tout en auto satisfaction sur la réalisatrice et son scénariste et producteur.
«
Faire le mort », un focus sur Ryan Cooper, l’acteur qui joue le strip-teaser et donc le mort.
Et enfin «
Une Petite danse » la version longue de la scène de la danse des filles.