Le Quatrième Mur

Genre
Pays
FR (2025)
Date de sortie
mercredi 7 mai 2025
Durée
116 Min
Réalisateur
Producteurs
Bruno Levy
Scénaristes
David Oelhoffen
Compositeur
Jerome Reuter et Tom Gatti
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
116 min
Nb Dvd
1

Liban, 1982. Pour respecter la promesse faite à un vieil ami, Georges se rend à Beyrouth pour un projet aussi utopique que risqué : mettre en scène Antigone afin de voler un moment de paix au cœur d’un conflit fratricide. Les personnages seront interprétés par des acteurs venant des différents camps politiques et religieux. Perdu dans une ville et un conflit qu’il ne connaît pas, Georges est guidé par Marwan. Mais la reprise des combats remet bientôt tout en question, et Georges, qui tombe amoureux d’Imane, va devoir faire face à la réalité de la guerre.


Sorj Chalandon est un grand reporter de guerre et un écrivain adulé. En 1982, il couvrit la guerre au Liban qui fit tant de morts et de déplacés. C’est à cette époque qu’eurent lieue les massacres de Sabra et Chatila, des camps de refugiés palestiniens qui furent attaqué par des milices chrétiennes Phalangistes Libanaises sous les yeux de l’armée Israélienne, avec un bilan faisant état de centaines de civils tués. Inspirés par sa vie de grand reporter, le livre de Sorj Chalandon nous plongeait ainsi au cœur d’un métier où l’insoutenable devient le quotidien et où, il faut bien le dire, l’envie de donner un peu de lumière n’est jamais très loin. C’est dans ce sens que l’écrivain, imagina le destin d’un homme, décidé à tenir une promesse à son mai décédé, en allant monter sur la ligne de front, la pièce « Antigone » de Jean Anouilh avec des acteurs issus de toutes les communautés qui forment le Liban. Une promesse qui se révèlera plus compliquée à tenir, tant le pays souffre de cette guerre fratricide aveugle qui n’épargne personne, jusqu’à provoquer cet horrible massacre de civils dans les camps de Sabra et Chatila.


Forcément ce prix Goncourt des Lycéens 2013, qui fut adapté en BD et au théâtre devait trouver son chemin vers le cinéma. Et c’est en la personne de David Oelhoffen, scénariste de « L’Affaire SK1 », depuis passé à la réalisation que ce chemin va s’ouvrir. Car pour sa quatrième réalisation, Oelhoffen a décidé d’adapter cette histoire, en changeant toutefois l’angle d’attaque pour se concentrer sur le pouvoir de l’art et sur ses limites. Le réalisateur a ainsi donc épuré le personnage de Georges en le rendant, au départ, du moins, plus concentré par sa promesse et par le théâtre que par le drame qui se joue au Liban. Dans le scénario, le passé militant du héros et son côté écorché vif ont été enlevés pour que le personnage ne soit plus qu’un véhicule d’un sentiment et d’un art qui va se confronter avec l’horreur d’une réalité. Mais si l’ambition était louable, elle vient aussi affadir le propos, car la cohabitation religieuse du Liban est mise en avant et cette guerre fratricide exploitée dans ses recoins les plus sombres, les personnages y perdent en puissance et en intensité.  


Car avec une mise en scène toujours plus contemplative que dynamique, le réalisateur fait un parallèle intéressant ente « Antigone » et ce qui se passe sur le front des combats, mais en exploite mal les ressorts tragiques qui pouvaient éventuellement être véhiculé par Georges et par son incompréhension de ce qui se passe et de la manière dont il le vit. Une grande partie du film le réalisateur va utiliser le conflit comme un décor, et faire de Georges un metteur en scène obsédé par le but d’arriver à ses fins. E malgré des tirades intéressantes, l’ensemble manque cruellement de nuances et de subtilité dans l’approche pour pouvoir être à la hauteur du roman et de l’émotion qu’il suscitait.


Il reste tout de même la prestation de Laurent Lafitte (Le Comte de Monte-Cristo) toujours aussi brillant qui apporte une humanité et en même temps une incompréhension dans ce qui se trame autour de lui qui font mouche et qui viennent combler, en partie la manque que l’on ressent dans le scénario. Son parcours au sein de la comédie Française n’y est pas étranger, car le comédien l’utilise pour se mouvoir dans les habits de ce metteur en scène de l’extrême. Face à lui on retrouve Simon Abakarian (Deux Moi) toujours impeccable en Musulman Libanais qui, même s’il ne comprend pas le projet reste fidèle aux vœux de leur ami commun. Et puis il y a Manal Issa (Memory Box) touchante et percutante aussi dans le rôle de cette jeune femme qui doit jouer Antigone et qui doit également apprendre à comprendre ses partenaires.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image bénéficie d’un beau transfert et offre une luminosité suffisante malgré quelques floutages, notamment lors des scènes explosives. Les couleurs sont soignées et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance. L’ensemble est de qualité pour ressortir toutes les nuances d’un film qui se veut presque documentaire. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Le film est disponible uniquement dans une piste Dolby Digital 5.1 assez bien répartie, qui ne met pas trop en façade les voix des acteurs et ne les assourdies pas trop. L’ensemble ne manque pourtant pas d’intérêt et offre une belle immersion dans cette histoire, qui joue beaucoup sur les silences, mais également sur les environnements.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Un entretien passionnant avec Laurent Laffitte, David Oelhoffen et Sorj Chalandon qui reviennent sur l’adaptation du roman du dernier. 
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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Filmographies
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