Le Film
Critique de Alexis Louvart
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
122 min
Nb Dvd
1
C’est Alain Delon lui même qui choisira Joseph Losey en 1975 pour réaliser « monsieur Klein ». Les deux hommes ne sont pas des inconnus l’un pour l’autre ; quelques années auparavant, le réalisateur ayant expressément demandé Alain Delon pour jouer dans « l’assassinat de Trotsky ».
La recherche de l’homonyme de robert Klein n’est que le fil conducteur de l’histoire, un prétexte, d’ailleurs pas une fois nous ne verrons clairement ce personnage. L’intérêt du film est bien ailleurs.
Plus que le racisme ou l’antisémitisme ambiant du film, ce que veut dénoncer Losey est la terrible indifférence des français pour le sort de leurs propres compatriotes ; cette espèce de surdité et d’aveuglement permanent lorsque des évènements atroces se déroulent au coin de la rue.
Cette impression devient omniprésente Lorsque Klein arrive (00 :39 :40) chez « Florence » (Jeanne Moreau), on a le sentiment que rien ne peut arriver dans cette univers confiné qui ressemble presque à la bourgeoisie du 19eme siècle, figée dans son écrin que rien ne semble pouvoir atteindre.
Klein lui même incarne l’indifférence. Il lui importe bien plus de racheter des toiles à bas prix que de savoir ce qui pourrait arriver au vendeur de la-dite toile. Florence le compare à un moment à un vautour, image symbole qui reviendra tout le long du film. L’interprétation d’Alain Delon est vraiment remarquable et constitue sans doute l’un de ses meilleurs rôle avec « le samouraï » et « le cercle rouge ».
Au fil du temps, l’indifférence qui forme une barrière protectrice entre le personnage et son environnement extérieur deviendra une menace mortelle. Klein est tellement préoccupé par la recherche de son homonyme qu’il ne se rend pas compte qu’il est en train de courir à sa perte.
Joseph Losey a traité le thème de l’indifférence et du racisme avec beaucoup de subtilité. le discours du père de Robert est en se sens particulièrement éloquent (00 :56 :05). Le scénario est parfois si subtil et riche en symbolique qu’il en deviendrai presque abscons pour le spectateur néophyte. Cela dit nous sommes quand même bien loin des méandres de l’esprit de David Lynch et le film reste accessible au plus grand nombre.
Un film par trop méconnu du grand public, que l’on retrouve avec un grand plaisir en DVD.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Malgré un trés beau transfert et une probable remasterisation, l’image souffre quand même du poids des années, n’oublions pas que le film a été projeté il y a plus de 27 ans, mais reste tout à fait correcte dans l’ensemble. Pas de défauts de compression et des noirs très profonds. Quelques légers fourmillements dans certaines scènes sombres.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Oubliez les décodeurs DTS et DD de toute nature, le film est purement monophonique. Cela dit, la prise de son est de trés bonne facture, et les voix sont naturelles, sans pincements ou sifflements.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
22 min
Boitier
Amaray
- Portrait de joseph Losey : Courte biographie et filmographie, entièrement sous forme de texte.
- Bande annonce
- Filmographie : Joseph Losey, Alain Delon, Jeanne Moreau, Michael Lonsdale (texte)
- « Histoire d’un film » 21m40s : sans aucun doute la partie la plus intéressante des bonus, interview de Joseph Losey, Alain Delon, Rémy Duchemin (1er Assistant réalisateur pendant le tournage), Michael Lonsdale, Raymond Danon (producteur du film). fort instructif mais un peu court, dommage.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

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Multi-angle

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Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

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